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L'art du désert - Etude des peintures aborigènes contemporaines du désert central d'Australie dans le contexte de la culture aborigène et du marché de l'art.

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par Amandine Dooms
Université Libre de Bruxelles - Histoire de l'Art et Archéologie. Civilisations non-européennes 2001
  

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3.2.2.2 Utopia

Utopia est une communauté aborigène située à environ deux cent soixante kilomètres au nord-est d'Alice Spring. Utopia est le nom donné par les cultivateurs blancs au début du vingtième siècle, il est resté mais son vrai nom aborigène est Angarapa (Ross-Manley 1997, 53). Vers 1975, une femme d'Ernabella a enseigné aux femmes d'Utopia la technique du Batik. Il n'a pas fallu longtemps pour que de nombreuses femmes adoptent cette technique qui correspond tout à fait aux habitudes collectives des femmes aborigènes. Elles sont assises ensemble autour de la cuvette de cire et elles peignent en discutant. La teinture se fait à la chaîne. Le bouillon, pour faire fondre la cire, est tout aussi collectif puisqu'il faut de nombreuses mains pour alimenter le feu. La cohésion du groupe et le plaisir de la soie et des couleurs ont rapidement rendu le batik populaire. La vigueur qui ressort de leur soie est due à la rapidité et la spontanéité dont il faut faire preuve pour appliquer la cire sans qu'elle ne durcisse trop vite (ILL.64, 65) (Ross-Manley 1997, 53-7).

Dans les batiks, le rouge, l'orange, les jaunes et les bruns prédominent : les couleurs du désert. Certains, plus rares, utilisent aussi des verts et des bleus. C'est plus tard que les toiles ont commencé à intéresser les femmes d'Utopia. Leur style vif et spontané s'est transposé sur la toile en grands traits fluides et confiants et caractérise maintenant une grande partie de la production d'Utopia (ILL.66, 67).

Certaines femmes d'Utopia utilisent les points d'une façon particulière: elles les juxtaposent en différentes couches créant ainsi des effets qui rappellent la technique des postimpressionnistes (ILL.68-71). Les techniques d'aquateinte et de gravure ont également fait leur apparition chez les femmes d'Utopia. (Ross-Manley 1997,53-7)

3.2.2.3 Yuendumu

Les peintures de Yuendumu se distinguent de celles de Papunya par un style très libre et désordonné, aux couleurs vibrantes et variées. Les peintures des femmes (ILL.40, 72, 73) utilisent plus de courbes que celles des hommes où les lignes droites des voyages parcourus organisent l'espace (ILL.38, 74). Cependant, les peintures de Yuendumu sont rarement aussi organisées que celles de Papunya. Les points utilisés par les femmes sont également beaucoup plus petits que ceux des hommes (Ryan 1989, 68-72). Les conseillers artistiques qui se sont succédés à Yuendumu ont participé à la conservation des caractéristiques des peintures, si ce n'est que certains artistes ont tenté d'organiser un peu plus leur espace. (Ryan1989, 68-72).

3.2.2.4 Lajamanu

L'art de Lajamanu n'a jamais été pris en main par un conseiller artistique. Les artistes ont donc pu évoluer librement et chacun a trouvé son style. La production de Lajamanu s'en trouve particulièrement diversifiée. On peut néanmoins trouver quelques caractéristiques générales à l'art de Lajamanu : dans les premières années surtout, les fonds de points était très souvent blancs (ILL.42, 43) ce qui est plutôt rare à Papunya et Yuendumu. Les compositions sont plus simples et plus ordonnées qu'à Yuendumu mais n'atteignent pas l'ordre austère que l'on retrouve souvent dans les peintures de Papunya Tula (ILL.75). La palette de couleurs est plus variée qu'à Papunya mais peu d'artistes utilisent une palette aussi large que celle de Yuendumu ou de Balgo Hills.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault