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Application de la méthode d'évaluation contingente à  la mesure de la demande et à  la planification des investissements scolaires dans les zones sous-scolarisées. Cas des populations Mbororo du Nord- Ouest

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par Alain Tsemogne Sado
Institut panafricain pour le développement- Afrique Centrale - DESS en planification, programmation et gestion du développement 2011
  

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Plusieurs auteurs ont étudié le consentement à payer des ménages. On peut citer, MUNASINGHE (1996), WASIKAMA (1998), MEHU (1992), HOUDEGBE (1999), WHITTINGTON et al, (1990). La plupart de ces études se sont intéressées au domaine de l'environnement. C'est d'ailleurs dans ce domaine que des résultats encourageants et fiables ont été obtenus (WHITTINGTON et al, 1990). Mais le secteur de l'assurance maladie a aussi fait l'objet d'investigation. Les travaux dans ce domaine s'intéressent à l'estimation des primes d'assurance, des tickets modérateurs et aux déterminants de la participation aux systèmes d'assurance santé.

MAO (2000) examine, en milieu rural chinois, la disposition des paysans à payer pour la mise en place d'une coopérative de santé. Il trouve que la disposition à payer pour appartenir à la coopérative est d'environ 1,5 dollars par personne par an. Ce montant représente le dixième des dépenses de santé des ménages. BRAU, BRUNI et PINNA (2004), étudient en Italie, le consentement à payer des populations pour une assurance de santé couvrant les soins de long terme. Ils ont recours à une approche indirecte basée sur la méthode de la variation compensatrice. Ils comparent deux scénarios de couverture de l'assurance. Un scénario avec un taux de couverture de 75% et un autre avec un taux de 50%. Les dispositions moyennes à payer pour ces scénarii varient entre 341 euros et 716 euros.

DONG et al.(2002) comparent dans une étude au Burkina Faso, deux approches utilisées pour obtenir les consentements à payer des populations pour une assurance de santé communautaire à savoir : l'approche du take-it-or-leave-it (TIOLI) et celle du Bidding game. La méthode TIOLI consiste à demander à l'enquêté de se prononcer sur un prix qui lui est proposé (il s'agit de répondre par oui ou par non à un prix proposé). Quant à la technique du bidding game, elle est similaire à un marchandage. Les résultats de leur recherche suggèrent que la disposition moyenne à payer des chefs de ménages pour eux-mêmes est de 2384 FCFA avec la méthode TIOLI et de 3191 FCFA avec celle du Bidding game alors que pour le ménage, elle est de 6448 FCFA et de 9769 FCFA respectivement avec la méthode du TIOLI et du Bidding game.

Ø formats de questionnaires utilisés pour la détermination du CAP.

· Les questions de type référendum, ou carte de paiement, sont des questions fermées, demandant à l'individu de choisir entre deux modalités, pour le référendum, ou plus de deux, pour la carte de paiement, réduisant le discours à sa plus simple expression. Par contre, dès lors, qu'il s'agit de demander à un individu de préciser des motivations quant à sa réponse à une question de valorisation, c'est-à-dire d'expliciter son jugement, ceci ne peut être fait qu'au moyen des questions ouvertes. Le discours devient alors plus élaboré, fait d'un individu apte à construire une argumentation, extériorisation de la justification de l'action. Se pose alors la question d'une méthode susceptible de saisir l'information contenue dans le discours dans la perspective d'une analyse quantitative. Malheureusement, il n'existe encore, à notre connaissance, que peu d'écrits se rapportant à une théorie du langage en économie, exceptés les travaux de Rubinstein (1996, 1999) et de Glazer et Rubinstein (1997).Les développements proposés par Rubinstein (1999) vont bien dans le sens de la problématique retenue ici, en avançant, par exemple, que, dès lors qu'il s'agit pour un individu d'énoncer un ensemble de préférences, un certain nombre d'entre elles ne peuvent être exprimées dans le langage usuel. Ces travaux ne constituent cependant qu'une avancée théorique et il convient de préciser, dans un cadre empirique, les principes d'une méthodologie adaptée. La proposition de Schkade et Payne (1993), qui utilisent des « protocoles verbaux », technique importée de la psychologie cognitive, est une première tentative en ce sens. Schématiquement, cette méthode consiste à demander aux répondants comment ils ont déterminé leur consentement à payer et d'analyser les discours recueillis sur la base d'une typologie prédéfinie. Une telle approche est toutefois soumise à une critique évidente : dans quelle mesure les discours recueillis ne sont pas des « rationalisations » des consentements à payer déclarés, rendant impossible toute tentative d'interprétation ? Pour contourner cette difficulté, Hollard et Luchini (1999) et Luchini (2000) proposent d'utiliser des questions ouvertes dans lesquelles on demande aux répondants d'évoquer les mots ou expressions que leur évoque le bien soumis à l'évaluation et d'analyser ensuite les propriétés des réponses obtenues sur la base d'une démarche axiomatique fondée sur les théories du choix social. Dans des résultats récents, Flachaire et al. (2002) montrent que les informations fournies par une telle méthode apportent un gain significatif lorsqu'il s'agit d'expliquer des consentements à payer déclarés.

· Le NOAA Panel (Arrow et al., 1993) propose que la valorisation soit traitée à partir d'une question fermée ou technique du référendum, une approche initialement proposée par Bishop et Heberlein (1979). Plus précisément, on propose un montant à un individu, celui-ci répond par l'affirmative ou non à l'offre qui lui est proposée. Selon l'appellation consacrée dans la terminologie de langue anglaise, une telle question est nommée Take-it-or-leave-it approach. Bishop et Heberlein (1979) suggèrent que ce type de question facilite la tâche de l'individu, qui n'a qu'à répondre oui ou non à un prix qui lui est proposé. Un autre argument en faveur de cette solution est celui avancé par Arrow et al. (1993), selon lequel la question fermée est préférable parce qu'elle se rapproche d'une situation de marché où le consommateur accepte ou refuse l'échange selon le prix proposé. La contrepartie de l'utilisation de questions fermées est dans la perte d'information quant au niveau exact des consentements à payer, puisque les réponses fournissent pour chaque individu une borne inférieure ou une borne supérieure. Des échantillons assez grands paraissent alors nécessaires.

Ø La formulation économétrique du consentement à payer : Le modèle Tobit censuré

Le modèle Tobit (James Tobin, 1958) a été introduit initialement pour décrire la consommation de certains biens durables par les ménages en fonction de leur revenu (Gourieroux, 1989). En effet, en 1958 Tobin a observé que la relation entre les dépenses des ménages en biens durables et le revenu, présente de nombreuses valeurs égales à zéro. L'hypothèse de linéarité et donc l'estimation du modèle par les MCO ne sont plus valables (Gourieroux, 1989).

Ce modèle est utilisé lorsqu'on se trouve dans une situation où la variable dépendante prend zéro pour un nombre important d'observations. L'utilisation d'un modèle Tobit censuré se justifie, pour expliquer le CAP des individus.

Lorsque la variable expliquée n'est connue que sous sa forme discrète, il n'est plus question d'utiliser les moindres carrés ordinaires (MCO), sous peine d'introduire des biais dans les estimations. La solution consiste à postuler l'existence d'une variable latente connue, dont une discrétisation à partir d'un ensemble de seuils permet d'obtenir la variable expliquée.

Pour certains auteurs, le choix du modèle économétrique dépend de l'hypothèse retenue dans le processus d'annonce du CAP. Ainsi, selon eux on peut utiliser la procédure en deux étapes de Heckman (1979) ou un Tobit censuré simple. Dans notre travail, nous retenons le modèle Tobit censuré. Pour faire l'analyse d'une distribution censurée, la formulation du modèle est faite en utilisant une variable latente. Ainsi, si CAPi représente le CAP d'un individu i, le modèle peut s'écrire :

CAPi = Xi + i

Avec :

· CAPi = CAPi* si CAPi* = 0

· CAPi = 0 sinon

Dans cette spécification, Xi est le vecteur de variables explicatives; représente le vecteur des paramètres à estimer et CAPi* est la variable latente. Les erreurs sont supposées normalement distribuées.

Notre travail se divise en deux parties. La première partie, intitulée « cadre conceptuel et théorique», se subdivise en deux (2) chapitres ; elle présente les fondements théoriques ainsi que les méthodes d'évaluation des biens non-marchand. La seconde partie, intitulée « analyse descriptive et économétrique du CAP », évalue le CAP, identifie ses déterminants et interprète les résultats obtenus.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry