Section 1 : les déterminants de la
rentabilité de la « BMCI »
1 - Les déterminants de la rentabilité.
Chaque banque a ses propres activités et c'est à
travers ces dernières qu'elle arrête sa rentabilité, en
effet il existe plusieurs déterminants qu'on essayera de définir
et après les relier à notre étude de cas, à
savoir :
Le résultat courant d'exploitation.
Le résultat net.
Le produit net bancaire.
Les engagements par signature.
Les ressources de la clientèle.
Les fonds propres avant répartition.
Les crédits à la clientèle par
caisse.
Le bilan.
La CAF.
Return On EQUITY.
Le coefficient d'exploitation.
· On commencera tout d'abord par le Résultat
Courant d'Exploitation, ou résultat opérationnel, est le
résultat du processus d'exploitation et d'investissement de l'exercice.
Il traduit l'accroissement de richesse dégagé par
l'activité de la banque. A la différence de l'EBE
(Excédent But D'exploitation), qui se concentre sur le cycle
d'exploitation, le résultat d'exploitation prend également en
compte le processus d'investissement par le biais des charges calculées
(dotations aux amortissements et provisions). Ce résultat est ensuite
réparti entre les charges financières, l'impôt sur les
sociétés, les dividendes et le résultat en
réserves.
Ce concept de résultat d'exploitation, est
extrêmement utilisé (notamment dans le calcul de la
rentabilité économique car il n'est pas affecté par la
structure financière de la banque).
· Vient tout ensuite le Résultat Net qui,
traduit l'enrichissement ou l'appauvrissement de la banque au cours de
l'exercice considéré, il relève donc d'un concept
patrimonial et non de trésorerie. Il s'agit en fait de la part
résiduelle du résultat d'exploitation revenant aux actionnaires
après que les créanciers et l'Etat ont perçu leur part. Ce
résultat net peut donc être distribué sous forme de
dividendes, ou mis en réserves, et augmenter ainsi le montant des
capitaux propres de la banque.
· On se retrouve juste après avec le Produit
Net Bancaire ou le PNB, qui représente pour une banque
l'équivalent de la valeur ajoutée créée par
l'activité. On utilise un indicateur spécifique en raison de la
structure particulière de l'activité d'une banque dont la «
matière première » est l'argent lui-même. Il est
égal à la différence entre les intérêts, les
commissions reçues et les intérêts et les commissions
payées des produits d'exploitation et les charges d'exploitation
bancaires, majorée des gains nets des pertes sur instruments financiers.
Il est donc avant prise en compte des frais généraux
d'exploitation (salaires et charges, coûts immobiliers, publicité,
etc.), les provisions pour impayés, les éléments non
récurrents et les impôts.
On en exclut les intérêts sur créances
douteuses mais on y ajoute les dotations et reprises de provisions pour
dépréciation des titres de
placement15.
15 : PIERRE VERNIMMEN : Finance d'Entreprise,
collection : Dalloz Gestion.
· Les engagements par signature (ou concours par signature)
ne constituent pas à proprement parler des crédits de
trésorerie, car le banquier ne fait pas d'avance de fonds sauf si son
client est défaillant, ce qui l'oblige alors à honorer son
engagement, Ils regroupent également les engagements de financement, de
garantie, les engagements sur titres et les engagements douteux. Il s'agit donc
d'engagements hors bilan pour les établissements financiers.
· Les ressources de la clientèle sont les
dépôts à vue ou à terme, sont les épargnes
des clients qu'ils déposent en compte en banque et qui servent comme
ressources pour financer les emplois de la banque.
· Les fonds propres sont le total des actifs
possédés par une entreprise moins l'ensemble de ses dettes.
Capitaux dont dispose une entreprise, autres que ceux qu'elle a
empruntés. Les fonds propres sont repris au passif d'un bilan de
société.
· Les crédits à la clientèle par
caisse sont les produits offert à la clientèle par la banque et
qui sont parfois prisent des dépôts d'autres clients pour on en
servir d'autres, c'est un cycle que toutes les banques utilisent à nos
jours pour financer leur opérations de banque.
· Le bilan recense à un instant donné
l'ensemble des emplois d'une ou d'une entreprise (l'actif) et de ses ressources
(le passif). Par définition, ceux-ci ne peuvent qu'être par
défaut équilibrés et s'établie en
général à la fin de chaque année commerciale.
· La CAF ou Capacité d'autofinancement mesure
l'ensemble des ressources internes sécrétées par
l'entreprise. Elle se calcule en ajoutant au résultat net l'ensemble des
charges nettes calculées (dotation aux amortissements, variation de
provisions pour risques et charges) sans impact pour la trésorerie.
Bien qu'elle soit calculée avant
rémunération de certaines ressources (les capitaux propres) mais
après rémunération de certaines autres (les dettes), il
s'agit d'une variable-clé de tout tableau de flux. La capacité
d'autofinancement est très proche de la marge brute d'autofinancement,
qui n'exclut toutefois pas l'impact des cessions sur le résultat.
· Le Return on EQUITY est un Terme anglo-saxon
désignant le retour des investissements sur les fonds propres. Il se
calcul en divisant le résultat net par les fonds propres de la
banque.
· Le coefficient d'exploitation est un indicateur
utilisé dans la profession bancaire qui correspond au rapport des
charges d'exploitation (frais de personnel, dotation aux amortissements et aux
provisions sur les immobilisations corporelles et incorporelles, autres
services externes) divisé par le produit net bancaire. Il mesure
l'efficacité de l'exploitation d'une banque.
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