Chapitre 1 : Généralités
I.1 Présentation de la Wildlife Conservation
Society
La Wildlife Conservation Society (WCS), fondée à
New York en 1895, est présente depuis plusieurs décennies en
Afrique pour préserver le patrimoine naturelle en coopération
avec les gouvernements, les institutions scientifiques et les habitants. Le
premier président de cette organisation, William HORNADAY, a
commencé à travailler à la sauvegarde des
rhinocéros blancs d'Afrique du Sud en 1920. En 1959, le biologiste
Georges SCHALLER a initié les études des gorilles de montagne au
Congo. Au milieu des années 1970, WCS a entrepris des études des
écosystèmes à grande échelle en Afrique de l'Est.
Aujourd'hui, elle finance des projets de recherche, de formation et de
conservation appliquée dans 20 pays africains (WHITE et EDWARDS,
2000).
Présente au Gabon depuis les années 80, WCS a
notamment accompagné le Gouvernement du Gabon dans la création de
ses treize parcs nationaux en 2002.
Aujourd'hui, la WCS est installée dans neuf des treize
parcs du pays, grâce aux divers projets qu'elle met en place : Plateaux
Batéké, Waka, Mayumba, Ivindo, Lope, Birougou, Loango, Monts de
Cristal et Akanda.
I.1.1. Projet WCS Plateaux Batéké
Le Projet WCS-Plateaux Batéké est établi
dans la province du Haut-Ogooué (Franceville). Ce Projet a
débuté en avril 2004 dans le cadre du projet régional
« Congo Basin Forest Partnership » (CBFP) de la Coopération
Américaine (USAID), qui finance l'essentiel de ce projet (CALAQUE,
2005).
I.1.2. Différentes activités du projet WCS
Plateaux Batéké
> Le Processus de Gestion des Ressources Naturelles
à Base Communautaire (GRNBC)
On entend par GRNBC l'ensemble des moyens et processus
participatifs et intégrés par les lesquels les communautés
de base peuvent gérer légalement et durablement leurs ressources
naturelles pour satisfaire leurs besoins. Cela se fait grace à
l'utilisation d'outils adéquats de planification, en partenariat avec
des organismes de conservation et de développement, et en collaboration
avec différents représentants de l'Etat. Cette activité
s'intéresse principalement aux communautés disposées
à travailler avec WCS via ce projet. Elle a été mise en
place à cause de la dégradation des ressources naturelles par les
communautés elles mêmes, la politique de
décentralisation de l'Etat, mais aussi la situation de
pauvreté des communautés villageoises. C'est donc un moyen pour
favoriser le développement communautaire.
> Le suivi écologique des
éléphants de forêt au niveau des salines, baïs et
Plages
Il a été mis en place afin de coupler des
actions de recherche et de conservation pour comprendre l'écologie de
l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis)
et son rôle dans le fonctionnement du système
écologique particulier des Plateaux Batéké. Cette
activité vise la sauvegarde, la protection et une connaissance des sites
clés utilisés par les éléphants de forêt,
à travers des études d'observation directe sur plate-forme en
périphérie du PNPB, et les appareils d'enregistrement acoustique
(A.R.U) des éléphants. En ce moment, le suivi se fait dans le
paysage forestier Batéké (Parc et zone
périphérique), à Ivindo (bai de Langoué), et dans
les concessions forestières de la CEB à Lastourville
(baïs de Milolé) et sur la mosaïque de
Loango. Dans la zone des Plateaux Batéké, le suivi est
réalisé au niveau des baïs d'Ikengué
et Djobo, et dans les salines de Késsala et Djoumou.
> Appui au suivi de l'application de la loi sur la
faune à travers la procédure MIST
Le Programme WCS-Gabon appuie depuis son implantation l'action
gouvernementale au bénéfice de la gestion durable de son riche
patrimoine naturel qui n'est pas exempt de menaces (MIBAMBANI et STARKEY,
2010). Cet important soutien de WCS se manifeste sur ses sites par une
série d'activités variées. Depuis près de 2 ans,
WCS initie les acteurs partenaires de la conservation à l'utilisation
d'un outil de suivi de la loi sur la protection des ressources naturelles. Cet
outil regroupe deux phases : la collecte et le traitement de données par
le logiciel MIST (MIBAMBANI et STARKEY, 2010).
Cet outil sert à stocker et gérer les
données de lutte anti-braconnage, de suivi écologique,
d'utilisation des ressources naturelles et des visiteurs. Il aide à la
gestion de la base de données des patrouilles, la planification du
déploiement de celles-ci, et à l'adaptation des stratégies
de conservation en fonction de l'information fournie par les données
(BOUNDJA et THOMAS, 2010).
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