WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Redéploiement industriel et grands projets structurants dans la métropole de Chennai: quelle place pour les quartiers Nord ?

( Télécharger le fichier original )
par Paul BERTIN
Université Bordeaux III - Master 2 territoires développement et cultures 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-2-2 Un complément nécessaire

Le fait, donc, de commencer l'entretien par un questionnaire, plus classique, permet d'ouvrir le dialogue et de plonger la personne sondée dans le vif du sujet, ce qui facilitera, le moment venu, la justification de l'utilisation de la cartographie mentale. Le questionnaire fixe la thématique, en posant les questions, qui, intuitivement, doivent refléter les elements devant logiquement transpara»tre sur la carte. Je vous propose de visualiser ce questionnaire disponible en annexe à la fin du mémoire. Il s'agit d'un questionnaire plutTMt court, de façon à laisser le temps nécessaire à la realisation de la carte. Le tout est concu pour durer une vingtaine de minutes.

La grille de questions se decompose en 3 parties :

La première partie, classique, nous renseigne sur les informations personnelles du

participant, mais plus important, sur son occupation, son lieu de travail, et son ancienneté dans la région, ce qui devrait avoir un impact sur ses perceptions et ses pratiques.

La deuxième partie se concentre sur l'accessibilité et la mobilité. Toutes ces données, ainsi que celles de la partie suivante, nous fournissent des renseignements à même d'être comparés à ceux d'autres localités, et qui mêlent le spatial au temporel. Le but de cette deuxième partie vise tout d'abord à nous éclaircir sur l'intensité des liens qui unissent la personne avec son environnement extérieur, par des données de récurrence sur des parcours habituels. Ces données nous renseignent aussi sur la qualité de ces liens en abordant la question des facilités offertes en terme de loisirs, de commerces, de culture, ou de services pratiques (santé, éducation, transport s...). Elles mêlent donc le quantitatif et le qualitatif. Par ailleurs, on aborde en parallèle la question des moyens disponibles, en transports privés et publics, pour que des liens puissent se mettre en place.

Enfin, la troisième partie demande plus de réflexion de la part du participant, en l'invitant à s'exprimer sur ses manques, ses besoins, mais aussi sur ses envies, son affectif. La dernière question, quant à elle, nous servira à faire le lien entre questionnaire et cartographie. Simple, elle demande cependant beaucoup de rigueur de la part du participant, et vient compléter, et en même temps vérifier la carte mentale.

2-2-3 Qui interroger? Cadre de l'exercice.

Pour chaque localité, au nombre de 7, on devra choisir un échantillon de dix intervenants. Comme l'on cherche à comparer ensuite les résultats liés à chacune de ces localités, il est important que nos échantillons disposent d'une même base qualitative.

En premier lieu, étant donné que notre enquête se concentre essentiellement sur la mesure de la mobilité, il est nécessaire d'avoir affaire à des individus possédant le même potentiel technique pour se déplacer, et d'une certaine facon, à des individus possédant des moyens financiers équivalents. Dans le même temps, la répartition des moyens de transports privés propres à nos intervenants doit refléter la proportion de ces moyens de transports à l'échelle régionale. Tout cela par souci d'égalisation et d'adaptabilité des résultats. Pour chaque localité, donc, on interrogera 1 individu possédant une automobile, 5 possédant un deux-roues motorisé, et 4 ne possédant qu'un vélo, ou rien du tout. Ensuite, la question de l'%oge est elle aussi primordiale, partant du principe que l'%oge influe sur la volonté, la capacité et la nécessité de se déplacer. Par conséquent, on préfèrera faire intervenir des actifs et des jeunes en %oge de se déplacer librement, ce qui devra nous donner une

moyenne d'%oge par échantillon comprise entre 30 et 40 ans (entre 32 et 39 ans en réalité une fois l'enquête achevée).

La question de l'équilibre dans le genre des intervenants, que j'avais envisagé au départ, n'est pas sans soulever quelques problèmes. En effet, au commencement de l'enquête j'avais fait le choix d'interroger équitablement (50%) hommes et femmes. Puis très vite est apparue une évidence: les femmes se déplaçaient peu, ou en tout cas beaucoup moins que les hommes, ce qui rendait nul, dans près d'un cas sur deux, les résultats de l'enquête. Sur un échantillon plus large, cela n'aurait pas posé de problème, et l'on aurait même pu comparer les différentes tendances entre hommes et femmes, mais sur un échantillon de 10 personnes seulement, l'efficacité de la démarche de notre enquête s'est trouvée fortement compromise. Ce constat reste cependant à nuancer, ca r le véritable problème, en réalité, repose plus sur le fait de l'exclusion de ces femmes de la sphère professionnelle, que sur le fait du genre, et particulièrement dans les quartiers nord, plus pauvres, par lesquels mon enquête a commencé. Il est probable que la situation diffère significativement en fonction de la zone étudiée. Toujours est-il qu'après avoir réalisé les 20 premières interviews, nous avons donc décidé avec mon interprète, non sans regret, de nous concentrer uniquement sur les hommes, ce qui nous a du même coup contraint à nous rendre de nouveau dans les premières localités sondées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille