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Contribution de la gestion des aires protégées du bassin du Congo au développement durable à  l'échelle locale. Cas du Tri- national de la Sangha (TNS )

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par Danièle Fouth
Université du Maine - Master 2 sciences humaines et sociales option géographie et aménagement 2012
  

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1.3 La gestion participative et la « bonne » gouvernance des aires protégées : un chemin incontournable ?

Comme le développement durable, la notion de gestion participative a été entérinée au sommet de la terre de Rio en 1992. Triplet (2009), la définit comme étant

« une cogestion, une gestion conjointe ou mixte, représentant une forme de partenariat par lequel toutes les parties prenantes intéressées s'accordent pour partager les fonctions de gestion et les droits et responsabilités sur une portion de territoire ou une gamme de ressources. »

La gestion participative implique la prise en compte des droits des communautés dans la gestion du milieu naturel. Pour Aubertin et Rodary (2008) cette participation revêt deux volets principaux. Le volet politique, qui se manifeste par la décentralisation de la gestion et le volet économique qui consiste à développer l'emploi local et à redistribuer équitablement les avantages et les revenus tirés des ressources naturelles. Pour pouvoir assumer cette fonction, les parties prenantes doivent d'une part être conscientes de leur rôle dans la gestion de l'aire protégée et avoir des connaissances leur permettant d'y contribuer, mais d'autre part, la mise en place d'un cadre politique favorable à une gestion multi acteurs constitue un préalable. Pour Nguinguiri (2004), ce préalable constitue certes un pas de plus dans le processus, mais ne saurait à lui seul être un témoignage de gestion participative. Il déplore en effet les pratiques de corruption et les individualismes récurrents dans la gestion des aires protégées du bassin du Congo, qui font des acteurs locaux impliqués dans le processus des égoïstes qui servent uniquement leurs intérêts propres. Ces attitudes sont selon lui, partiellement imputables à la pauvreté qui n'épargne ni les personnes sensées représenter les intérêts des populations, ni le personnel de l'Etat dont les salaires sont généralement peu élevés. La clé de la gestion participative réside donc dans l'environnement politique, administratif et légal qui facilite ou entrave la gestion de l'aire protégée, en d'autres mots dans la gouvernance. Une « bonne » gouvernance d'une aire protégée selon les critères véhiculés au niveau international, pourrait se définir selon les 4 principes suivants (Nguinguiri, 2004) :

- « Une politique de gestion de proximité qui insiste sur la décentralisation et oriente la mise en oeuvre de la gouvernance des aires protégées. ... Un plan d'aménagement est élaboré et mis en exécution.

- Une autorité locale chargée de gérer l'aire protégée dans laquelle chaque partie prenante se reconnaît, veille au respect du cadre légal. Elle est représentative de tous les groupes d'intérêt. ...

- La responsabilisation de toutes les parties prenantes est effective. Celles ci participent à l'émergence d'une forme de citoyenneté locale ... Les populations locales et les autres

groupes d'utilisateurs des ressources naturelles participent à la prise de décisions et à la répartition des coûts et des bénéfices de la conservation.

- Toutes les parties prenantes ont accès à l'information disponible. Les lois sont vulgarisées, les principaux résultats attendus du plan d'aménagement sont connus, les parties prenantes savent oil elles vont, comment elles vont procéder et quels résultats ont été déjà obtenus. En définitive, la transparence est totale et permet l'émergence de contrepoids au pouvoir dévolu à l'autorité chargée de gérer l'aire protégée.

La gouvernance de l'aire protégée ou << bonne >> gouvernance ainsi définie englobe la notion de gestion participative et s'impose comme chemin incontournable dans la quête d'un développement durable.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault