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L'art du désert - Etude des peintures aborigènes contemporaines du désert central d'Australie dans le contexte de la culture aborigène et du marché de l'art.

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par Amandine Dooms
Université Libre de Bruxelles - Histoire de l'Art et Archéologie. Civilisations non-européennes 2001
  

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1.3.2.2 La parentéLe système de parenté aborigène est très complexe mais est essentiel pour

comprendre le fonctionnement social et religieux. Les rapports de parenté fixent les droits et les devoirs de chacun. Les Aborigènes divisent leur société en deux classes exogames et en huit groupes de peau chacun divisé entre hommes et femmes. Les deux moitiés d'un groupe portent des noms qui ne changent que d'un préfixe ou d'un suffixe qui indique le sexe. Par exemple, chez les Walpiri, les noms de peau des femmes commencent par N et ceux des hommes par J. Ainsi, on a les huit groupes Jungarrayi/Nungarrayi, Jakamarra/Nakamarra, Japanangka/Napanangka, Jampijinpa/Nanpijinpa, Jangala/Nangala, Japaljarri/Napaljarri, Jupurrurla/Nappururla, Japangardi/Napangardi. Les deux

parties exogames de la société, entre lesquelles fonctionne un cycle de parenté paternel, reprennent quatre groupes de peau chacun. Ces derniers, par contre, sont animés par un cycle de parenté maternel. Le mariage doit se faire avec le groupe de peau qui est lié paternellement aux enfants de la personne qui veut se marier. Ces prescriptions de mariage ne sont pas toujours respectées, il existe alors des possibilités de choix quant au groupe de peau auquel l'enfant appartiendra (Glowczewski 1996, 79-82).

Ce système de parenté est surtout utilisé pour les activités rituelles : lorsqu'on célèbre un Rêve, la fonction de chacun est définie selon son nom de peau. Par exemple, dans la société Walpiri, si on célèbre le Rêve Etoile dont le gardien est Jungarrayi/Nungarrayi, toutes les personnes suffisamment initiées de ce groupe de peau sont les kirda « propriétaire » et chacun d'eux sera assisté par un ou une Japaljarri/Napaljarri qui est le groupe paternellement associé aux gardiens. Ces assistants considérés comme les kurdungurlu, « régisseur », du rituel. Ces derniers préparent le terrain et les objets rituels et dirigent la chorégraphie des danseurs kirda (Glowczewski 1996,79-83).

1.3.3 La Loi du Rêve ou la Loi australienne ?

Un des aspects difficiles de la cohabitation des cultures aborigène et australienne est le problème de la loi. Les Aborigènes ont été reconnus comme citoyens australiens, ils doivent donc respecter les lois de l'Etat, seulement les Aborigènes ont leurs propres lois, celles des Rêves qui ne correspondent pas à celles qu'on leur impose. Le problème est d'autant plus difficile à résoudre que chaque groupe aborigène a ses propres lois. Il y a cependant une trame de base commune aux différents groupes, la voici : la Loi traite des cas de meurtre, sacrilège, sorcellerie,

inceste, adultère, usurpation des droits rituels, vols, attaque physique...mais explique aussi les règles à suivre en matière de partage avec les autres groupes, d'éducation des enfants, de relations avec autrui ou de comportements rituels. Avant la colonisation, il y avait très peu d'intimité dans les campements, il était donc difficile de cacher une offense à la Loi. Les punitions telles que la mort, les blessures, les menaces de sorcellerie ou le ridicule, étaient publiques et sous l'autorité du conseil des anciens. Le principal problème à l'arrivée des colons fut le comportement de ceux-ci qui brisaient constamment les Lois aborigènes, notamment quant à la possession des terres et quant aux relations avec les femmes (avec l'interdiction de les punir traditionnellement par les blessures ou par la mort). Plus tard, les Aborigènes, puisque à l'époque non-chrétiens, ne pouvaient pas témoigner dans les tribunaux australiens. La loi australienne ne leur fut vraiment utile que dans les années soixante-dix et quatre-vingt, lorsque des lois sur leur droit à la terre se mirent en place : petit à petit, la notion de "native title" apparut, c'est à dire l'idée qu'en tant que premiers habitants de l'Australie, les Aborigènes ont droit à une terre. Ainsi, ils ont récupéré en tribunaux des terres ancestrales occupées par de grands propriétaires terriens australiens depuis la colonisation. Ils ont utilisé, entre autres, des tableaux contemporains comme preuve de leur attachement à la terre (Bourke 1998, 56-73).

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