3.3.2.2.1. Les équipements sanitaires
L'observation de la physionomie actuelle de la cité an III nous permet de nous rendre compte que le seul centre de soin de la cité (l'infirmerie de la cité) existant à l'installation des ménages a fermé ses portes. Pour justifier cette fermeture, les autorités ont prétexté la non fréquentation de cette infirmerie par les résidents de la cité en relation avec la crise de personnel médical que connait notre pays. En effet, en 1991, une étude faisait cas de la sous-utilisation de cette officine ainsi que de son personnel. Selon cette étude, cette officine recevait en moyenne 20 personnes par jour. Ce nombre était faible quand on connait la crise médicale et d'infrastructures sanitaires que connait le pays. Toujours selon cette étude, le peu de malades reçu par l'infirmerie était des élèves provenant du Samora Machel et du Marien N'Gouabi et d'une école primaire située de l'autre côté du canal Kadiogo (école Poogbi). Les résidents de la cité ne la fréquentaient pas compte tenu du fait qu'ils avaient des moyens assez élevés pour s'adresser à des particuliers (cliniques privées). C'est certainement pour cette raison que l'autorité a procédé à la fermeture de cette infirmerie. Celle-ci a été remplacée par une clinique ophtalmologique privée, le cabinet « 2 YEUX ». A l'heure actuelle, on distingue à la cité an III, principalement deux centres de santé privés qui sont tous deux spécialisés dans le traitement des maladies des yeux (cliniques ophtalmologiques).
Quant aux pharmacies, il convient aussi de noter que la pharmacie de la Liberté
initialement située au rez de chaussé d'un des immeubles de la cité an III a aussi
fait ses valises pour s'installer le long de l'Avenue de la liberté à proximité du
marché de sankariaré. Contrairement à l'infirmerie de la cité, cette pharmacie connaissait une affluence notable. L'élément majeur qui a milité en faveur de son déménagement a été l'exigüité des locaux.
3.3.2.2.2. Les équipements scolaires
A la réception des travaux, la cité an III abritait un seul établissement d'enseignement secondaire : c'est le Samora Moise Machel édifié pour faciliter la scolarisation des enfants de la cité. Ce collège existe toujours à la cité mais a changé de nom et est devenu de nos jours le Lycée de Gyrovi Junior.
Aussi, de nos jours, une école maternelle et primaire du nom de « joyeux Bambin» a vu le jour à la cité an III. Cette cité abrite également aussi les locaux de l'Ecole Supérieure des de tourisme et d'Hôtellerie (ESTH).
3.3.2.2.3. Les lieux de cultes
Dans le contexte burkinabè, les lieux de culte sont des lieux ou des fidèles chrétiens ou musulmans se retrouvent pour rendre hommage à Dieu. A l'installation des résidents dans la cité, il n'avait pas de lieu réservé à cet effet. Mais de nos jours, nous distinguons une chapelle aménagée côté nord de la cité sur un ancien espace vert. Aussi, une église protestante occupe le deuxième étage du premier immeuble de la cité an III. Jusque-là, il n'existe pas de mosquée. Les fidèles musulmans sont obligés de se rendre dans les quartiers voisins (Sakariaré, Larlé, Nemnin) pour effectuer leurs différentes prières.
3.3.2.2.4. Les équipements de loisirs et de détente
Une observation du paysage urbain de la cité an III révèle que celle-ci comparativement aux autres cités de la capitale est assez bien servie en équipement de distraction et de détente. En effet, cette cité abrite l'une des plus grandes salles de cinéma de la ville de Ouagadougou « le ciné Nerwaya ».
Elle est aussi dotée d'un terrain de sport. Cependant la rapidité avec laquelle les travaux avaient été réalisés et le manque de moyens financiers n'avaient pas permis l'aménagement en gradin et l'éclairage du terrain de sport. De nos jours, si le terrain a été partiellement éclairé, son aménagement se fait toujours par une grande partie des résidents de cette cité.
A L'image de toute la ville de Ouagadougou, la cité an III est de plus en plus marqué par un nombre croissant de débit de débits de boissons. On distingue principalement :
· Une boite de nuit sur le côté est de l'avenue du Capitaine Koanda du nom de « Nirvana »
· Un bar dancing du nom de « tigré » appartenant au Larllé Naba situé sur l'Avenue de la Liberté
· Des terrasses situées le long de l'avenu du Capitaine Koanda Mahamadi et le long de la clôture du ciné Nerwaya (côté nord)