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Contribution a l'étude de la consommation et valorisation d'escargots géants africains a Kinshasa

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par Germain Manitu Mandangi
Université de Liège-Gembloux AgroBioTec - Master complémentaire en Gestion des ressources animales et végetales en milieux tropicaux 2010
  

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A. Noms vernaculaires

· Mbembé: Equateur

· N'kolo: Bandundu (kikongo d'état)

· Nkolonkol: Kananga (Kasaï)

· Nionga et Maland: Kasaï-Oriental (Tshiluba)

· Lokol: Bandundu (Tribu Basa kata)

· Mikol: Bandundu (Tribu Badinga).

· Kola: Oriental (Swahili).

· Nkodia: (Bas-Congo).

B. Techniques

Le fumage:

Les escargots subissent d'abord un nettoyage à l'eau propre ensuite extraction de leurs coquilles, ébouillantage afin étalage sur un grillage sous lequel on fait du feu pour le rendre secs. C'est la technique la plus utilisée à cause du fait de son efficacité et rapidité. Ainsi, ils se conservent pendant longtemps.

Quant au séchage, qui est moins pratiquée, il consiste à exposer au soleil les escargots ébouillantés. Après ces différents traitements, les escargots peuvent être frits dans l'huile et on les consommés comme tels, soit les associés à d'autres ingrédients comme les feuilles de manioc (pondu) ou autres légumes.

2. ENQUETE

MILIEU, MÉTHODE ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES

Dans ce point, sont présentés la ville de Kinshasa, le milieu d'étude, ainsi que les méthodes et techniques qui ont permis de récolter les données d'enquete.

2.1. Milieu d'étude

2.1.1. Situation géographique

La province urbaine de Kinshasa autrefois appelée Léopoldville s'étend sur une superficie de 9.968 Km2, soit 0,4% de la surface totale du Pays (figure 6), avec une densité moyenne évaluée à 752,63 habitants au Km2. Elle est située entre 4°18' et 4°25'de latitude Sud et entre 15°15'et 15° 22'de longitude Est. Au Nord et à l'Est, elle est limitée par le Bandundu, au Sud par le Bas-Congo et à l'Ouest par le Congo Brazza. Elle a une altitude moyenne de 300m (Khonde .M, 2001).La figure 6 nous montre la carte de la RDC.

2.1.2. Situation climatique et Administrative

La ville de Kinshasa selon la classification de Koppen, appartient au type climatique Aw4 qui correspond à un climat chaud (température moyenne annuelle 25°C) et humide (pluviométrie annuelle moyenne de 1400mm) avec 4mois de saison sèche et 8mois de saison pluvieuse.

Administrativement, la ville est subdivisée en 24 communes dont 18 sont dites urbaines et les 6 autres ont un caractère urbano-rural dont les communes de N'sele, Maluku, Mont-Ngafula, kimbanseke, N'djili et Kinsenso (Ministère de l'Agriculture, 1998 cité par Khonde, 2001).

2.1.3. Situation socio-économique

A Kinshasa, la taille moyenne d'un ménage est de 6 à 8 personnes avec un revenu mensuel d'environ 50$ USA. Avec ce faible revenu, 75% de la population de la ville est incapable de se procurer les produits d'origine animale. Ainsi, certains comportements compensatoires ont été développés par les ménages consistant à pratiquer de l'élevage et l'agriculture périurbaine. (ACF-USA, CEPLANUT, 1999 et Tollens, 2003).

En bref, sur le plan alimentaire la situation peut se résumer dans les trois composantes de la sécurité alimentaire à savoir:

La disponibilité alimentaire est tributaire de trois principales sources suivantes : la production locale,
constituée essentiellement de tubercule de manioc, de mais, d'arachide, de haricot pour la production

vivrière et la viande de bovins, d ovins, de caprins, et de porcins pour la production animale. Mais la quantité est tellement insuffisante que les apports de l'arrière pays n'arrivent toujours pas à combler le déficit, d'où recourt aux importations alimentaires mais la qualité des vivres importés reste de loin de rencontrer les principales exigences nutritionnelles de la sécurité alimentaire (PNUD, UNOPS, PNSAR, 1998).

L'approvisionnement de la ville s'effectue généralement par deux voies (fluviale et routière) qui ne drainent que des quantités insuffisantes pour satisfaire aux besoins de tous les ménages Kinois

L'accès à l'alimentation, la forte diminution du pouvoir d'achat des ménages, entrainé par la crise économique ne permet plus aux familles de prendre plus de deux repas par jour. Ce nombre de repas par jour fragilise l'état de santé de la population déjà précarisé par, l'insuffisance de la qualité et de la quantité des aliments ainsi que par les habitudes alimentaires des Kinois (DSCRP ,2006).

2.1.4. Bref aperçu sur la commune de Limité.

Parmi les 24 communes de la province, la commune de Limeté est l'une des plus vastes, couvrant une superficie de 67,60 Km2 pour une population d'au moins 375.726 habitants, nationaux et étrangers confondus. Elle est située dans la partie Est de la ville, entre le pool Malebo (dont elle occupe la façade Sud-ouest) et le Boulevard Lumumba. C'est une commune accueillant de nombreuses industries et la majorité des installations portuaires de Kinshasa. Cette commune a deux grandes zones à savoir la zone résidentielle et industrielle. Compte tenu de l'afflux de la population, certains quartiers furent crées dans cette zone industrielle qui s'étend vers la rivière N'djili à l'instar du quartier Kingabua considéré comme un secteur avec plusieurs sous-quartiers reconnus en tant que quartier. ( fr.wikipedia.org/wiki/Limite consulté le 21Juin 2010). La figure 7 nous montre cette commune.

Le quartier Kingabua

Vu son extension, il est considéré comme secteur, subdivisé en cinq quartiers ci-après : Kingabua, Nzadi, Mbamu, Ndanu et salongo. . Le quartier Ndanu est limité au par le quartier Mbamu, à l'ouest par la route « poids-lourds », à l'Est par la rivière N'djili et au Sud par la rivière Mateté.

Quant au quartier Salongo, limité au Nord par la rivière Mateté, au Sud par le boulevard Lumumba, à l'Est par la rivière N'djili et à l'Ouest par la route « poids-lourds ».

2.2.Méthode et technique des collectes des données 2.2.1. Méthode

Pour mener à bien l'étude, la méthode d'observation directe sur le terrain, avec fiche d'enquête a été privilégiée.

2.2.2. Techniques

Selon Grawitz M (1974), la technique est considérée comme un moyen mis à la disposition de la recherche pour atteindre ses objectifs. Ainsi donc, compte du temps et des caractéristiques de notre échantillon, nous avons opté pour les techniques complémentaires, à savoir : la consultation des sources documentaires, l'entrevue, le questionnaire d'enquête, l'échantillonnage et enfin le dépouillement des fiches.

L'Entrevue (interview guidée)

Les renseignements ont été recueillis auprès des familles habitant huit avenues sélectionnées au hasard à cause de leur proximité à la rivière dont les avenues : Bobozo, Liberté, La rivière, et Nenga pour le quartier Salongo et pour le quartier Ndanu : avenues Good year, Usine, Fikisi, et Mvula, ajouté à cela les familles résident dans la concession SAFGAZ (usine de gaz de SAFRICAS) située dans Ndanu, qui contient une jachère forestière.

Questionnaire d'enquête

Un questionnaire d'enquête fut élaboré en fonction des objectifs de notre étude ; avant l'administration de ce questionnaire, un pré-test fut réalisé auprès de quelques sujets, afin de déceler les lacunes. Cela a permis de reformuler les questionnaires et d'élaborer une version en lingala (langue vernaculaire parlée à Kinshasa). Des personnes majeures rencontrées dans une maison devaient répondre, le cas échéant rester avec le questionnaire et nous le restituer complété selon un rendez-vous convenu.

Dépouillement des fiches d'enquête

Il a été réalisé par question afin de déterminer pour chacune d'elle, les fréquences de réponses reçues . Cette procédure concernait surtout les questions fermées. Les questions ont été catégorisées après lectures minutieuse et associées à toutes les réponses afférentes. Après lecture des questionnaires, il a été constaté que certaines personnes n'avaient pas répondu totalement aux questions posées. Les résultats ont été produits à partir des réponses obtenues. Pour traiter les données, la formule du pourcentage a été utilisée.

Taille de l'échantillon

Selon RAMADHANI (2004), la taille de l'échantillon est fonction du problème à analyser, des moyens financier ainsi que du degré de précision qu'on veut obtenir.

Connaissant le nombre de maisons visitées sur les huit avenues retenues, soit 180, la base de sondage s'élevée à 30% des 600 maisons (ménages) présents. Cette enquête a porté sur 18O maisons (ménages) reparties sur huit rues (Tableau V).

3. Résultats et discussion de l'enquête

3.1. Caractéristiques de la population (ménage) enquêtée

Les caractéristiques sociales les plus importantes des enquêtés sont présentées dans le tableau VI et VII à travers les paramètres sexe, l'état matrimonial, la profession, le niveau d'instruction auxquels s'ajoutent l'age.

Ces résultats renseignent que, plus de la moitié qui ont répondu aux questionnaires sont de sexe masculin, donc chef de famille pour la plupart, peu des célibataires, le faible taux des fonctionnaires et, pour plus de 50% des enquêtés ont dépassé le primaire.

En ce qui concerne l'age, le tableau permet de dire que la grande majorité d'enquetés se situe dans les tranches d'âge comprises entre 22 et 53 ans, c'est-à-dire de personnes adultes dont la majorité sont des chômeurs non rémunérés, (débrouillards au sens Kinois) disponibles pour la recherche des escargots afin de pallier à l'insuffisance alimentaire.

3.2. Aspects relatifs à la connaissance des escargots géants Africains et à leur biologie

Nous analysons la connaissance sur le céphalopode, le lieu d'observation ainsi que sa période d'abondance où d'apparition dans ce milieu.

3.2.1. Estimation de la connaissance de l'espéce et de ses habitus

Il ressort de nos enquêtes que la quasi-totalité des enquêtés (98,27%) connaît l'escargot géant africain. Cette situation se peut se traduire par le fait qu'ils sont pour la plus part originaires des provinces Oriental et de l'Equateur.

Les achatines sont des mollusques qui apprécient les endroits frais, protégés par la végétation. Ils craignent la sécheresse, mais s'en protègent en s'enfouissant sous la terre (Les cahiers de l'Agriculture et de l'environnement, Déc. 2006). Le tableau VIII indique les lieux où l'on attrape où la population attrape où observe ces achatines.

Ces données renseignent que la plupart des escargots sont identifiés dans leur milieu naturel 73,21% de nos enquêtés attrapent où observent les escargots géants prés des arbres et des cours d'eau et 16,67% les voient dans les habitations. Ceux-ci prouve à suffisance que nos enquêtés connaissent l'escargot géant d'Afrique.

3.2.2. Période d'observation ou d'abondance

Les escargots géants africains sont végétariens et vivent surtout sur des litières dans des milieux
forestiers humides. Ils sont essentiellement nocturnes, mais pas de façon exclusive. Toutes les espèces

n'ont cependant pas le comportement semblable, compte tenu de la zone écologique où elles sont présentes dans la nature (Cod]ia et Noumonvi ,2002).

Un total de 152 répondants soit 89,88% observent les escargots géants Africain durant la saison pluvieuse. En effet, c'est aussi la période où on le trouve en abondance sur les marchés.

3.3. Connaissances d'élevage 3.3.1. Pratiques d'élevage

Les enquêtes renseignent que 63,90% des personnes ne pratiquent rien comme activité d'élevage mais 27,22% élèvent la volaille (14,20%poule et 13,02 %canard --poule) ,6 ,51%élèvent les chèvres, 1,18% et 1,18% le porc.

Notons que l'élevage du petit bétail et du gibier ne constitue qu'un appoint alimentaire. Ce n'est que lors d'une cérémonie importante que la chair de certains animaux (moutons, chèvres, poules et canard) figure au menu familial des mariages, enterrement, baptême, ou le payement de la dot, par exemple. Or, Cette activité est une source de revenu supplémentaire qui permet de faire face à la con]oncture.

3.3.2. Espéces d'animaux non conventionnels (mini-élevage)

Le mini-élevage comme le définissent Hardouin et Thys (1997) comprend tous les animaux vertébrés ou invertébrés, de petite taille en général, susceptibles d'être utilisés comme aliments d'appoint pour l'homme, comme nourriture pour les animaux ou comme sources de revenus complémentaires et ponctuels si l'espèce n'est pas consommée. Le tableau IX indique l'opinion des enquêtés sur les espèces d'animaux de mini-élevage sur lesquelles ils portent leur préférence. Il existe une ignorance presque collective de la part des enquêtés sur le fait que ces espèces peuvent faire l'objet d'un élevage ou de domestication. Beaucoup des répondants suggèrent des campagnes de vulgarisation à ce su]et.

3.4. Aspects relatifs à la consommation des escargots géants et la connaissance de potentialité du milieu

3.4.1. 0pinions sur la consommation

Beaucoup de répondants ne consomment pas l'escargot géant (66,10%) (Tableau X).

Les circonstances dans lesquelles, la consommation d'escargots géants a lieu sont produites dans les proportions présentées dans la figure 10. Le plus de consommateurs l'apprécie (Tableau XI).

On constate aussi que la consommation en famille représente 66,67% de cas, 5% en fête et 28,33% de façon occasionnelle. Le faible taux de consommation durant les fêtes pourrait se justifier par le fait que beaucoup d'organisateurs se méfient de présenter aux visiteurs des mets qui font l'objet de tabous. En outre, la majorité des consommateurs d'achatines apprécient donc sa chair.

D'ailleurs, un certain nombre de tabous sur la consommation des aliments s'effritent petit à petit dans des grandes villes (Observations personnelles).

3.4.2. A-propos des interdits

Bervoets et Lassance (1959), signalent qu'au Congo Belge d'une manière générale, ce sont les groupes les plus vulnérables et les membres les plus faibles de la société qui subissent le poids de tabous alimentaires nombreux et complexes qui ne sont alors que de prétextes de l'égoïsme masculin. Les raisons pour lesquelles la viande d'achatine n'est pas consommée sont résumées dans le tableau XII. Beaucoup des personnes (80%) ne consomment pas l'escargot par manque d'habitude.

A Kinshasa très peu de mets restent encore la spécialité d'une tribu ou d'une province quelconque. Tel n'est pas encore le cas pour notre escargot. La vulgarisation de cet élevage et de sa valeur nutritive devrait ainsi être diffusée à l'instar de certaines cultures comme le Soya et Psophocarpus scandens (Kikalakasa). Par ailleurs, la figure 11 nous renseigne sur les proportions de non consommation d'autres espèces animales.

On remarque que les répondants ne consomment pas tellement le rat (30%), suivi de grenouille (29,36%), de serpent (24,77%), porc (12,84%) et crocodile (2,75%).

Bien que la consommation de la viande d'élevage soit très réduite, les principales sources de protéines d'origine animale sont les produits de la chasse et de la pêche, sans oublier les chenilles et escargots.

Sur l'ensemble d'espèces d'animaux le plus cités sur notre figure, le rat et la grenouille ne sont pas connus pour l'usage alimentaire par les originaires de provinces Oriental, Kasaï, Katanga ainsi que l'Equateur.

Bien que la consommation de viande d'escargots géants soit réduite pour diverses raisons, la plupart des répondants ignorent la valeur alimentaire de cette dernière (tableau XIII).

Il en est d'ailleurs de même pour la plupart des denrées. 3.4.3. Connaissance des potentialités du milieu

Ce point donne des renseignements sur quelques indicateurs concernant la connaissance de la potentialité du milieu ainsi que la destination principale des produits ramassés ou récoltés. Le tableau XIV donne les points de vue des enquêtés sur le fait que leur milieu offre une possibilité

d'acquisition des escargots géants. Une majorité sait le milieu de vie est favorable au développement de l'escargot et offre la possibilité d'en ramasser.

La vente constitue la principale motivation de ramassage d'escargots géants suivie de l'autoconsommation et vente (35,42%). La consommation exclusive reste minoritaire.

Plusieurs motifs évoqués justifieraient le ramassage d'escargots géant. Ainsi, les motivations de ramassage sont indiquées dans la figure 12.

Le tableau XV indique les quantités ramassées quotidiennement par les enquêtés.

Le milieu présente donc une potentialité élevée et que les utilisateurs de la ressource l'exploite de manière importante durant certaines périodes.

Quant à la cueillette, il est recommandé d'utiliser les outils des travaux domestiques : cuvettes, seaux, machettes, couteaux, sacs, lampes torches ou à pétrole, etc. Les calculs démontrent que la cueillette et la commercialisation des escargots comestibles restent une activité rentable pour nos populations.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon