WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La marginalisation des jeunes dans l'aire métropolitaine de Port- au- Prince de 2010 à  2012

( Télécharger le fichier original )
par CENANFILS Junior
Université d'état d'Haà¯ti - Licence en anthropologie et sociologie 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. Marginalité et exclusion

La trajectoire des marginaux dans l'histoire française est souvent caractérisée par la débrouille, et la combine. Par ailleurs, le sens actuel de ce mot remonte aux années post 1968. Donc ce sont les populations qui avaient le mode de vie marquée par le vagabondage, la mendicité, la criminalité et les métiers infâmes qui portent cette étiquette (Castel, 1996 :33). Selon Castel, il existe trois situations qui se présentent comme qualitativement différente, puisque le facteur de pauvreté n'est pas déterminant dans le processus de la marginalité :

> La pauvreté intégrée qui est une pauvreté travailleuse, c'est-à-dire des personnes en dépit du fait de ne pas être au chômage peuvent être considérées comme pauvre ;

> L'indigence imprégnée qui relève des secours, liée à l'insertion communautaire, en d'autres termes, toutes ces populations qui subsistent à partir des organismes communautaires ;

> L'indigence désaffiliée, marginalisée ou exclue, qui ne trouve une place ni dans l'ordre du travail, ni dans l'ordre communautaire.

Thomas, dans cette même perspective des exclus en France, émet la thèse que le concept d'exclusion a été utilisée au point de remplacer celui de la pauvreté, elle est une notion résultant de la combinaison des théories sociologiques et économiques de tendance diverses. Selon Thomas (1997 :15) :

« la notion d?exclusion englobe des formes de description, d?analyse et d?explication des phénomènes de pauvreté variée. Celles-ci sont issues d?une part, d?approches sociologiques diverses de la tradition des enquêtes de médecins hygiénistes à celles de budget et aux travaux ethnographiques. D?autre part, elles s?appuient sur diverses théories économ iques : des visions classiques et néoclassiques en termes de résidu aux formes marxistes et néomarxistes en termes de sous prolétariat ».

Dumas et Séguier (1999), pour identifier les populations marginalisées, se référent aux individus et aux groupes qui ne parviennent pas à respecter les systèmes de conduite en vigueur à la société. En outre, ces auteurs ne confondent pas marginalisation avec exclusion ou pauvreté. Marginalisation ou population défavorisée, dans la logique Castelienne, même repoussoir n'est

synonyme d'exclusion. Ce qui est différent pour d'autre région du monde : les États-Unis et Amérique Latine.

1.3. Pauvreté marginale, inclusion à la marge et stratégie de survie

Les déterminants de la marginalisation, dans ce sens, sont plus externes et s'expliquent à travers les rapports de l'Etat avec ces populations. Aumercier (2003) utilise le concept<<enfermer dehors>> pour décrire les rapports entre ces personnes et le <<SAMU social>> dont la mission consiste a opéré des interventions d'urgence auprès de cette population. Le sujet est enfermé dans son refus on ne peut lui reconnaitre sa capacité subjective de définir ses propres besoins et de les exprimer. Selon lui : une inclusion forcée comme individu drapé dans son refus, dans son dédain, dans sa belle marginalité ou dans l'une des multiples identités nationales, ethniques ou religieuses disponible sur le marché (Aumercier, 2004 :125,127).

Paugam, dans une perspective plus large, parle de <<rapports sociaux à la pauvreté>> par rapport à l'exclusion. Il distingue trois types de rapports sociaux à la pauvreté : pauvreté intégrée, pauvreté marginale, et pauvreté disqualifiante. Il ne met pas vraiment accent sur la notion de la marginalité, c'est pourquoi nous allons seulement considérer son concept de pauvreté marginale, par souci de précision et d'accentuation. Paugam (1996 :396), le type de rapport social à pauvreté connu sous la dénomination pauvreté marginale est lié à deux catégories sociales : une petite frange de la population constituée au niveau de la conscience collective inadaptée à la civilisation moderne. Pour Simmel (1984), les catégories sociales marginalisées ou exclues peuvent être perçues comme des étrangers ou des intrus chaque fois qu'elles désirent intégrer les groupes dominants dans leur territoire ou accéder à leurs intéréts. Pour ces auteurs Bourdieu(1993), Merrien (1997), Paugam(1996, McAll(1996), les populations marginalisées sont constituées des démunies notamment des gens qui dépendent de l'aide sociale pour leur subsistance.

La vie de famille des populations pauvres touche à bien des activités illicites comme la prostitution, la drogue, les évasions fiscales, ce que l'on appelle majoritairement : les activités informelles. De Bellaing (2003), relève diverses catégories de populations constituant les pauvres et les misérables en mettant l'accent sur les stratégies informelles de survie qu'elles développent, dans son essai portant sur l'économie de la pauvreté et économie de la misère en France. L'auteur affirme que pour subsister, particulièrement dans des banlieues qui sont parfois

la scène de violence, les populations pauvres pratiquent le don, qui, selon lui, n'est pas économique. L'autre donne à son voisin un peu d'huile, un peu de soupe, etc ; il les reçoit et il les lui rend. Selon lui, cet échange réciproque assure la survie, d'où l'expression d'<<assurance de survie>>.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus