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Application du droit international humanitaire aux opérations d'imposition de la Paix. Cas de la Somalie

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par Kamal Dine TIDJANI
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Maitrise ès sciences juridiques 2006
  

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Paragraphe 2 : La responsabilité de la communauté internationale

Depuis la fin de la présence internationale en Somalie, la situation est restée en l'état. La crise humanitaire ne pourra prendre véritablement fin que si le pays retrouve sa stabilité politique. C'est ce qu'avait initié l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), organisation régionale de la corne de l'Afrique depuis l'an 2000, même si ses efforts n'ont abouti à aucune avancée significative.

En effet, les Conférences d'Arta et de Eldoret qui ont réuni les représentants des différentes factions n'ont donné aucun résultat probant. Néanmoins, en juillet 2003, une conférence de réconciliation tenue à Nairobi va aboutir à un projet de charte nationale qui prévoie le fédéralisme comme solution de réunification de la nation somalienne. Mais avant, il faut installer une transition.

C'est en 2004 que le processus va prendre corps. Le 29 janvier, toujours sous l'égide de Nairobi, un accord est intervenu entre les chefs de guerre. Il prévoit la création d'un parlement intérimaire. Les parlementaires furent réunis selon l'autorité des factions de guerre. Le 22 août, le parlement de transition fut inauguré dans un hôtel de la capitale Kenyane. Le 10 octobre, Abdoulaye Yousouf Ahmed, ancien chef de guerre et ancien président de la Somalie Land, a été désigné par ses paires. Le 03 novembre, il nomme à son tour son premier ministre en la personne de Ali Mohamed Gedi. Après les avancées obtenues à Nairobi, les réalités sécuritaires somaliennes vont se retourner contre leurs anciens auteurs.

Après moult tentatives pour l'installation des nouvelles institutions, le premier déplacement du premier ministre a pourtant été un échec. Le 03 mai 2005 en effet, lors d'un meeting de Ali. M .Gedi à Mogadiscio, une explosion a fait au moins 8 morts et 28 blessés. Même si le premier ministre n'a pas été touché, l'ampleur de la violence montre à quel point la question de la sécurité reste préoccupante surtout lorsqu'on apprend que l'homme armé d'explosif était à dix mètres du tout nouveau patron de l'exécutif somalien.

Outre ce volet sécuritaire, un autre problème politique retarde le retour des institutions. Les nouvelles autorités somaliennes n'arrivent pas en effet à accorder leur violon sur le choix de la ville qui doit accueillir les institutions de transition. Le Président et son Premier ministre sont favorables à une installation à Baidoa -sud ou à Jowhar situé à 90 kilomètres au nord de Mogadiscio. D'autres ministres et élus, aussi chefs de guerre qui contrôlent encore certains quartiers de Mogadiscio, sont partisans d'un retour dans la capitale.

On constate finalement que malgré l'effort consenti pour l'avènement de la paix en Somalie, les protagonistes restent campés sur leur position qui n'a point varié depuis le déclenchement de la guerre civile.

Dix ans après le retrait des FIP, au vue de l'échec du processus de paix, il est aisé d'affirmer aujourd'hui que l'intervention des Nations Unies en Somalie n'était pas appropriée en son temps puisqu'elle a plutôt aggravé la situation au lieu de la juguler. L'image de marque de l'ONU a été ternie au point où toute présence étrangère est récusée jusqu'à ce jour. Certains chefs de guerre qui font régner l'instabilité et l'anarchie à Mogadiscio depuis la chute du régime Barré ont en effet manifesté leur mécontentement face à l'arrivée éventuelle des forces de paix sous mandat de l'Union Africaine.

Au sujet de la mission d'imposition de la paix en Somalie, un diplomate occidental a affirmé en connaissance de cause que « c'est un électrochoc administré à un moribond ; ou bien il se réveille, ou bien il en meurt ». La thérapie est risquée dans tous les cas puisqu'elle n'est pas sûre. Malheureusement, elle a fait tuer la Somalie

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway