IV.2.7. Ratio solde budgétaire primaire sur le
PIB
Au vu des résultats présentés ci-dessus, on
observe que le ratio du solde
budgétaire primaire sur le produit intérieur
brut possède un signe attendu (positif) et est significatif au seuil de
5% ; par conséquent, il a influencé significativement la
croissance économique de la RDC durant les vingt dernières
années sous étude. Ainsi, il exprime l?existence du retour de la
croissance économique à long terme. L?on peut déjà
dire à partir de ces résultats que le retour progressif de
l?équilibre budgétaire tend à favoriser la croissance
économique de la RDC.
En effet, l?analyse du budget du gouvernement durant la
période sous étude exprime une existence de la contrainte
budgétaire d?équilibre à long terme. En outre, le
financement du déficit budgétaire à été
souvent financé par l?emprunt intérieur (sous forme de
financement monétaire auprès de la BCC sous forme des blanches
à billet: beaucoup plus fréquent pendant le régime de
MOBUTU) alors que le financement par endettement extérieur concernait
plutôt les projets d?investissement qui sont sortis improductifs ou le
remboursement des dettes antérieures. Le gouvernement congolais semble
donc avoir moins recouru au financement extérieur pour pouvoir couvrir
son déficit budgétaire primaire.
IV.2.8. Ratio exportations de biens et de services sur le
PIB
Au seuil de 5%, la variable ratio exportation de biens et de
services au FIB est
statistiquement significatif. Ce qui nous pousse à dire
que les exportations de biens et de services ont contribué à la
croissance économique de la RDC pendant les deux dernières
décennies (1991-2010). Ceci se justifie par le fait que les exportations
permettent :
- La création des emplois par l?entremise des
investissements ;
- Au pays qui les pratique d?obtenir les devises afin d?assurer
les paiements internationaux donc le remboursement de sa dette;
- L?accroissement initial du revenu national.
L?accroissement du volume des exportations est plus que jamais
nécessaire pour la croissance économique et solutionner
durablement les problèmes liés aux questions des
recettes en devises de la RDC. Elle doit chercher à
améliorer significativement sa capacité d?exportation et
renforcer sa compétitive en vue de renforcer ses capacités de
paiement extérieurs et disposer des ressources
supplémentaires.
L?analyse approfondie des biens exportés permet de
constater que l?accroissement des exportations est tiré principalement
par le cuivre et le cobalt dont les progressions ont été
respectivement de 88,6 % et 121,9 % après avoir chuté en 2009 de
32,9 % et 32,7 %. Les exportations de diamant ont repris après deux
années de baisse consécutive (BCC, Rapport annuel 2010).
Bien que la croissance économique soit prometteuse les
dernières années d?analyse, elle n?a pas permis de créer
suffisamment d?emplois et le niveau de pauvreté demeure encore
préoccupant face aux exigences des Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD).
Ainsi, d?après le classement annuel 2010 sur base de
l?Indice de Développement Humain (IDH), publié par le Programme
des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), la RDC occupe la
168ème place sur 169 pays membres des Nations-Unies
classés. La Norvège conserve la tête et le Zimbabwe
clôture cette fois-ci la liste.59
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