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Note d'état corporel et reproduction chez la vache laitière

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par Pierre Froment
Ecole nationale vétérinaire d'Alfort - docteur vétérinaire 2012
  

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c) Recommandations pour l'éleveur

Il est donc important de ne pas négliger cet évènement et de recommander aux éleveurs une observation matin et soir, pendant trente minutes au total, et en ne se consacrant qu'à l'observation des animaux : le temps de traite, de distribution de la ration ou le paillage, ne doivent pas être considérés dans le temps recommandé. Il existe également de nombreux dispositifs d'aide à la détection des chaleurs. Pour ceux qui prennent en compte le critère d'acceptation du chevauchement pour leur fonctionnement, il faudra donc rester méfiant quant aux vaches n'exprimant pas ce comportement d'autant qu'il en existe d'autres, tels que le podomètre, qui ne sont pas basés sur ce principe. La prise en compte de la seule acceptation du chevauchement permet de détecter seulement 37 à 53 % des vaches en chaleurs, même avec deux observations d'au moins trente minutes par jour [88]. Afin de prendre en compte les autres modifications associées à l'oestrus, une grille attribuant un certain nombre de points selon les différents signes observés pour un animal donné a été proposée (tableau 13). Pour une vache donnée, les points s'additionnent sur une période de vingt-quatre heures. Avec deux ou trois observations de trente minutes par jour, une vache est considérée en chaleurs pour un score qui atteint au moins cinquante points [88].

Tableau 13 : Grille de pointage pour la détection visuelle des chaleurs [88].

Signes d'oestrus

Points

Nombre

Total

Présence de mucus à la vulve

3

 
 

Interactions avec d'autres vaches

3

 
 

Agitation

5

 
 

Flairage de la vulve d'une autre vache

10

 
 

Appui du menton sur une autre vache

15

 
 

Chevauchée sans immobilisation

10

 
 

Chevauchement (ou essai) d'autres vaches

35

 
 

Chevauchement d'autres vaches par l'avant

45

 
 

Acceptation du chevauchement

100

 
 
 

TOTAL

 

2) Influence de la cyclicité

10 à 15% des vaches laitières présentent des dysfonctionnements ovariens qui perturbent l'expression des chaleurs au moment de l'insémination artificielle (IA) première, c'est-à-dire audelà de cinquante jours post-partum [88] ; c'est 5 à 10% de plus que dans les années 80 [20].

Quatre vaches sur cinq normalement cyclées depuis le vêlage sont détectées correctement. Cette proportion devient significativement inférieure pour les autres : en effet, malgré l'attention particulière portée à la détection, lorsque l'activité cyclique post-partum est irrégulière ou retardée, la détection des chaleurs de mise à la reproduction n'est réalisée que pour une vache sur deux (figure 24). Cette moindre détectabilité des chaleurs des vaches dont la cyclicité est rétablie va dans le sens d'une expression de l'oestrus plus faible au cours de la première ovulation à la fois en terme de nombre de signes (acceptation du chevauchement) que de l'intensité et de la durée de ceux-ci. Une difficulté supplémentaire s'ajoute alors à l'éleveur pour les animaux présentant des anomalies de cyclicité, il n'a alors aucun repère fiable et prévisible pour les chaleurs suivantes (de mise à la reproduction, après cinquante jours) [21].

Mais au-delà des vaches présentant des dysfonctionnements ovariens, celles dont la cyclicité est régulière n'ont pas toujours une activité oestrale aussi bien orchestrée. En effet, plus d'un tiers (35%) des vaches dont la cyclicité a été vérifiée par des profils de progestérone n'ont pas de chaleurs détectées entre 50 et 70 jours. Dans cette étude, 73 % des vaches ont eu un profil de cyclicité normal mais seulement 32 % ont présenté des chaleurs régulières. 16% ont eu des chaleurs irrégulièrement et 26 % n'en ont pas eu. Enfin, 63 % des vaches à profil normal ont eu au moins une chaleur non détectée entre 30 et 80 jours post-partum [41].

Les anomalies de cyclicité sont un facteur significatif influençant la détection des chaleurs. Le pourcentage de détection de celles-ci varie considérablement selon les profils (tableau 14).

Figure 24 : Efficacité de la détection des chaleurs entre 50 et 90 jours post-partum en fonction des profils d'activité cyclique [21].

% significativement différents entre colonnes de la même couleur à *p<0,05 et **p<0,01.

Tableau 14 : Pourcentage de chaleurs détectées selon le profil de cyclicité

Dans ces deux études, les chaleurs ont été détectées selon l'habitude des éleveurs mais ont été néanmoins confirmées à posteriori par les dosages de progestérone sur le lait congelé et analysé en fin de collecte.

Profils

Normal

Inactivité
prolongée

Interruption
cyclicité

Phase
lutéale
prolongée

Activité
désordonnée

% chaleurs régulières
détectées [41]

p<0,0001

43,1

5

27,3

3,85

37,5

% chaleurs détectées
[54]
p<0,02

76

46

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