I.2.4.2. Les effets sur la politique
monétaire
L?une de manières de financer le déficit public
est de faire fonctionner la « planche à billet », mais que
cette politique pourrait aboutir à l?inflation et méme à
l?hyperinflation. Certains économistes suggèrent qu?un L?Etat
fortement endetté serait tenté de susciter
délibérément l?inflation. La plupart des dettes publiques
étant libellées en termes nominaux, hausse des prix en
réduit la valeur réelle. C?est là le
phénomène usuel de redistribution entre créanciers (ici le
secteur privée) et le débiteur (l?Etat) suscité par
l?inflation non anticipé. Au contraire des autres débiteurs,
cependant, l?Etat, qui a le pouvoir d?émettre de la monnaie, pourrait
souhaiter le faire dans le but de provoquer une hausse des prix susceptible de
réduire la valeur de sa dette. Cette technique n?est plus
utilisée dans les pays développés depuis des
décennies, où les banques centrales sont indépendantes ou
quasi indépendantes des États.
I.2.4.3. La dimension Internationale de la dette
publique
La dette publique peut également affecter la place d?un
pays au sein de l?économie mondiale. Le déficit public qui
réduit l?épargne national entraine souvent aussi un
déficit commercial qu?il faut à son tour financer par l?emprunt
à l?étranger. Cette liaison entre déficit
budgétaire et déficit commercial induit deux effets
supplémentaires de la dette publique.
Tout d?abord, un degré élevé
d?endettement public accroit le risque de fuit des capitaux, qui traduit une
forte et soudain réduction de la demande de la monnaie du pays
concerné sur le marché financiers internationaux. Certes les
investisseurs internationaux savent qu?un Etat endetté peut toujours, en
dernier ressort avoir recours aux défauts de paiement. Plus est
élevé le degré d?endettement, plus est grande la tentation
de ne pas rembourser. En conséquence, à mesure que croît
l?endettement des Etats, les investisseurs internationaux craignant le
défaut de paiement, sont incités à réduire leurs
prêts.
Deuxièmement, une importante dette publique
financée par l?emprunt à l?étranger peu affecter le poids
du pays concerné dans la concertation internationale. C?est la crainte
qu?exprime l?économiste Ben Friedman dans son livre Day of Reckoming que
l?on pourrait traduire par « le jour où il faudra rendre comptes
», publie en
1988 : « historiquement, les pays créanciers
détiennent pouvoir et influence à l?échelle mondiale. Ce
n?est pas pure coïncidence si les USA ont accédé au statut
de puissance mondiale au moment où, des nations débitrices, ils
se transformaient en créancier fournissant au reste du monde les
capitaux nécessaires à l?investissement.» La comparaison
internationale est une autre manière d?évaluer l?ampleur de la
dette.
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