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Redéploiement industriel et grands projets structurants dans la métropole de Chennai: quelle place pour les quartiers Nord ?

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par Paul BERTIN
Université Bordeaux III - Master 2 territoires développement et cultures 2011
  

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1-2 Les enjeux d'une yille duale

1-2-1 La question des centralités

Comme on l'a largement évoqué, l'une des principales caractéristiques de l'agglomération de Chennai repose sur un glissement perpétuel vers le Sud, depuis presque deux siècles. Cette situation particulière, conjuguée à une histoire urbaine faite d'une absorption successive de bourgs pré- existants et d'un comblement des interstices plus que d'une extension en territoires vierges, confèrent à la ville un aspect particulièrement intéressant. En effet, ces dynamiques ont provoqué l'émergence d'une multitude de centralités et de nÏuds urbains, qui laissent le centre historique en marge du rTMle naturel qui devrait lui incomber. Cette réalité surprend le visiteur étranger, habitué au modèle classique d'une ville impulsée par un cÏur ancien et identifiable. A Chennai, il est très difficile de s'orienter par rapport à un centre, tant l'espace para»t homogène en tous points de la ville. Le centre historique, George Town, se trouve en fait noyé dans une masse qui le rend invisible.

D'un point de vue économique, le constat n'est pas différent. Et même si George Town conserve un rTMle commercial, puisqu'il s'agit d'un point de transit important entre les biens manufacturés arrivés fra»chement par la mer et le reste de la ville, il s'agit là du dernier aspect qui pourrait encore faire de lui un cÏur. Mais il n'est plus qu'un quartier de grossistes, spécialisé au même titre que d'autres, comme Koyambedu (marché de gros pour l'alimentaire) ou T-Nagar (marché textile).

L'ouverture récente de Chennai sur le monde n'a fait qu'accentuer la mise à l'écart de George Town,

et il est aujourd'hui très facile d'identifier les points chauds de la ville au travers des marqueurs de la mondialisation, qui peuvent être considérés comme autant d'éléments de modernité et de centralité dans une métropole indienne. Pour mettre en évidence ce visage très contemporain de Chennai, nous nous sommes livrés à un exercice original, qui a consisté à cartographier ces marqueurs, que nous détaillerons plus bas.

Carte n°2 Ð Hot-Spots de la mondialisation à Chennai en 2011

Par le biais d'un moteur de recherche, nous avons répertorié 4 types de lieux emblématiques de ce nouvel aspect de Chennai :

Les centres-commerciaux tout d'abord, nouvelles vitrines du rêve à l'occidentale,

Les enseignes de supermarchés et d'hypermarchés de la grande distribution (Nilgiri's, Nuts n' Spices, Star Bazaar et Big Bazaar),

Les cha»nes de restaurants et de fast-foods (Mc Donald's, KFC, Pizza Hut, Subway, Domino's Pizza, Marrybrown, Café Coffe Day, Barista et French Loaf),

Enfin, les principales grandes enseignes du prêt à porter (Levi's, Reebok, Celio et Benetton). Il s'agit là de listes non exhaustives, mais qui nous donnent une idée générale de la situation.

On remarque tout d'abord que ces enseignes ont tendance à se concentrer autour de pTMles bien distincts, répartis majoritairement au sein d'un triangle Anna Nagar West - Egmore - Thiruvanmiyur. Ces pTMles sont au nombre de 4:

Anna Nagar au Nord-Ouest, avec le centre commercial Ampa Skywalk, Nungambakkam/Royapettah en position centrale avec les centre commerciaux Spencer Plaza et Express Avenue

Mylapore, un peu plus au sud, avec le centre commercial Citi Centre,

Enfin, Adyar/Thiruvanmiyur, à la limite Sud de la municipalité.

D'autres pTMles mineurs, moins évidents à identifier et plus nombreux, font office de relais entre ces pTMles majeurs. On reconna»t par exemple le quartier de T-Nagar ou celui de Guindy. On remarque aussi une tendance à la colonisation d'un espace plus vaste, compris entre l'autoroute NH 45 et l'ECR.

Bien sür, ces marqueurs ne reflètent que les points d'attraction propres aux classes moyennes et aisées, et il serait maladroit de penser qu'il s'agit là de nÏuds à portée universelle. Néanmoins, ils préfigurent le futur d'un mode de vie qui tend à se généraliser, c'est à ce titre qu'on peut les considérer comme les marqueurs d'une certaine idée du <<centre-ville È. Si l'on avait ajouté à cette représentation les sièges de grandes entreprises, les banques ou les équipements d'agglomération (bibliothèques, musées, lieux du pouvoir), le résultat n'aurait été que plus flagrant (mais la carte aurait été illisible). Il est clair que Chennai ne possède pas véritablement de centre-ville, mais des centres-villes, compris dans un ensemble plus vaste qu'on peut identifier sous la forme d'un triangle correspondant plus ou moins à la moitié Sud de la ville de Chennai << intra-murros È, et qui aurait tendance à déborder sur les marges les plus dynamiques, au Sud là encore. Le centre historique appara»t très clairement en marge de cet espace.

Chennai est une ville poly-nucléaire, et victime d'un déséquilibre flagrant entre Nord et Sud. Car c'est là le cÏur de notre travail, et il n'appara»t que de façon trop visible sur notre représentation. Au delà d'une ligne qui grossierement suit la Poonamale High Road, il n'y a guere que du vide.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe