WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Redéploiement industriel et grands projets structurants dans la métropole de Chennai: quelle place pour les quartiers Nord ?

( Télécharger le fichier original )
par Paul BERTIN
Université Bordeaux III - Master 2 territoires développement et cultures 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-2-2 Des données quantitatives précieuses

On a ici compilé toutes les données liées à la mobilité au sens large. A partir de celles-ci (hors
distance Domicile/Travail), on propose un Ç coefficient de mobilité È, qui repose simplement sur le

calcul de la moyenne de ces résultats. Attention cependant, la valeur affichée pour Teynampet doit être manipulée avec précaution, en raison des résultats nuls obtenus dans deux catégories, du fait de sa situation géographique en centre-ville. En réalité Teynampet devrait obtenir le coefficient de mobilité le plus fort si l'on ne tenait pas compte de ces deux colonnes.

Point par point, on note d'abord que la distance entre le domicile et le lieu de travail (il s'agit, comme pour le reste de la moyenne sur chaque localité) ne semble en rien représentative de tendances spécifiques. La fréquence de la mobilité vers le centre-ville non plus. Il aurait fallu interroger un échantillon plus large pour pouvoir tirer des conclusions.

La fréquence des déplacements intra-agglomération du Nord vers le Sud, et inversement du Sud vers le Nord révèlent une très faible intensité des rapports, si on les compare aux déplacements en direction du centre-ville. On note cependant un attrait plus important du Sud (pour le Nord), que du Nord (pour le Sud), ce qui reflète tout à fait nos observations liées aux cartes mentales.

Les tendances à l'observation des fréquences des déplacements hors de l'agglomération et hors du Tamil Nadu, quant à eux, se révèlent particulièrement similaires. Le Nord accuse des scores en retrait par rapport, notamment, à Teynampet et à Tambaram , oü ce type de mobilité appara»t comme particulièrement intense. Sekkadu, qui paraissait pourtant fortement enclavée par le biais des cartes mentales, obtient des scores tout à fait étonnants dans ces deux séries, équivalents à Mogappair ou Sholinganallur. Ce qui nous conforte dans l'idée que les résultats liés à la cartographie mentale restent à nuancer. Par ailleurs, la mobilité hors agglomération et hors Tamil Nadu n'est pas seulement liée à la qualité du réseau de tran sports, mais aussi et surtout à une question de moyens. Hors, comme on a pris soin d'équilibrer nos échantillons sur ce plan, il n'est pas étonnant de se retrouver face à une telle situation.

Plus surprenant, dans la série suivante qui concerne le nombre d'entrées (oü d'éléments figurant) sur nos cartes mentales, les habitants de Manali New Town paraissent aussi prolifiques que ceux des localités du Sud. Cependant, si l'on se remémore les caractéristiques des cartes obtenues pour cette localité, on avait noté une très grande confusion, beaucoup de détours et de discontinuités. Plus que le nombre d'entrées sur une carte mentale, ce sont d'avantage les éléments qualitatifs qui restent significatifs. Malgré tout, les localités du Nord restent en retrait, de manière plus générale, par rapport à celles du Sud, notamment Teynampet et Tambaram, qui dominent encore largement.

Pour notre dernière série, la tendance para»t plus nette, et les déplacements des Çgens du NordÈ se caractérisent par une plus faible variété des lieux visités.

Enfin, la création de notre coefficient de mobilité vient gommer les inégalités et exceptions que l'on a pu noter, et vient confirmer la tendance classique d'un Nord en retrait sur le plan de la mobilité. Le cas de Moggappair, pourtant, révèle une tendance semblable à celle du Nord. Finalement, on peut dire que la mesure quantitative de la mobilité s'avère très problématique, et imparfaite. Heureusement, les données suivantes vont nous permettre d'affiner nos observations.

On insiste ici d'avantage sur la qualité de vie que sur la mobilité. Il s'agit de mettre en avant l'intégration plus ou moins marquée dans un système urbain moderne, à travers la fréquentation de lieux représentatifs, et la perception qualitative de l'offre dans les domaines de la santé et de l'éducation. Le mixage de ces données nous permet de créer un Çcoefficient d'urbanité È, représentatif de l'intensité de cette immersion.

Le cinéma, très populaire à Chennai, n'est visiblement pas accessible à tous. Partant toujours du principe que les personnes issues de nos échantillons disposent de moyens financiers identiques, on peut clairement énoncer que les habitants du Nord de la ville fréquentent beaucoup moins ce type de lieux. Si l'on considère que l'attrait pour le cinéma est comparable en tous points de la ville, ce faible niveau de fréquentation ne peut s'expliquer que par une accessibilité difficile.

Le constat est sensiblement identique pour la fréquentation des restaurants, des centrecommerciaux, et des lieux dédiés aux loisirs et à la culture (musées, concerts, expositions, parcs d'attraction...etc), même si l'on note, comme pour les séries précédentes, quelques irrégularités de facon très ponctuelle. L'intensité de la fréquentation des supermarchés, qu'on doit d'avantage relier à une question pratique qu'au domaine du plaisir, reflète une même réalité: le Nord reste très en retrait, et on doute fortement de son intégration dans un mode de vie moderne, qui semble être acquis, en partie tout du moins, pour le reste de Chennai.

Par ailleurs, lorsque les participants sont amenés à se prononcer sur la qualité des infrastructures accessibles dans les domaines de la Santé et de l'Education, l'écart se creuse de nouveau entre le Nord et le reste de la ville. Ces constats, j'ai pu y etre confronts par moi -même lors des déplacements sur le terrain, et je ne peux que les confirmer. Les écoles, hormis les écoles primaires, sont quasi-absentes du paysage du Nord de la ville. L'acces à des niveaux College et Lycée implique des déplacements sur de longues distances, comme ce pourrait etre le cas dans un cadre rural. Parfois, d'après les témoignages recueillis, plusieurs heures sont nécessaires aux étudiants pour rallier leur établissement, le matin, puis le soir. Il existe bien quelques établissements privés, mais de par leur nature, il ne sont accessibles évidemment qu'à une partie de la population. La situation est comparable sur le plan de la Santé, oil seuls de petits dispensaires publics et quelques cliniques privées existent.

Les chiffres révélés par notre coefficient d'urbanité, finalement, apparaissent comme la consequence directe et attendue de l'enclavement mis en evidence jusque-là. Les spécificités de ce Ç Nord È de la ville se précisent. Le document suivant nous renseigne quant à lui sur les besoins exprimés par les habitants, et se propose de faire ressortir quelques priorités, telles qu'elles devraient etre prises en compte par les politiques et les aménageurs. Il a été realise à partir des réponses obtenues à la question n du questionnaire (Si vous aviez le pouvoir d'améliorer votre quartier, dans quels domaines agiriez-vous?).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon