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Synergies et manoeuvres stratégiques d'acquisitions et fusions: le cas français de la période récente (1970-1990)

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par Serge Constant Mbappe Njome
Université Paris-Nord / Paris 13 - Villetaneuse (France) - DEA Stratégies financières et industrielles internationales 2001
  

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b) Formalisation et modelisation

Par souci de simplification, nous nous limiterons a la fonction de production a deux variables de COBB-DOUGLAS. Soit P cette fonction de production, K (capital) et L (travail)

ses deux variables ; c4 et j3 les elasticites de la production par rapport respectivement aux facteurs K et L ; m le degre d'homogeneite ; A un parametre d'ajustement. On suppose que o( +/3 = m .

Pour mettre en evidence les "economies d'echelle", nous utiliserons la formulation generale de cette fonction, soit :

P = AK L /3

EN ponderant les differents facteurs K et L par une m&me constante h, on obtient

A.(Kh)°(. (Lh)13. h°(, LP hP

= L13(h)°cti

Ph m avec m> 1

Donc, on obtient une augmentation plus que proportionnelle du produit a cause du degre m. La production augmentant, la consequence immediate apparait sur le cout de production unitaire du bien de la maniere suivante :

Soit CT le cout total, Cu le cout unitaire. Nous savons que Cu = CPT . Or une augmentation de la production P au denomi-

nateur qui passe a P.hm, diminue le rapport et permet d'obtenir CT

un cout unitaire Cu' = 17,-Thm plus faible : des "economies d'echelle°se font déjà remarquer.

c) Critique des "economies d'echelle"

Cette critique a deja ete faite plus haut lors de l'etude du concept de synergie (9).

C'est un phenomene qui reste essentiellement lie a la baisse des coats (determinisme des coats) et fait l'impasse sur les autres avantages pouvant etre tires d'une fusion d'entreprises.

La critique primordiale adressee aux motivations de fusions expliquees par la recherche d'economies d'echelle, est que les coats de production dont 41 s'agit ne baissent pas infiniment car it existe une limite a cette decroissance des

coats.

La taille du groupe issu de la fusion peut s'averer trop grande, le contr8le et la coordination devenant difficiles : les deseconomies d'echelle apparaissent et vont a l'encontre meme

de l'objectif de la fusion qui est celui de la recherche de la baisse des coats a travers la synergie et ses implications (economies d'echelle).

D'autre part, les hypotheses retenues par la fonction COBB-DOUGLAS sont tres restrictives car sa validite n'est possible que dans le cas 00 le degre d'homogeneite m) 1

(cas des rendements d'echelle croissants). Or, nous avons vu que les rendements d'echelle peuvent etre constants et decroissants (m = 1 ou m < 1).

Lorsque les rendements d'echelle sont constants, l'augmentation des facteurs de production K et L ne procure aucun avantage car la production augmente dans la meme proportion que les facteurs de production. L'on depense alors inutilement de

(9) Confere Chapitre I, section 1, paragraphe 2 : B/ "Critique du modele synergetique de ANSOFF", on ne tient pas compte du coat de gestion des stocks par exemple, par consequent les rniltc na cnnt nAc nArfAitompncant nntimicLc

l'argent pour acquerir de nouveaux equipements et pour recruter la main d'oeuvre.

A ce niveau on se rend compte que la recherche de la synergie par la fusion peut parfois produire des resultats contraires a ceux escomptes.

La theorie nous enseigne que les coots unitaires varient avec les quantites de facteurs, en realite et par extension, c'est plutOt en fonction de la "taille" des unites que sont evalues les coots. Il est donc clair que c'est grace aux strategies de croissance externe (fusion), c'est-5-dire par un accroissement de la dimension des unites, que de veritables

baisses de coots peuvent etre realisees. Les implications seraient par exemple la proliferation des produits, la modification des combinaisons productives, la duplication des specialites et metiers.

Les "economies d'echelle" dont it est question dans ce

memoire sont a la fois des economies intra et inter-etablissements, elles concernent revolution des coats en fonction de la taille

des unites et du regroupement des etablissements (fusions).

Il est important de noter une distinction nette entre

la baisse des coats resultant de la modification de la taille des unites et celle provenant par exemple de l'habilete des dirigeants a tirer un meilleur parti d'une combinaison productive. Cet accroissement d'efficacite est plus reconnu sous le nom de "X-efficiency" (10). De la meme facon, la diminution des

(10) Les coots peuvent baisser a cause d'un accroissement de l'efficacite des facteurs qui peut elle-meme resulter 5 l'interieur de l'entreprise dune plus grande motivation des

dirigeants et A rexterieur, dune pression exercee par la concurrence.

Voir H. LEIBENSTEIN, "Allocative efficiency Vs X-efficiency" in American Economic Review, 1966, n° 56, pp. 392-415 et "Aspects of de X-efficiency theory of the firms" in Bell Journal, 1975, n° 6, pp. 580-606.

coats ne,doit pas etre confondue avec celle qui resulte d'un "effet d'apprentissage".

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