4.5. Climat de travail
Comme modes résolutoires des conflits (Tableau XXII),
la structure sanitaire de Mangobo adopte le recours à la
hiérarchie (80,33 %) et la confrontation tête à tête
(14,75 %) qui sont des techniques les plus utilisées en management pour
gérer ou maîtriser les conflits. Ce qui est important, c'est de ne
pas laisser dégénérer les conflits.
Se référant au Tableau XXIII, 67,21 % de
personnels s'entendent bien au lieu de travail. Cette entente crée des
relations amicales et de bonne humeur pour l'exercice de travail. Selon
TSHIMPANGA (2011), la communication a toujours été un fait
réel et acquiert une place primordiale comme facteur de performance.
Elle permet l'interaction humaine et conditionne l'existence et
l'efficacité des organisations.
4.6. Sécurité au travail
Les 68,85 % de personnels ne sont pas satisfaits des
conditions de leur travail. Les 19,67 % de personnels éprouvent de
stress et 6,56 % de personnels de la fatigue physique (Tableau XXIV).
Comparativement à nos résultats, MUREGEZA (2008) avait
trouvé que 45,5% des enquêtés étaient insatisfaits
des conditions de travail au Rwanda, 42,4 % stressés et 12,1 %
présentaient de la fatigue physique. Ces résultats montrent que
les conditions de travail dans lesquelles ces personnels oeuvrent peuvent avoir
un impact négatif sur la vie des travailleurs eux-mêmes et sur la
qualité de service. Selon SEKIOU et al. (2001, p. 586), la plupart des
droits reconnus aux salariés dans les pays du monde sont nombreux entre
autres les conditions convenables et saines de travail ; la santé
et la sécurité, ... Dans le cas contraire, tout travailleur, s'il
est exposé, a le droit de refuser de travailler en cas de danger
imminent. Ainsi, l'Etat est dans l'obligation d'améliorer les conditions
de travail sur son Territoire.
En se basant sur le Tableau XXV, 70,49 % de personnels sont
stressés suite à l'insuffisance de salaire. Les 19,67 % de
personnels suite à l'insuffisance d'équipements de soins. Selon
BOLUKAOTO (2011), le stress tue. Il provoque un très grand nombre de
maladies notamment coronariennes, des ulcères à l'estomac ou des
dépressions et de l'absentéisme. Nous supposons que les
personnels de l'HGR de Mangobo n'ont pas échappé à ces
maladies. D'ailleurs, l'absentéisme est observé à 19,67 %
parmi les personnels (Tableau X).
Seuls 26,23 % de personnels sont à l'aise dans
l'exécution de leur travail (Tableau XXVI). Dans le reste des cas, ils
sont soit frustrés (6,56 %) ou soit inquiets (63,93 %). MUREGEZA (2008)
avait trouvé que 90,9 % de personnels subissaient de frustration au
travail suite aux conditions de travail qui ne leur étaient pas
réunies. Dans notre cas, plusieurs facteurs peuvent être à
la base d'inquiétude de personnels notamment l'insuffisance de salaire,
mauvaise prise en charge de personnels, le manque parfois des
médicaments essentiels de soins, la précarité
d'hygiène, le non paiement des heures supplémentaires,...
Dans le Tableau XXVII, 93,44 % de nouveaux candidats sont
affectés à des postes vacants par le MIP/DPS. Cette façon
de recruter les personnels ne peut manquer de favoritisme qui s'avère
moins efficace pour l'organisation. Pour KITENGE (2011), le recrutement de
personnels est un acte porteur de sens dans le cadre de sa politique des
ressources humaines et il engage l'entreprise pour l'avenir. Toute organisation
a l'obligation de recruter elle-même ses personnels en déterminant
leurs compétences et se rassurer de leur savoir, de savoir-faire et de
savoir-être. Ainsi, tout recrutement a des démarches à
suivre et cette technique de recruter les personnels peut rendre la
compétence douteuse.
Dans les deux derniers Tableaux XXVIII et XXIX, 77,05 % de
personnels quittent cet hôpital suite à un salaire médiocre
que l'Etat congolais leur accorde et 80,33 % de personnels sont prêts
à quitter sans hésitation cet hôpital. Les personnels
cherchent à avoir le niveau de vie en renonçant au premier pour
en chercher un autre pourvu qu'ils soient bien payés. Seuls 19,67 %
(Tableau XXIX) refusent de quitter l'hôpital pour protéger leur
ancienneté en vue d'obtenir leur retraite qui tarde encore.
Comparativement à ce que nous avons trouvé, ceci est presque
identique aux résultats obtenus par MUREGEZA en 2008. Son étude a
montré que 90,09 % du personnel médical et paramédical
étaient prêts à quitter aussi sans hésitation leur
emploi.
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