1.1.5. Qualité de service dans les
réseaux de données
Les réseaux de données ont été
créés afin de permettre la communication entre applications
s'exécutant sur des machines informatiques. A l'origine, ces machines
étaient de gros ordinateurs centralisés ; le développement
de la mini, puis de la micro-informatique ainsi que le développement
d'applications informatiques selon le modèle client / serveur ont
largement contribué au développement et à l'interconnexion
des réseaux de données. Les équipements connectés
à un réseau de données sont donc par essence des machines
informatiques fortement distribuées, plus ou moins complexes, et sur
lesquelles s'exécutent plusieurs applications.
Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
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Le problème de la qualité de service dans les
réseaux de données ne se posait pas dès l'origine dans les
mêmes termes que les réseaux téléphoniques. Ceci est
dû au fait que la prestation de la qualité de service attendue par
les usagers d'un réseau de données n'est pas liée à
une application particulière fournie par celui-ci, mais plutôt
à des propriétés associées au point d'accès
de ceux-ci au réseau. Le point d'accès de l'usager à un
réseau de données (public ou privé) permet à
celui-ci de rendre possible la communication entre une ou plusieurs machines
informatiques et le reste des machines connectées au réseau. Les
besoins de qualité de service à ce point d'accès sont
généralement exprimés en termes de débit
autorisé, de délai de transmission ou de priorité relative
des données en cas de congestion.
De même que pour les points d'accès des usagers,
il en va de même pour les points d'interconnexion entre réseaux
qui expriment également des propriétés de transport
(débit, délai, etc.) pour une meilleure qualité de
service.
Le mode de transport le plus souvent utilisé par les
réseaux de données est celui par paquets. En effet, ce choix est
lié à la nature des données émises à un
point d'accès au réseau souvent conditionnées en paquets
de taille fixe ou variable selon la nature du réseau ; ces paquets
portent dans leur en-tête l'adresse de destination et les organes du
réseau effectuent un routage des paquets vers la destination finale ou
le point d'accès s'y rapprochant le plus, sans tenir compte du contenu
du paquet qui ne sera traité que par l'application idoine dans la
machine destinatrice. Il est possible de réaliser un mode de transport
par paquets en circuits virtuels, comme dans les réseaux ATM par
exemple, cela permet de mieux garantir la qualité de service.
Toutefois, les réseaux IP ne permettent pas ou ne
supportent pas le mode en circuits virtuels. Des protocoles comme IntServ ou
MPLS permettent une telle extension au-dessus d'un réseau IP mais ils
sont encore loin d'être déployés dans l'ensemble des
réseaux IP. Ainsi, lorsqu'une application emprunte un ou plusieurs
réseaux de données, la qualité de service
résultante, ou de bout en bout, entre les deux machines dialoguant pour
cette application est tributaire de celle assurée par l'ensemble des
réseaux traversés. C'est pour cela que la qualité de
service de l'Internet est souvent mise en cause. En effet, il suffit qu'il y
ait un seul réseau où la qualité de service n'est pas
assurée de manière convenable pour que la qualité
résultante de bout en bout en pâtisse.
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