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L'art du désert - Etude des peintures aborigènes contemporaines du désert central d'Australie dans le contexte de la culture aborigène et du marché de l'art.

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par Amandine Dooms
Université Libre de Bruxelles - Histoire de l'Art et Archéologie. Civilisations non-européennes 2001
  

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Chapitre 1 : Les Aborigènes : leur

histoire, leur terre, leur Rêve, leur vie.

1.1 Petit historique du continent australien.

1.1.1 Découverte d'une terre nouvelle

Les premiers habitants de l'Australie furent de téméraires voyageurs qui, il y a environ 53000 ans, ont quitté les côtes de l'Asie du Sud-est pour partir vers les contrées inconnues du Sud-est... Ils n'étaient pas si fous puisqu'ils devinrent, en Nouvelle-Guinée et en Australie, les ancêtres immémoriaux d'une population qu'ils n'avaient probablement jamais espéré si grande. On suppose que ce voyage a été rendu possible par un niveau de la mer, entre 120000 et 12000 avant J.C., particulièrement bas de sorte qu'un pont terrestre s'était formé, ne laissant qu'une étroite étendue d'eau à parcourir entre l'Asie et l'Océanie. Sans cette diminution de la traversée, les embarcations de l'époque n'auraient jamais été suffisamment solides pour traverser. La Tasmanie, l'Australie et la Nouvelle-Guinée formaient alors une seule terre nommée Sahul. ( Charleux 1989, 70-1 ; Meyer 1995, 14). Ces nouveaux habitants se sont répandus petit à petit sur toute la surface du pays. Ils se sont adaptés aux différents climats et ont développé des pratiques culturelles variées dans un isolement quasi total par rapport au reste du monde. Les fouilles attestent que l'ensemble du continent était habité dès 20 000 avant J.C. (Charleux 1989, 72).

1.1.2 Conquête britannique

Le nombre d'Aborigènes s'élevait aux environs du million lorsque les premiers
colons britanniques mirent pied à terre en 1788. Cela n'empêcha pas ces

conquérants de déclarer le continent australien terra nullius, terre vide qui dorénavant appartiendrait aux premiers arrivés : eux. Comme lors de la conquête de l'Amérique du Nord, autre terra nullius bien connue, malgré la curiosité bienveillante de quelques rares explorateurs xénophiles (comme par exemple François Péron 1989,12-9), le massacre ne se fit pas attendre. Aussitôt que les colons furent en nombre suffisant pour se sentir en sécurité, les autochtones furent chassés de leurs terres sans le moindre scrupule. Au XIXème siècle, dans la partie sud-est du pays, ce fut un véritable massacre : les Aborigènes furent chassés comme du gibier. De toute façon, les spécialistes de l'époque les savent au plus bas de l'échelle humaine1, peut-être sont-ils même le chaînon manquant entre le singe et l'homme ...(Condominas 1989, 24)

C'est au début du vingtième siècle que le gouvernement remplace la tuerie par la politique d'assimilation : détacher les Aborigènes de leur contexte traditionnel et les insérer dans un contexte occidental pour qu'ils remplacent leurs coutumes par les pratiques et des façons de penser des colons. Regrouper les Aborigènes dans des colonies était une façon de faire, enlever les enfants en bas âge pour les placer dans des familles blanches en était une autre. Les Aborigènes résistèrent à cette volonté de leurs nouveaux « maîtres » d'anéantir leur culture. Vers les années trente, il commença à se former des associations aborigènes qui organisèrent des manifestations et des pétitions pour l'égalité en droit et pour le droit foncier. Ces organisations se multiplièrent encore dans les années soixante jusqu'à aboutir, en 1972, au remplacement de la politique d'assimilation par une politique de tolérance multiculturelle et d'auto-gérance toujours d'actualité (Caruana 1994, 16-7).

1 Adam Kuper nous cite des extraits de textes écrits par Fison et Howitt, deux anthropologues de la

fin du 19ième siècle où cette idée est clairement exprimée (Kuper 1988, 92-4).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld