Les opérations logistiques doivent absolument être
conduites selon quatre axes de priorité. La figure ci-dessous met en
évidence l'interface de ces axes prioritaires dans le management
logistique de chaque opération.
Gestion des flux d'information
Sequence de management logistique
Prévision et
programmatio
n
Planning
et
exploitation
des
opérations
physiques
Élaboration
des couts
et
contrôle
Relation avec
les fournisseurs:
niveau
de
service et
passation des
ordres
Gestion
des
flux
d'approvisio
nnement
Relation avec
la
production:
synchronisation
des cycles
industriels
Gestion des
flux dans la
production
Distribution
physique et
S.A.V.
Relation avec la
clientèle:
niveau
de service et
traitement des
commandes
Gestion des flux de marchandises
Figure : conduite des opérations
logistique
Source : Marc VANDERCAMMEN
& Nelly Jospin-Pernet (LA DISTRIBUTION) Perspectives Marketing,
3e édition, de Boeck page 433
La gestion des flux d'informations
contrôle la remontée des données d'aval en amont
(négociations d'achat, prise en compte des délais, actionnement
des interfaces logistiques...). Ces activités précèdent et
autorisent le cheminement opérationnel des produits en synchronisant les
cycles de production et d'approvisionnement.
La gestion des flux de marchandises : la
régulation globale du processus logistique (définition des
capacités nécessaires, réglage et suivi des flux...)
s'effectue toujours d'amont (le fournisseur) en aval (les clients et
intermédiaires) sur bases des impulsions et demandes signalées
dans le flux d'informations. Cette gestion cherche à faire
coïncider aussi précisément que possible l'offre et la
demande et à assurer le suivi de la livraison des produits et services
en lieu et temps voulus ;
Le flux monétaire : chaque
intermédiaire se charge de monnayer ses interventions et de remonter en
amont chez le producteur le prix des produits, matériels et services
fournis. Le fabricant, à son tour, aura à payer ses fournisseurs
de matières premières, machines, énergie.
L'approche méthodique d'une démarche logistique
suit une séquence complexe de gestion avec :
- Une prévision et programmation qui
sera facilitée par les techniques d'information et de communication
(TCI) ;
- Une élaboration et un contrôle
des couts par gestion globale de la chaine logistique, la chaine de transport,
et les choix favorable qui se présentent.
Un planning et une exploitation des opérations physiques
par réponse en temps et lieu aux demandes formulées, et ce dans
l'intérêt de la satisfaction du client- utilisateur.
En fait, ce qui compte en logistique, c'est de maitriser le
couple indissociable cout- qualité de service. Les contraintes en termes
d'exigence de niveau de service des marchés actuels, toujours plus
fluctuants et aléatoires, devraient évidemment se faire sentir
d'aval en amont sur l'ensemble du processus de distribution-production pour en
mobiliser au moindre cout les capacités. Or il est, hélas, encore
exceptionnel que les préoccupations « niveau de service »
parviennent à remonter le dispositif logistique pour en
déclencher les potentialités en fonction des demandes, exigences
et réalités du marché, effectivement constatées et
mesurées.
La chaine logistique est avant tout un mode de gestion dynamique
de la complexité. Pour satisfaire en termes de cout, comme de
qualité de service, des marchés toujours plus fluctuants et
aléatoires,
la logistique exerce une double mission de coordination et de
soutien de l'ensemble des multiples activités de production et
commercialisation animant les flux de marchandises.
Partie pratique