WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Zones économiques spéciales et nouveaux enjeux fonciers: le cas de Marg Swarnabhoomi au Tamil Nadu, Inde

( Télécharger le fichier original )
par Paul BERTIN
Université Bordeaux III - Master 1 territoires, développement et cultures 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3.2 - Désastre ou nouveau départ ? - Un bilan contrasté

Pour le moment, il para»t difficile de dresser un bilan. La construction n'en est encore qu'à ses débuts, puisque le projet s'étale sur une quinzaine d'années. Les villageois espèrent trouver du travail une fois les premiers néo -habitants installés, et prennent leur mal en patience, sans trop se faire d'illusions étant donné le nombre de promesses non-tenues par Marg jusqu'à présent, puisque seule une minor ité de propriétaires ayant été dépossédés de leurs terres a pu obtenir du travail25. Toujours est-il que jamais rien ne sera plus comme avant. Et le doute gagne du terrain.

Les Reddyars, comme on a pu le voir, s'en sortent plutôt bien. La situation est plus délicate pour les petits propriétaires, qui, soumis aux pressions, sont souvent pris au piège et vendent leurs terres contre leur gré. Les sommes offertes en échange compensent cependant cette perte, même si cela implique une reconversion, et la recherche d'un emploi à l'extérieur du village. Avec la peur de l'inconnu, beaucoup préfèrent encore attendre le démarrage de Swarnabhoomi. Les conséquences les plus douloureuses concernent donc en premier lieu les travailleurs sans-terres, qui, privés de leur source de revenu une fois les terrains vendus et ne recevant aucune compensation, se retrouvent dans l'impasse. Ë terme, c'est environ 2.300 personnes qui sont directement menacées. Certains ont déjà fui vers les villes en quête d'un emploi, les jeunes surtout, ayant recu une meilleure éducation. Les plus chanceux sont parvenus à trouver du travail et envoient régulièrement de l'argent à leur famille restée au village, ce qui leur permet de survivre. Mais très vite, tous vont devoir les rejoindre, participant ainsi à la croissance démographique des slums de Chennai, de Chengalpattu, de Kanchipuram ou de Pondichéry. Selon eux, il n'y a pas d'autre issue. C'est le début d'un exode rural forcé, et inexorable.

25 On rappelle que le cadre légal prévoit de donner du travail au minimum à un individu par famille ayant cédé des terres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote