1- Introduction :
Les Phytophthora sont répondus sous toutes les
latitudes ; leur rôle en pathologie végétale est important
car la gamme des plantes auxquelles ils s'attaquent est très large. Dans
le couple ``hôte-parasite'', les deux populations antagonistes ne
s'affrontent pas a armes égales car, si la population des espèces
parasites dispose de moyens extrêmement efficaces pour varier et
s'adapter a toute modification de la population hôte , celle-ci pour des
raison pratiques et économiques ;tend dans l'agriculture moderne, vers
l'uniformisation des variétés a la fois dans le temps et dans
l'espace.
Le pouvoir saprophytique des Phytophtora est tenu
pour être médiocre, ils se maintiennent cependant fort bien dans
le sol sous la forme de spores résistantes (chlamidospores, oospores) ou
plus brièvement sous la forme de sporocystes voire de
mycéliums.
Dans ces conditions, le sol constitue souvent le principal
réservoir d'inoculum pour un grand nombre d'espèces et rend la
lutte par les méthodes agronomique ou chimiques traditionnelles
onéreuses et incomplètement efficaces .la nécessité
d'organiser la lutte sur le plan génétique, en opposant aux
parasites un matériel végétal sélectionné
pour sa résistance, s'est imposée.
Ceci explique que de très nombreux travaux notamment
ceux de Lionian(1925), Waterhouse(1931), Gooding-Lucas(1959), Tarjot(1965)
aient été consacrés a l'analyse du rôle joué
par des facteurs extrêmes comme les constituants du substrat, la
température, l'eau, la composition de l'atmosphère,
l'éclairement, dans la formation des sporocystes et l'émission
des zoospores. Dans les conditions naturelles, ces caractéristiques de
l'environnement sont modifiées, par la présence de plantes
supérieurs .aussi avons-nous tentés de déterminer dans
quelle mesure et de quelle manière les plantes supérieurs
interviennent dans le déroulement du cycle saprophytique des
Phytophthora jusqu'à ce que celui-ci s'achève par
l'entrée en contact du parasites avec son hôte, c'est-a-dire
jusqu'à l'amorce du cycle parasitaire.
1.1- Le mildiou de la pomme de terre :
Le mildiou causé par le champignon Phytophthora
infestans est une maladie qui préoccupe depuis toujours les
producteurs de pomme de terre car cet organisme pathogène de La famille
de Solanacée peut causer des pertes considérables dans cette
culture. Bien que le mildiou puisse affecter la tomate de champ, cette maladie
atteignait rarement des proportions épidémiques au sein de cette
culture. (Andrivon, 1995)
1.2- La famine irlandaise de pomme de terre :
Bien que la pomme de terre ait subi quelques problèmes
avec les maladies elle a été considérée comme une
récolte sûre, mais en 1845 une nouvelle maladie inconnue a fait
son arrivée, en tuant la tige et en détruisant le tubercule dans
les champs. L'apparence dramatique G IIRENYITaSh3M111e1SRP P 111} 13MIFI ARP P
HIlon a appelé cette maladie) en Europe ensuivie dans le
désespoir humain dans beaucoup de pays comme Les Pays-Bas, la Suisse et
la France, mais les conséquences de la maladie dans L'Irlande
était de loin le pire. Les villageois irlandais étaient plus ou
moins complètement la personne à charge sur la pomme de terre
pour produire un régime de subsistance sur leurs petits lots de terrain.
Durant 1845 ~ 1850 la pomme de terre irlandaise récoltée a
rétréci et le manque de graine provoqué par la plaie. La
perte de la récolte de pomme de terre s'est ensuivie dans la famine et
la mort de plus de 1 million de personnes. Cela a, à son tour,
provoqué l'immigration de 1.2 millions d'irlandais, essentiellement aux
Etats-Unis (Eriksson, 1916; Grand, 1946; Salaman, 1949; Bourke, 1991; le
Tourneur, 2005).
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