7.4. Participation des populations locales au processus
d'élaboration et de suivi du Plan d'aménagement forestier dans
l'UFE GOUONGO
Nos enquêtes dans les villages de l'UFE GOUONGO
permettent de noter, comme le montre AIBT (2005) et d'autres
spécialistes, la nécessité d'associer de façon
effective les populations locales (autochtones et allochtones) dans le
processus d'élaboration et du suivi du plan d'aménagement. Ceci
pour une gestion durable des ressources disponibles. Il est nécessaire
pour cela d'associer, à toutes les étapes où les
populations peuvent être impliquées dans le processus
d'élaboration et le suivi du plan d'aménagement, les
représentants légitimes des différentes catégories
des populations présentes dans la zone. Il s'agit notamment de :
notables, représentants des jeunes, des femmes, des groupements
associatifs et des ONG locales. Les représentants des
collectivités locales et de l'administration publique doivent
également être associés à ce processus. A cet effet,
il est nécessaire de créer un cadre de concertation du genre
« Mbongui » au sein duquel serait instauré un dialogue
permanent entre les différentes parties prenantes. Ce cadre de
concertation pourrait avoir pour objectifs de :
a) Au niveau de l'élaboration de plan
d'aménagement
- participer à la réalisation des études
socio-économiques du plan d'aménagement. Cette participation se
situe particulièrement au niveau des études
socio-économiques (réalisation du diagnostic du milieu avec la
participation des populations en recourant aux outils participatifs
appropriés), de l'inventaire d'aménagement (utilisations des
guides et informateurs locaux), du découpage de l'espace forestier
(participation de toutes les parties prenantes dans ce découpage avec
une définition précise du rôle de chacun) ;
- diffuser le plan d'aménagement (en recourant
particulièrement à la communication
sociale, légitimation sociale et par écrit des
accords contenus dans le plan) ;
b) Au niveau du suivi du plan d'aménagement
- suivre et réviser le plan d'aménagement (mettre
en place une structure de suivi comprenant toutes les parties prenantes).
c) Au niveau des relations entreprise / populations
locales
- prévenir ou gérer les conflits liés
à la mise en oeuvre du plan d'aménagement, à la
redistribution foncière (délimitation des zones de cultures
vivrières pour les populations), etc. ;
- élaborer conjointement le cahier des charges, en
prenant en compte les besoins réels des différentes
catégories des populations. Par exemple, chez les femmes, on note comme
principaux besoins exprimés : l'accès aux pressoirs à
huile de palme, aux fourneaux améliorés avec utilisation de
copeaux issus du sciage des bois, aux techniques semi-modernes de conservation
de viande de chasse (fumage et séchage), etc. ;
- définir la politique d'embauche, en valorisant la
formation de jeunes dans les métiers du bois, en déterminant
les cotas d'embauches de la main-d'oeuvre par village, etc.
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