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La popularité des séries télévisées causera-t-elle leur fin? Une analyse du modèle économique des séries télévisées par l'étude de leur réseau et une approche sur leurs perspectives dans un univers digitalisé

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par Héléna Ly
Université Paris- Dauphine - Master 2 management  2012
  

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B. La série fidélise

L'intérêt pour les chaînes de diffuser une série au lieu d'une fiction dite « unitaire ~ (c'est-àdire un téléfilm) est de pouvoir fidéliser son téléspectateur. En effet, quand l'unitaire doit reséduire à nouveau le spectateur lors d'une nouvelle diffusion, la série, elle, n'a besoin de séduire qu'une fois son public, qui reviendra huit semaines d'affilées.

Mais pourquoi, justement, la série fidélise-t-elle le spectateur ?

1) Une structure fidélisante

a) Dans la narration

Aujourd'hui, on ne différencie plus le feuilleton de la série, car le terme « série » est devenu générique et englobe toutes les fictions sérielles. Cette différenciation n'a plus lieu d'exister car les séries ne suivent presque plus de structure (( bouclée ~, c'est-à-dire dont l'intrigue démarre au début de l'épisode et se termine a la fin de l'épisode.

Les séries comportent généralement, aujourd'hui, un minimum de procédé (( feuilletonnant », inséré dans une structure (( modulaire ». Dans ce type de structure, une ligne narrative secondaire est insérée dans l'histoire, qui sera à suivre sur plusieurs épisodes (un (( arc narratif »), en complément de la ligne narrative principale de l'épisode qui débutera et se terminera pendant l'épisode.

Pour illustrer cela, prenons l'exemple de Desperate Housewives. A chaque épisode démarre une ou plusieurs intrigues qui seront résolues a la fin de l'épisode. D'autres courront sur plusieurs épisodes. Mais pour faire le lien entre tous les épisodes, à chaque saison règne un mystère principal, qui démarrera au début de la saison, et se terminera seulement à la fin de la saison.

Ce procédé permet au spectateur à la fois de suivre une histoire finie et structurée sur un épisode pour ne pas trop le frustrer, mais aussi de le faire revenir sur l'épisode suivant pour résoudre les questions non résolues et satisfaire sa curiosité.

Et pour ne pas prendre le risque de perdre le spectateur dans cette marre d'informations, chaque épisode est introduit par un (( Previously on ... ~ récapitulant l'essentiel de ce qu'il faut savoir des épisodes précédents pour comprendre l'épisode qui va suivre.

10 Séries télévisées pour public cultivé, Dominique Pinsolle et Arnaud Rindel, Le Monde diplomatique juin 2011

b) Dans le générique

Le générique est la base commune de tous les épisodes d'une série. Il présente les personnes qui travaillent sur la série (acteurs, producteur, réalisateur...), et l'atmosphère de la série, sur un fond sonore, qui deviendra un élément de reconnaissance. Le générique permet de construire l'identité d'une série.

Il a tendance à se raccourcir, jusqu'à parfois devenir un simple panneau avec le nom de la série, permettant de laisser plus de place à la narration. Cette tendance est inversée pour les génériques de séries des chaînes câblées, qui sont longs, et sont parfois de véritables courtmétrages, a l'instar du générique de Dexter, décrivant les gestes, pourtant simples, de la routine matinale du tueur en série d'une façon répulsive.

Le générique permet au spectateur d'identifier la série immédiatement, et le générique s'entend comme un signal.

On peut associer l'exercice du générique a l'expérience de Pavlov consistant a associer un stimulus conditionné (le son d'une cloche) à un stimulus non conditionné (le morceau de viande pour le chien) pour une même réponse comportementale (la salive du chien).

La série suit le même procédé : le générique (stimulus non conditionné) est associé à chaque épisode (stimulus conditionné). Dès lors, la réponse du spectateur à ce signal est une réponse affective à la production de ce son.

Ariane Hudelet-Dubreil, dans un exposé dans le cadre du festival Séries Mania, compare cette réponse positive au générique à la madeleine de Proust. En entendant le générique on éprouve le sentiment de joie des retrouvailles.

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