2) Le DVD
Le DVD est un objet de collection très convoité
de la part des personnes particulièrement fans d'une série. Son
achat est donc un rituel bien ancré pour ces spectateurs particuliers.
Et son existence n'est pas incompatible avec celle de l'offre illégale
sur internet, même si le prix d'un DVD semble excessif pour certains
répondants.
Cependant, la vente de DVD n'est pas, aujourd'hui, prise en
compte dans le modèle économique de la série
télévisée, en particulier pour les séries
américaines. Et c'est un manque, puisque cette vente est une source de
revenu intéressante, et de plus en plus importante.
De plus, une répondante a déclaré que la
découverte d'une série en DVD lui plairait. Mais elle trouve que
la sortie d'un DVD est trop tardive, ce qui est un frein a son achat. On peut
donc se demander si sa sortie ne peut être
accélérée, ceci dépendant certainement des
négociations de contrat d'exclusivité entre producteurs et
chaînes.
3) La VOD : la tradition déguisée en
modernité ?
C'est un constat frappant : les répondants n'utilisent pas
la VOD. Et ils ne la connaissent parfois pas.
Elle est trop chère, elle est disponible trop tard.
En fait, lorsqu'on analyse le modèle économique de
la VOD, les genres de VOD les plus répandus sont : la vente, la
location, ou la diffusion gratuite en télévision de
rattrapage.
Mais ces trois genres ne sont pas plébiscités
par le public, car finalement, alors que la VOD se veut être innovante,
elle suit encore un schéma trop traditionnel. C'est en particulier le
cas de la vente et de la diffusion gratuite.
En effet, la vente de VOD est encore très
coûteuse, et s'apparente a la vente de DVD, sans pourtant posséder
les bénéfices pour lesquels une personne souhaite acheter un DVD
: sa présence physique.
De même, la VOD gratuite n'est pas
appréciée, car son modèle est basé sur la
télévision de rattrapage. Or, on l'a vu, le public
s'intéresse de moins en moins a la télévision, a cause du
retard de son contenu. Etant de « rattrapage », cette VOD ressemble
trop à la télévision pour pouvoir plaire.
D'après les réponses récoltées, ce
serait plutôt sous forme de SVOD que la VOD aurait de l'avenir. Mais a
condition de proposer un contenu suffisamment fourni pour que l'usager puisse
le trouver riche.
4) La surveillance
Les instances de surveillance et de régulation de
l'offre illégales ne sont pas appréciées pour la
majorité des répondants, car elles sont considérées
comme injustes. Mais elles ne sont de toute façon pas contraignantes,
puisqu'elles ne font pas peur et peuvent être détournées
dans la majorité des cas.
Ces instances ne sont-elles donc pas mauvaises pour l'image du
gouvernement, d'autant qu'elles sont particulièrement coûteuses
?
Cela nous mène à nous poser cette autre question :
la Hadopi ne devrait-elle pas changer de stratégie ?
Par « changer de stratégie », on peut entendre
plusieurs pistes à creuser :
- Travailler sur une législation flexible, en faveur de la
diffusion des contenus audiovisuels
- Favoriser la création de plateformes VOD, et leur «
alimentation » en contenus de manière efficace
- Sans oublier de travailler main dans la main avec les
chaînes de télévision, pour qui les deux points
précédents font certainement peur ; peut-être le
gouvernement peut-il aider les chaînes vers une transition digitale ?
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