WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyses des impacts de la microfinance sur le secteur informel en Haà¯ti pendant la période 1995- 2010

( Télécharger le fichier original )
par Yveson DUKENSON
Universite d'état d'Haiti - Licence en sciences économiques 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1. Vers une

Compréhension

De la Micro finance

CHAPITRE PREMIER

Section 1. cadre conceptuel et théorique

 

1.1 Cadre conceptuel

1.2 Littérature

1.3 Fondements théoriques

Section 2. Cadrage macroéconomique

1.4 Situation socio-économique d'Haïti

1.5 Coup-d `oeil sur le système financier d'Haïti

1.1 CADRE CONCEPTUEL

Afin d'éviter toute confusion dans ce travail, nous présenterons ici les possibles définitions des principaux concepts utilisés et les raisons pour lesquelles ces définitions ont été retenues. Nous commençons par ceux dont nous pensons qui sont indispensable à la compréhension du travail.

Microcrédit

Le microcrédit désigne l'attribution des prêts de faible montant à des artisans, producteurs ou entrepreneurs qui ne peuvent pas accéder au prêt bancaire classique. Il se développe surtout dans les pays du Sud où il permet de concrétiser des microprojets.

RAPPEL HISTORIQUE

Le microcrédit a été inventé par un professionnel d'économie du Bengladesh Mohamed Yunus, ce qui lui a valu le prix Nobel en 2006. Il fonda en 1977 le Grameen Bank afin de généraliser son expérience de microcrédit du Bengladesh. Depuis, le microcrédit a connu un grand développement dans, principalement, les pays du sud mais aussi dans le pays du Nord, en France y compris. Il existe aujourd'hui plusieurs milliers de banques qui font du microcrédit au bénéfice de plus de 50 millions de personnes dans le monde.

ROLE DANS LE DEVELOPPEMENT

Le microcrédit permet de développer de petites activités, mais il aide aussi à lutter contre la pauvreté. Il est efficace et comporte d'effets d'entrainement que les grands projets de développement, qui bénéficient rarement aux démunis, ne comportent pas. Il repose sur l'initiative et la responsabilité individuelles, ce qui facilite la réussite des projets. De plus, le microcrédit constitue le levier pour valoriser le statut de la femme dans les PVD. Enfin il contribue à retisser les liens sociaux après les conflits, comme c'était le cas au Rwanda, en Cambodge, en Bosnie etc.

Néanmoins, le microcrédit ne peut pas être le remède miracle pour éradiquer la pauvreté. Il
s'adresse d'abord aux couches défavorisées qui sont exclues du système bancaire et non aux

plus pauvres, ceux qui n'ont même pas de quoi se payer un (Chen janbe) 8dirait-on dans le cas haïtien. Il comporte aussi un risque de surendettement car les taux pratiqués sont des fois très élevés (Jusqu'à 100% dans certains cas). Même le Bengladesh où plus de 66% de la population est concernée par le microcrédit, demeure l'un des pays les plus pauvres de la planète. Enfin, certains dénoncent le risque d'éviction au détriment d'actions menées par les pouvoirs publics en faveur de la santé, de l'éducation ou de l'eau.

C'est pourquoi, certains économistes parlent de préférence de micro finance qui renferment non seulement le crédit mais de l'aide à la petite épargne, de la micro-assurance, de l'aide aux transferts des migrants etc. C'est ce dernier aspect que nous retenons dans le cadre de ce travail.

Déjà, cette approche joint une partie de nos préoccupations et nous met sur la bonne voie dans la recherche de vérification à l'une de nos hypothèses mais des entretiens seront réalisés avec quelques petits marchands portant notamment sur les variables :

· Revenus du ménage.

· Statut des femmes.

· Créations d'emplois.

· Développement ou changement de la micro-entreprise.

· Meubles.

· Fréquentation scolaire des enfants.

· Recettes du ménage.

· Capacité de faire face aux crises et imprévus (épargne, fonds de sécurité).

· Qualité de l'alimentation pour le ménage.

· Nombres de personnes dans le ménage.

COOPERATIVES

Groupement de personnes poursuivant des objectifs économiques sociaux éthiques ou éducatif, l'institution qui s'y rattache est généralement gérée par les membres.

PHILOSOPHIE

Les coopératives s'inspirent au départ des idées socialistes de Fourier qui, cherchait à unir les salaires afin de se défaire du joug de l'employeur. Aujourd'hui, elle s'éloigne de cet objectif idéaliste. On distingue de nos jours, plusieurs types de coopératives celles qui cherchent l'approvisionnement de ces membres à des tarifs préférentiels, ce sont les coopératives de consommation, celles qui sont à capital variable constitué par les sociétaires mettant en commun

8 Les gens qui sont en situation d'extrêmes pauvretés en Haïti.

leur apport afin d'effectuer des achats, des investissements, des crédits ou des opérations de transformation et de production.

Cette approche met en relief le lien de solidarité qui existe entre les membres d'une coopérative et cet esprit d'entraine qui règne aussi chez des petits marchands via le « sòl » et le « sabotay » qui règne dans le secteur informel haïtien. Voilà pourquoi il a été retenu dans le cadre de travail.

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

C'est un processus de changement social économique et également politique.

C'est un phénomène qualitatif irréversible qui entraine des changements de structures des changements mentaux et sociaux, des changements politiques éventuels et enfin qui crée les conditions d'une croissance durable et cumulative.

Ce concept émerge dans les années 50 au moment de la décolonisation et de l'émergence des pays tiers sur le plan géographique. On peut également analyser le développement économique comme un objet à travers le développement humain et de développement durable diffusé par la PNUD. Ainsi, le développement économique renvoi à la satisfaction des besoins fondamentaux et la réduction des inégalités entre et à l'intérieur des pays. Le développement économique implique donc, le développement durable (issu du rapport de Brundtland en 1987 et est considéré officiellement comme un objectif depuis le sommet de la terre à Rio en 1992). Il a pour objectif de concilier l'environnement, le social avec le développement à travers une logique de double solidarité horizontal (en répondant au besoin présent pour les exclure du développement) et verticale (en prenant en compte les générations futures par un comportement écologique prudent).

Cette analyse qui touche les différentes facettes du développement économique et qui fait de ce dernier un processus de profonds changements dans les structures : économiques, politiques, sociales et culturelles d'une nation rejoint notre préoccupation, c'est ce qui lui a valu sa place ici.

SECTEUR INFOEMEL

Le secteur informel regroupe toutes les activités économiques qui échappent au contrôle système fiscal en vigueur dans un pays, il comprend des activités de productions et de consommations et autres. Il est toutefois nécessaire de distinguer secteur informel que l'on appelle aussi économie informelle et économie illégale qui regroupe les activités illicites appelées souvent économies souterraine.

L'économie informelle est caractérisée donc par :

L'illégalité des activités.

L'absence de livre comptable.

L'absence d'une licence de fonctionnement (Patente).

La précarité des activités.

Le faible montant disponible pour mener les activités.

VIE (Niveau de)

Le niveau de vie est la quantité de biens et de services que le revenu permet d'acheter. Il correspond au niveau de consommation d'un ménage, d'une catégorie sociale ou d'un pays et dépend aussi de l'accès aux services publics. Pour un pays, il se mesure à l'aide du revenu national par habitant (PIB Per capita). Cet indicateur n'est en fait qu'une moyenne qui ne tient pas compte des inégalités à l'intérieur du pays (la moyenne étant influencée par les valeurs extremes), mais il nous permet de mesurer le niveau de vie d'un individu. Car, c'est un indicateur quantitatif, (c'est pourquoi d'ailleurs nous la préférons dans cette étude), contrairement aux notions de mode et de conditions de vies qui sont des notions qualitatives.

Cet indicateur toutefois, se distingue du pouvoir d'achat qui correspond au revenu réel et qui tient compte de l'évolution des prix. Il est donc possible d'améliorer le niveau de vie, soit en augmentant la disponibilité de crédit soit en réduisant la part du revenu réel consacré à l'épargne, si ce revenu reste inchangé.

On entend donc, par amélioration du niveau de vie d'un commerçant un processus de croissance du revenu de ce dernier résultant d'un prêt contracté dans un IMF et qui le permet d'avoir un mieux-être.

COMMERCE (Petit)

La catégorie des petits et moyens commerces comprend principalement les commerçants isolés, travaillant dans de petites structures, souvent familiales, qui effectuent directement leurs achats chez le grossiste. Parallèlement, il existe des indépendants associés, groupés en associations qui leur fournissent un certain nombre de services communs. Enfin, les petites supérettes appartenant à une chaîne peuvent également être rangées dans cette catégorie.

Dans le cadre de ce travail, nous entendons par petit commerce, toute activité commerciale formelle ou informelle dont le chiffre d'affaire ne dépasse pas 500. 000 gourdes, qui emploie au plus dix (10) personnes et qui trouve leurs financements principalement dans les IMF.

Quand les activités de cette entreprise s'inscrivent dans un cadre légal, c'est-à-dire sont reconnues par la loi. Et que l'entreprise possède : une patente (licence de fonctionnement), un livre comptable enregistreuse des opérations et est reconnue par le fisc : on parle de commerce formel. Dans le cas contraire, on dit qu'il s'agit du commerce informel

COMMERCANTS (Petits)

Selon le code de commerce haïtien, « sont commençant ceux qui exercent des actes de commerces et en font leurs professions habituelles. » Deux conditions résultent de ce texte : d'une part, il faut faire des actes de commerces ; d'autre part, il faut les faire à titre de profession habituelle. Une troisième condition est requise mais qui n'est pas prévue expressément : le commerçant doit agir en son nom et pour son compte. C'est ce qui donne au commerce tout son aspect juridique. Un petit commençant se trouve bien sûr dans la catégorie précédemment citée.

INSTITUTION DE MICROFINANCE (IMF)

On entend par institution de micro finance toute institution financière qui s'adonne principalement à l'activité du micro financement, de la micro-assurance, de l'aide aux transferts des migrants comme les coopératives, les mutuelles, les organismes de prêts des ONG, etc.

La littérature économique abonde de définitions de micro finance, mais la définition la plus admise de nos jours, est celle qui tient compte du rôle de la micro finance, et la définit donc comme : un outil de lutte contre la pauvreté et un facteur de croissance économique. On le

désigne des fois sous le vocable de « finance de proximité », parce qu'elle s'inscrit dans une logique d'adaptation des produits et services aux besoins des plus pauvres.

BOURSES(Petites)

Cette expression fait référence aux gens qui ont peu de moyens financiers et autres et qui sont à
la recherche d'alternative adaptées à leur situation pour subvenir à leurs besoins. Les petites

bourses, dans le cadre de ce travail regroupent tous ceux ou celles qui entreprennent une activitécommerciale mais qui n'ont pas accès aux services financiers traditionnels.

IMPACT

Est généralement considéré, comme l'effet produit par un phénomène sur un autre, c'est l'influence qui en résulte. Dans le cadre de ce travail il est retenu comme toutes les retombées positives immédiates et futures dans la vie des marchands suite à un prêt bénéficié d'une institution de micro finance.

S'il existe des controverses dans la manière dont on doit définir la micro finance, il existe également, dans la littérature économique, plein de divergences quant à la manière dont on doit aborder et comprendre le rôle de la micro finance dans une économie, c'est ce que le point suivant cherchera à mettre en exergue en procédant à ce que l'on appelle généralement une revue critique de la littérature.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote