4.1.3. Autres produits agricoles
Outre le manioc et l'arachide, certains produits agricoles
tels que l'aubergine, la tomate, l'oseille, l'amarante, la banane (douce ou
plantain), noix de palmier à huile, le tabac (en feuilles ou en poudre)
etc., sont également vendus dans les villages, mais de façon
occasionnelle. Leur prix varie suivant la saison et sont
généralement vendus par tas de 50 à 200 F.CFA.
4.1.4. Produits agricoles destinés à la
transformation
a) Lungwila : vin de canne à sucre
Sur l'ensemble de nos villages échantillonnés,
le village Mouetché est celui où l'activité de fabrication
du « Lungwila » (vin de canne à sucre) est la plus
pratiquée. En moyenne un producteur de Mouetché fabrique cette
boisson 3 fois par semaine. Il produit généralement 10 litres de
vin par séance. Il conserve 1 à 2 litres pour sa consommation et
le partage, vend 8 litres à raison de 150 F.CFA le litre. Soit un gain
de 3.600 F.CFA la semaine et un revenu annuel estimé à 172.800
F.CFA.
b) Bouganda : vin de maïs
Le « Bouganda » est un alcool issu de la
fermentation du maïs. Il est apprécié et beaucoup
consommé par les populations de GOUONGO. On a identifié une forte
production de cette boisson dans les villages Douakani et Kingani. Production
exclusivement réalisée par les femmes.
En moyenne une productrice de « Bouganda »
fabrique cet alcool 2 fois dans le mois, à raison d'une dame-jeanne
d'alcool de 10 litres par séance. Le produit est vendu dans un flacon
sur place au village, à raison de 100 F.CFA le flacon.
L'écoulement total de la dame-jeanne lui apporte un gain de 10.000
F.CFA. Nous pouvons ainsi estimer les recettes mensuelles à 20.000 F.CFA
et annuelles à 240.000 F.CFA.
c) Tombé : sève du palmier
raphia
Le « tombé » est un alcool issu de
la fermentation de la sève du palmier raphia. Il est beaucoup
consommé par les populations des villages de notre zone d'étude,
notamment à Mokina où il est fortement produit. Les producteurs
de ce vin sont souvent accompagnés d'un agent chargé du transport
de vin des lieux de la récolte (en forêt) au village.
La quantité de « Tombé »
produite dans la journée dépend essentiellement du nombre de
palmiers raphia qu'exploite le récolteur. Il est estimé à
10 litres par jour, le prix du litre de Tombé
s'élève à 100 F.CFA. D'où un gain journalier de
1000 F.CFA. Le revenu mensuel est estimé à 30.000 F.CFA.
d) Huile de palme
La production d'huile de palme peut être
considérée comme l'une des activités de base des
populations du village Kingani.
La coupe de noix est réalisée essentiellement
par les pygmées ; c'est à eux que sont adressées les
commandes de régimes. Un producteur d'huile de palme réalise en
un mois deux fois une commande de 24 régimes, soit l'équivalent
de 2 fûts de 200 litres. Le prix d'un régime s'élève
à 250 F.CFA, celui des deux fûts serait alors de 6.000 F.CFA.
Les 2 fûts de noix de palme peuvent produire 30 à
35 litres d'huile en saison de pluie, période propice à la noix
de qualité. Trois à cinq litres d'huile sont conservés
pour la consommation familiale, les 28 ou 30 litres restants sont vendus
à 350 F.CFA par litre. En saison sèche, la qualité de noix
récoltée est moins bonne. Les producteurs obtiennent plus que 20
à 25 litres dont 2 litres pour le ménage et 23 litres sont vendus
à 450 F.CFA le litre au village.
Le revenu annuel issu de la vente d'huile de palme pourrait
être estimé comme suit : pendant la saison de pluie, estimé
à 252.000 FCFA à raison de 350 F.CFA le litre ; pendant la saison
sèche à 248.400 FCFA pour le litre à 450 F.CFA.
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