Entre convention alpine, directive territoriale d'aménagement des Alpes du nord et initiatives locales, quelles perspectives pour les politiques foncières volontaristes dans les Alpes ?( Télécharger le fichier original )par Nathalie MOYON Université Joseph Fourier (Grenoble1), Institut de Géographie Alpine - Master 2 Recherche Villes, Territoires et Durabilité 2009 |
2.3. Les questionnements retenusUne fois ces premiers cadres posés, les questionnements suivants permettent d'affiner un peu plus la démarche du mémoire. Tout d'abord concernant le problème spécifique que l'on cherche à traiter : les cadres normatifs. Le projet de DTA des Alpes du Nord (qui reprend les principes de la Convention alpine) produit un discours sur la question foncière : lequel est-il ? Quel est le rapport à la réalité de ce discours ? N'est-il qu'une série de « beaux principes » selon certains, ou les conditions d'une réelle application sont-elles fournies et possibles ? Observe-t-on un décalage notoire avec les pratiques du terrain ou au contraire, une certaine adéquation? La présentation succincte faite précédemment indique que quatorze années de procédure n'ont pas permis d'adopter un projet opposable. D'ores et déjà, si avec cette DTA il s'agit de passer de la théorie à la pratique, que peuvent nous apprendre les rebondissements et les modalités de l'élaboration de cet outil de planification impulsé par l'Etat ? Le questionnement sera développé en Partie II du mémoire, où il s'agira de s'intéresser au rapport au droit et à la norme en aménagement qu'entretiennent ceux qui « font le territoire » (les élus et les techniciens essentiellement). Enfin, la question spécifique de recherche que l'on souhaite traiter regarde du côté des outils et de leurs utilisations : comment les acteurs se saisissent-ils des outils pour les adapter à leurs problématiques foncières locales ? Il s'agira d'évoquer des procédures de l'action foncière et d'une forme de « bricolage » qui s'opère en parallèle42(*). Cette question opérationnelle nécessite un travail de terrain par la réalisation d'entretiens. 2.4. « Méthodologie pratique » de travailUne méthodologie de travail a été élaborée avec le tuteur de stage en prenant en compte les impératifs de recherche. Finalisée durant le premier mois de stage, elle a permis d'élaborer dans le même temps un planning prévisionnel sur six mois. Ce schéma permet d'avoir une vision synoptique de la démarche réalisée selon trois phases : la première s'attache aux deux cadres normatifs retenus, la seconde concerne le travail de terrain, et enfin la dernière s'attache à mettre en regard le travail accomplit pour dessiner les perspectives d'une politique foncière « durable » pour les territoires alpins. Figure 4. Méthodologie de travail, N. Moyon 2010 Le rétroplanning ci-dessous imaginé au début du stage était optimal. Dans les faits, le travail d'expérimentations sur le terrain a débuté mi-juin pour s'achever environ mi-juillet. Ce décalage est essentiellement dû au fait que la phase I. ait été peut-être sous-estimée puisqu'elle devait aussi inclure un travail préalable de prise de connaissance de la thématique foncière. Figure 5. Rétroplanning de l'étude
* 42 ALLIE Louis, La gestion de l'espace dans des Parcs naturels régionaux sous pressions touristique et urbaine ou comment les acteurs bricolent du développement et de la préservation dans les massifs de Chartreuse et du Vercors? Thèse de géographie, Université de Montréal, 2005, 450 p. |
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