WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le réviseur comptable face à  la fraude (contexte congolais- RDC )

( Télécharger le fichier original )
par Grégoire KALONJI TSHINTU
Institut des réviseurs comptables RDC - Attestation des réviseurs comptables  2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 6 :

Présentation de quelques cas de fraudes dans les entreprises auditées par les firmes d'audit.

Pour mieux illustrer les concepts et la méthodologie ainsi que les résultats recueillis dans la démarche de l'auditeur lors d'une mission avec risque de fraude, il nous a paru utile de faire une pause et nous arrêter un moment sur les cas réels vécus ainsi que sur les observations que les professionnels devraient retenir.

Des six cas sélectionnés et dont des larges extraits qui devaient être repris en annexe mais ne l'ont pas été à cause de la limitation des pages de la dissertation imposée par l'IRC, nous avons donc retenu les observations suivantes :  

Section 1 : Premier cas : Scandale Enron et Arthur Andersen

- Le démantèlement d'Arthur Andersen a posé le problème de la séparation de la certification des comptes par le cabinet d'audit de leur rôle de conseil (juridique, fiscal, informatique)

Andersen s'est donc retrouvé juge et partie, mandaté pour auditer les comptes d'un client qu'il avait assisté pour la production de ses mêmes comptes, moyennant des honoraires plantureux pour les travaux non audit.

La profession a réglementé et des lois ont même été votées aux Etats-Unis, en France et en Belgique pour renforcer la sécurité financière en exigeant aux cabinets d'audit, la séparation des deux missions

Il a aussi été retenu pour ce cas des observations ci après

- Création des entités offshore, des unités complexes, pour éviter l'impôt et afficher une fausse rentabilité en y cachant des pertes ;

- Opacité de l'information financière consistant dans des pratiques de procédures comptables irrégulières ;

- Manipulation des cours de bourses en présentant des faux états financiers ;

- Obstruction de justice en détruisant une quantité significative de documents et de courriers électroniques.

Section 2 : Deuxième cas : Sabena et KPMG

- En vue d'échapper à l'administration fiscale belge, les dirigeants de la Sabena ont constitué la société SABBEL Insurance Limited, située aux Bermudes, un paradis fiscal notoire ;

- Pour brouiller les pistes et compliquer inutilement l'opération, l'argent devait transiter par la Bank of Bermuda à New York ;

- Les prescripteurs de l'audit et le public se sont demandé pourquoi KPMG n'a pas actionné le système d'alerte, alors que le mécanisme de fraude avait duré de 1991 à 1999, l'auditeur serait-il complice ?

- Selon la déontologie professionnelle, KPMG est tenu dans le cadre de sa mission au secret professionnel et ne compte pas faire des déclarations supplémentaires ;

- Si l'enquête devait prouver que KPMG avait sciemment ignoré une fraude qu'il aurait dû remarquer et dénoncer à l'occasion de l'examen des comptes de la Sabena, des poursuites sont possibles, le réviseur fut renvoyé devant les instances disciplinaires et des sanctions furent prises à l'égard des cadres de la Sabena impliqués dans la fraude ;

- Le curateur de faillite accuse également KPMG d'avoir approuvé en 2002, un plan de sauvetage de la Sabena avec la Swissair complètement irréalisable, le réviseur aurait dû tirer le signal d'alerte en mars 2001. Il ne l'a pas fait et la situation est devenue sans issue.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984