III.1.2.3. Variable termes de l'échange
La variable termes de l'échange mesure
l?évolution du rapport entre l?indice des prix à l?exportation et
l?indice des prix à l?importation. Il s?agit de la relation qui existe
entre les importations et les exportations. Cette relation indique si les
importations sur le plan de quantité physique sont en bonne proportion
avec les quantités exportées ; les termes de l?échange
déterminent le taux de change, c?est-à-dire le rapport de
l?indice des valeurs moyennes des exportations à l?indice des valeurs
moyennes de l?importation.
Si le rapport est supérieur à 100, cela signifie
que l?on vend à l?étranger plus cher qu?on ne lui achète.
Si par contre le rapport est inferieur à 100, alors l?on vend à
l?étranger moins cher qu?on ne lui achète.49
La détérioration des termes de l?échange
traduit la diminution de l?assiette en devises dont dispose un pays pour
financer ses importations. Elle indique en outre la baisse de la
quantité des biens qu?un pays peut importer avec des revenus provenant
des exportations. Ce qui pose d?énormes difficultés à la
RD Congo qui dépendent des importations (en biens d?équipement,
en matériels agricoles...) et dont les exportations sont essentiellement
constituées des produits primaires à faible valeur
ajoutée.
Nous présentons graphiquement l?évolution des
termes de l?échange en RD Congo de 1991 à 2010 dans les lignes
ci-dessous :
Figure no 7: Evolution de la variable
des termes de 4'échU4Je entre 1991 et 2010(Annexe
1)
Source: BCC, Rapports annuels (1991-2010)
Au regard de ce graphique, les termes de l?échange
connaissent quatre (4) principales phases dans son évolution : la
première phase de 1991 à 1997, la seconde de 1998 4 à
2002, la troisième de 2003 à 2006 et dernière va de 2007
à 2010.
Au cours des années 1991-1997, les termes de
l?échange connaissent une évolution contrastée, ils
enregistrent une forte dégradation, la moyenne se situe alors à
33,397% avec un taux de décroissance de -11,42% en raison du climat
politico-économique instable du pays.50
49 SONGA MUSIMBI D., Cours d?économie
international, Inédit, ISP/BKV, 2011-2012
50 BCZ, Rapport annuel 1996
La phase 1998-2002, les termes de l?échange
enregistrent une forte croissance ; ils croissent à un taux moyen de
36,68% avec une moyenne de 65,60% pour la phase sous analyse. Cela pourrait
s?expliquer par diversification des sources des recettes entreprises durant
cette période. Ainsi, les exportations des diamants représentent
désormais plus de 50% des recettes en devise.51
Pour la troisième phase (2003-2006), les termes de
l?échange enregistrent une décroissance, ils se situent à
une moyenne de 49,43% et un taux de décroissance de -20,35%.
La dernière phase va de 2007 à 2010 ; dans
celle-ci on observe une amélioration des termes de l?échange. Ils
croient à un taux moyen de 54,16% et avec une moyenne annuelle de
108,70% durant la phase sous analyse. Ceci s?explique par une croissance de la
production du cuivre.
Ainsi, la production totale du cuivre a atteint le niveau le
plus élevé de ces deux dernières décennies. En
effet, elle s?est accrue de 60,9 % en 2010, passant de 309.181,0 tonnes en 2009
à 497.537,0 tonnes durant l?année sous étude.
Rapprochées à l?année 2009, les productions de la
GECAMINES et de ses partenaires ont enregistré des augmentations
significatives de 50,8 % et de 61,4 % à fin décembre 2010, se
situant respectivement à 20.015,0 tonnes et 477.522,0 tonnes contre
13.274,0 tonnes et 295.907,0 tonnes. Cette évolution est
consécutive principalement à l?envolée des cours sur le
marché mondial et à l?incidence cumulée des
investissements réalisés au cours de ces dernières
années52.
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