4.3. Eclairage et équipements de soins
Il ressort de Tableau XVIII que l'hôpital
bénéficie d'un éclairage faible (96,72 %), souvent
accompagné de délestage prolongé. Un éclairage
faible provoque la fatigue, la céphalée et diminue la
précision de travail. Il en est de même lors de l'utilisation des
lampes tempêtes, des bougies comme indiquent certains personnels. Il est
bien mentionné dans les Codes Larciers de la RDC (2003, p.185), article
7, que les lieux de travail seront convenablement éclairés sauf
les cas où les opérations nécessitent l'obscurité
ou un éclairage particulier. Alors, notre hôpital étant une
structure sanitaire publique de l'Etat, à notre avis, le gouvernement ne
s'est pas encore investi convenablement dans le secteur de la santé en
RDC.
Pour 65,57 % de personnels (Tableau XIX), les
équipements de soins sont inadéquats. Souvent le manque ou
l'insuffisance d'équipements décourage les personnels à
donner le meilleur d'eux-mêmes. La vétusté
d'équipements est évoquée par 13,12 % de personnels. Pour
le PNDS (2010-2015) de la RDC, la situation des équipements est
déplorable à tous les niveaux du système de santé
de la RDC. La plupart des structures disposent des équipements
vétustes et par conséquent moins performants, incomplets. Tel est
aussi le cas de notre hôpital, ceci ne va pas sans porter
préjudice à la qualité de l'offre de soins que cet
hôpital fournit.
4.4. Hygiène au sein de l'hôpital
Se référant au Tableau XX, 91,80 % de personnels
travaillent dans des locaux à température chaude. Etant
donné qu'il n'y a aucun ventilateur pour renouveler l'air à
l'intérieur des locaux confinés, cette condition de travail peut
compromettre la santé des personnels en les mettant dans un état
de fatigue et de transpiration. Selon BOLUKAOTO (2011), si la
température est chaude, les efforts physiques sont beaucoup plus
fatigants et la transpiration est augmentée. Alors, là on observe
des troubles métaboliques et la diminution de la vitesse de reflexe
suite à la perte des électrolytes. C'est une situation qui
guète les personnels de l'hôpital de Mangobo.
Pour 77,05 % de personnels (Tableau XXI), l'hygiène est
pire et laisse à désirer à l'hôpital. C'est un
milieu qui renferme, en grande partie, des déchets infectieux dont sa
gestion demande une attention particulière (voir annexe I point 2). La
précarité de l'hygiène de cet hôpital peut avoir un
impact négatif non seulement sur la santé de personnels mais
aussi sur la santé des patients et sur la population environnante. Il y
a un risque d'exposition aux maladies face à l'hygiène
précaire de l'hôpital.
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