4.4. Principales affectations des revenus des
ménages ruraux
Il s'agit ici de l'utilisation que les populations font de
leurs revenus. Les dépenses sont reparties essentiellement entre
l'alimentation, la santé, la scolarisation, l'habillement, les voyages,
les fêtes, les intrants. Cependant, il ressort nettement de nos
investigations sur le terrain les constats suivants :
- les flux de trésorerie les plus importants sont
globalement contrôlés par les hommes et sont irréguliers,
car générés par les revenus de la viande de chasse, de
boisson traditionnelle principales activités marchande, en terme de
volume monétaire ;
- il n'y a pratiquement aucune thésaurisation des
revenus monétaires, les revenus de la chasse, qui sont les plus
fréquents, sont pour une grande part redistribuées
consommées en alcool ;
- les investissements de production (petit matériel
agricole, de pêche, etc.) sont très faibles. L'achat des
câbles (1m à 200 F.CFA), de cartouches (500 F.CFA l'unité)
constituent l'investissement de production le plus important ;
- les récoltes agricoles assurent l'autosubsistance
alimentaire des familles et les revenus issus des surplus permettent d'acheter
des produits de première nécessité et quelques biens
d'équipement, dans les boutiques de la place. Ces revenus servent
également à payer les droits scolaires hebdomadaires (des
enseignants prestataires), à payer la main d'oeuvre additionnelle des
« Zolas » pour les travaux agricoles et à acheter l'achat les
médicaments génériques auprès des vendeurs
ambulants ;
- comme l'indique Pierre (2004), la capacité
d'organisation collective, d'épargne et d'investissement demeure
extrêmement faible dans les villages, tant par le manque de
solidarité et d'organisation (caisse mutuelle, etc.), que par le manque
de trésorerie et l'absence totale des services de l'Etat et des
opérateurs de développement.
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