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La popularité des séries télévisées causera-t-elle leur fin? Une analyse du modèle économique des séries télévisées par l'étude de leur réseau et une approche sur leurs perspectives dans un univers digitalisé

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par Héléna Ly
Université Paris- Dauphine - Master 2 management  2012
  

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2) Années 80, le « deuxième âge d'or »

a) Une décennie qui change le paysage télévisuel du fait de ses innovations

Les années 80 donnent naissance à ce qui est désigné par les historiens comme le « deuxième âge d'or » de la télévision. Cette période correspond à l'expansion de trois innovations techniques majeures.

La première révolution est celle l'expansion de la télévision par le câble. Ainsi, aux EtatsUnis, un foyer sur cinq est équipé du câble en 1980, un sur deux en 1985, et ils sont presque 90% au début des années 906.

Cette multiplication des chaînes favorise la généralisation de la télécommande, qui prend tout son sens pour l'américain bénéficiant du câble, puisqu'il a désormais accès a entre 12 et 50 chaînes de télévision (Jacques Mousseau, 1985)7. D'autant que la télécommande fonctionne désormais a infrarouge, ce qui est, techniquement, le format qu'elle possède encore aujourd'hui. Par ailleurs, elle est aussi systématiquement vendue de pair avec les téléviseurs.

6 Les séries télé pour les nuls, Marjolaine Boutet, Editions Générales First 2009

7 Mousseau Jacques. La télévision aux USA. In: Communication et langages. N°63, 1er trimestre 1985. pp. 99- 117. doi : 10.3406/colan.1985.1667 url :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_1985_num_63_1_1667 Consulté le 26 août 2012

Enfin, a cela vient s'ajouter l'innovation phare des années 1980, qui est celle du magnétoscope. Car, bien qu'existant depuis les années 1970, c'est pendant cette décennie qu'il se démocratise et prolifère, surtout avec l'invention de la VHS, qui deviendra la norme des cassettes par la suite.

Cette triplette d'innovation, dont on notera la synergie, contribue a ce qu'on pourrait appeler une « libération » du téléspectateur, qui a désormais un éventail de choix de programmes agrandi, la possibilité de passer d'une chaîne a l'autre très facilement, mais aussi de ne pas avoir à choisir entre deux programmes diffusés en simultané sur deux chaînes différentes, puisqu'il pourra en regarder un, pendant que l'autre sera enregistré et regardé plus tard.

Démographiquement, il faut aussi souligner que le téléspectateur n'est plus le même, puisqu'il a toujours connu la télévision, et est devenu, par conséquent, particulièrement exigeant.

Aux Etats-Unis le public que se partageaient jusqu'à alors les trois networks historiques est donc fortement dilué, du fait de la féroce concurrence, et devient difficile, ce qui s'accompagne d'une chute des recettes publicitaires.

C'est pourquoi les chaînes, pour être compétitives, devront faire preuve de créativité pour proposer des programmes suffisamment attractifs pour capturer leur audimat. C'est ainsi que de nouvelles façons d'écrire les séries sont inventées.

b) Dallas, symbole de la réinvention des séries

Pour captiver l'attention du spectateur libre et ennuyé, la série passe un nouveau cap, dont le symbole sera la série Dallas.

Dallas innove tout d'abord dans son format. Pour la première fois, on propose au téléspectateur une série dont les épisodes se suivent de façon hebdomadaire. Car jusque-là, si les épisodes devaient se suivre, ils devaient être diffusés de façon quotidienne.

C'est grâce à ce nouveau format que les scénaristes américains acquièrent une parfaite maîtrise du « cliffhanger ». Le cliffhanger est « une scène située a la fin d'un épisode et dans laquelle les personnages restent en suspens [...]. Le season finale [NB : dernier épisode de la saison] des séries feuilletons se clôt souvent sur un cliffhanger pour s'assurer le retour des spectateurs au début de la saison suivante. »8.

C'est aussi la première série dont le personnage principal (JR), n'est pas un modèle de virtuosité, bien au contraire.

Dallas va aussi montrer a quel point les scénaristes d'une série peuvent s'adapter a l'audience. En effet, la fin de la saison 7 signe la mort d'un des personnages principaux de la série, Bobby (la face vertueuse de la série). Or, cette mort a été particulièrement mal accueillie par le public, et la saison 8 est celle des mauvais scores d'audience pour la série. C'est ainsi que les scénaristes décident de révéler au public, que toute la saison 8 n'était qu'un rêve de la femme de Bobby. Et la saison 9 pourra alors reprendre son cours normal et son audience normale, avec Bobby.

8 Les séries télé pour les nuls, Marjolaine Boutet, Editions Générales First 2009, p.327

c) L' « Ensemble show », l'autre innovation de format

Dans ce deuxième âge d'or, les scénaristes inventent un autre nouveau format, qui est celui d' « Ensemble show ». Ce genre de série n'est pas focalisé sur un personnage en particulier, mais sur un groupe de personnages, d'importance égale ; chacun n'étant pas obligatoirement présent à chaque épisode. Ainsi, une ligne narrative est consacrée à chaque personnage, lignes qui s'entrecroisent.

Hill street blues est un modèle de cette nouvelle formule.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry