I.2.2. Approche classique de l'endettement public
Selon la tradition classique du 19éme
siècle dont représentée par Adam SMITH, David Ricardo et
John Stuart MILL. Pour le classique, L?Etat a un rôle limité et
doit etre tenu à l?écart des activités économiques
privées ; il ne doit pas intervenir sur le marché car les
déséquilibres se résorbent automatiquement par les forces
du marché. En conséquence, l?Etat n?a qu?un rôle :
préserver la stabilité de l?environnement économique et
garantir le respect des droits de propriété afin d?assurer les
conditions nécessaires au fonctionnement du marché.18
L?emprunt n?est pas vertueux pour les classiques et est à proscrire
(bannir) parce qu?il permet à l?Etat de dépenser plus que ce qui
lui est nécessaire pour assurer sa fonction (NOVARESI, 2001 cité
par NDUGU MUKASA).
Pour BARRO (1974), si le gouvernement finance un accroissement
des dépenses publiques en ayant recours à l?emprunt, le public va
anticiper les augmentations d?impôt nécessaires
ultérieurement pour payer les intérêts de la dette accrue
et pour rembourser le principal. De ce fait, les agents qui développent
des anticipations rationnelles vont se préparer à une
augmentation fiscale future en épargnant une part accrue de leur revenu
disponible et ne vont pas se considérer plus après la mise en
oeuvre de la politique de relance19
Il faut donc remarquer que BARRO expose sa théorie
grâce à un outil appelé fonctions d'utilités inter
temporelles à générations imbriquées, appelé
principe d'équivalence ricardienne. La paternité revient
à Ricardo mais le principe est attribué à BARRO (1974). Il
approfondit la thèse de Ricardo en combinant les thèmes
d'évictions et d'anticipations rationnelles.
La logique de base de
l107uiIalencIRiHICieQne20 étant le
principe général est que la dette publique équivaut
à des impôts futurs et que, si les consommateurs sont suffisamment
fournis vers l?avenir, les impôts futurs équivalent à des
impôts actuels. Financer L?Etat par l?endettement revient donc au
même que financer par les impôts. On appelle cette
18 SEMEDO G., « Economie des finances
publiques » Ellipse, Paris, 2001
19 VAROUDAKIS, « La politique
macroéconomique », Dunod, Paris, 1999
20 GREGORY N.MANKIW, Macroéconomique
7e éd.,Boeck, Bruxelles, 2010. p.596.
interprétation l?équivalence ricardienne,
d?après le nom de célèbre économiste du
19eme siècles, David Ricardo, qui en a le premier
développé l?argumentation théorique. L?implication de
l?équivalence ricardienne est qu?une reduction fiscale financee
par l?emprunt laisse échangée la consommation. Les ménages
épargnent une part accrue de leur revenu disponible pour payer
l?impôt qui leur sera demandé demain. L?approche ricardienne
de la dette publique applique la logique du consommateur tourne vers
l?avenir et l?analyse de l?impact des politique budgétaire.
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