1.1.4 Demande
Bernier B et H. L. Védie (2002, P34), « la demande
est la quantité d'un bien que les acheteurs souhaitent acquérir
pour tout prix possible de ce bien, toutes choses égales par ailleurs
».
Pour C. D. ECHAUDEMAISON (2004, P34), « la demande est
une quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande
individuelle), ou que l'ensemble des individus intéressés par ce
bien ou ce service (demande du marché) souhaite acheter à un prix
donné ».
Selon R. le DUFF (1999, P257), « la demande est un
concept fondamental à la fois en sciences économiques et en
science de gestion particulièrement en marketing. L'objectif de
l'économie est de satisfaire voire de provoquer la demande. Cette
demande est issue du désir, de la volonté mais aussi la
capacité des individus d'acheter un bien ou un service. Les goûts
et les préférences sont donc des déterminants essentiels
de la demande, ainsi que le revenu, autrement dit la solvabilité, et le
prix des biens substituables.
De ce fait, nous dirons que la demande se définit comme
la quantité que les ménages sont disposés à
acquérir et à payer à un certain prix. Nous savons que la
demande d'un bien ou d'un service dépend de deux conditions : la
volonté d'acheter et la capacité d'acheter.
La volonté d'acheter reflète le besoin qu'on a du
bien ou du service considéré. Autrement dit, plus le besoin
d'acheter est grand, plus la volonté d'acheter est grande aussi.
La capacité d'acheter, elle suppose l'existence
préalable d'un pouvoir d'acheter suffisant pour exprimer une demande :
c'est la condition de solvabilité.
dispose, la quantité d'un bien qu'il est prêt
à acquérir. Le cas le plus usuel de fonction de demande est la
demande concurrentielle d'un ménage, ou d'une entreprise, qui est
déterminée exclusivement sur la base des prix affichés par
un commissaire - priseur ».
Un autre cas est celui de la demande effective, concept
utilisé par la théorie du déséquilibre, qui
désigne la demande d'un agent qui reçoit pour signal des prix,
mais aussi des contraintes en quantité (conséquence de
l'existence de rationnements).
Les fonctions de demande des ménages son
supposées résulter d'un comportement rationnel de leur part c'est
- à - dire de la maximisation de leur fonction objectif (utilité
ou profit), compte tenu des contraintes qu'ils subissent. La théorie du
choix du consommateur en concurrence parfaite donne un exemple de calcul d'une
fonction de demande de ce type.
? Demande concurrentielle selon Guerrien B. (Op. Cit,
P147)
Demande d'un agent dans le conditions de la concurrence
parfait, c'est - à - dire demande pour des prix donnés et en
partant du principe que cet agent croît qu'il peut à ces prix
(quels que soient) acheter ou vendre tout ce qu'il veut (compte tenu des
ressources dont il dispose), et que ses offres et ses demandes n'ont pas
d'influence sur les prix (on dit, à propos de cette attitude, que
l'agent fait des conjectures concurrentielles).
Lorsque les fonctions de demande concurrentielle sont
envisagées d'un point de vue d'équilibre partiel, elles son
généralement représentées par une courbe
strictement décroissante, qui met en relation la quantité
demandée du bien avec son prix (c'est ce qui est appelé loi de la
demande).
? Demande de monnaie selon Guerrien B. (Op. Cit,
P147)
La monnaie est un objectif très particulier qui est
pour l'essentiel créé par le système bancaire, lorsqu'il
satisfait aux demandes de crédit que lui adresse les ménages et
surtout les entreprises, dans le cadre de leurs activités courantes ou
projetées. Ainsi, connaître les motifs qui sont à la base
de la demande de monnaie, et de la forme de celle -- ci, est une des
tâches essentielles que fixe le théoricien qui s'intéresse
à la monnaie.
Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien B. (Op.
Cit, P147)
Suite, notamment aux analyses de Keynes, trois motifs sont
avancés pour justifier la détention de monnaie par les agents
économiques :
1. le motif de transaction
Qui s'explique par le fait que la monnaie est acceptée
par tout le monde, sans coüt et « immédiatement », en
échange d'autres biens (elle est le moyen d'échange
privilégié, car le plus liquide).
2. le motif de précaution
Qui s'explique par la nécessité de réagir
rapidement aux situations imprévues, aux aléas de la vie de tout
le jour.
3. le motif de spéculation
Qui résulte de ce que la monnaie est le plus liquide
des actifs, ce qui permet de s'en servir dès qu'une bonne occasion se
présente. Il y a motif de spéculation si celui qui détient
de la monnaie préfère la conserver plutôt que de placer (et
toucher une rémunération) en attendant « une bonne occasion
" (par exemple, une hausse des taux d'intérêt fixe ; pour plus de
détails, voir l'entrée préférence pour la
liquidité).
Dans ces conditions la demande de monnaie dépend du
niveau du revenu national (plus celui - ci est élevé, plus il
faut de moyens de transaction) et du taux d'intérêt (plus celui -
ci est élevé, plus il devient coûteux de détenir de
la monnaie « qui ne rapporte rien ", que ce soit à titre de
précaution ou pour spéculer).
Selon J.M. Henderson et Al (1990, P21), il existe deux
propriétés importantes des fonctions de demande :
· Les fonctions de demande sont homogènes de
degré zéro par rapport aux prix et au revenu. C'est - à -
dire si tous les prix et le revenu subissent des variations
équiproportionnelles, la quantité demandée reste
inchangée.
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