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La marginalisation des jeunes dans l'aire métropolitaine de Port- au- Prince de 2010 à  2012

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par CENANFILS Junior
Université d'état d'Haà¯ti - Licence en anthropologie et sociologie 2007
  

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2.3. Présentation de l'Histoire de vie de Cassandre

Cassandre est une jeune fille de 25 ans qui habite dans la cité de poste-marchand à quelques mètres du Fort National, un autre quartier populaire dans la méme zone. C'est là qu'elle est née. Elle a fait ses études primaires et secondaires dans la zone. Elle entretient de très bonne relation avec les gens du quartier. Elle est très respectée. Elle vit en famille avec sa mère et sa grandmère bien entouré. Elle s'est fait inscrire à l'école de droit pour qu'elle puisse devenir juriste. Ii

arrive que son choix soit vraiment original par rapport au reste de la famille, qui elle, majoritairement ne connait que des comptables et des gestionnaires. Voilà, pourquoi, sa mère compte sur elle pour défendre la famille dans une société remplie d'inégalité et d'injustice.

Ses grands parents viennent d'Anse-à-vau. Son père vient de Léogane et sa mère de Thomassin. Ils se sont installés dans la cité depuis plus de vingt ans. Et c'est bel et bien là, qu'elle a grandi dans le sein de sa mère et de sa grand-mère. Elle nous a avoué, quand elle laissera la cité, elle partira pour vivre soit à Thomassin ou à Pétion ville, dans un quartier où il fait beau de vivre. Plus de scandale ou de bruit. Là où, il y a plus ou moins de tranquillité et de calme. Cassandre est élevée dans une famille Catholique. Et pourtant, elle fréquente plutôt l'église des Pentecôtistes. C'est là qu'elle nous dit qu'elle se sent plus à son aise. Cassandre est croyante, elle croit fermement en Dieu, son Dieu est celui qui peut tout faire pour lui. A son avis, c'est grace à lui qu'elle est arrivée là, aujourd'hui étudiante à la Faculté de Droit de Port-au-Prince, car elle vient d'une cité. Selon elle :

« Tout ce que je demande à Dieu, il le fait pour moi. Dieu m?a fait réussir mon examen du Baccalauréat et il m?a permis de trouver un petit boulot et c?est lui qui m?a fait rentrer à une Faculté, où je suis en train de faire mon étude de Droit ».

Cassandre est une jeune demoiselle très active dans sa communauté, elle fait partie de deux organisations de base de la zone. L'une d'entre elles est une organisation féministe, connue sous le nom de (OFLP), organisation des femmes en lutte pour le progrès. Cette organisation est située à Fort-National, une localité non loin de Poste-Marchand. Et l'autre est (PSA), Pépinière des stars en action. Ainsi, elle nous dit que son organisation féministe est légèrement politique, où l'on discute des idées politiques et fait aussi des services communautaires, tandis que l'autre est plus à caractère sociale. Drôle de compréhension pour une femme comme Cassandre qui fait partie des organisations communautaires, elle n'a pas beaucoup d'ami ou presque pas. Elle nous dit qu'elle ne raconte pas ses affaires à quiconque. Car, on ne peut faire confiance à personne. Selon elle, quand on raconte quelque chose à quelqu'un, au lieu de vous comprendre et de vous apporter une aide quelconque. On vous dénigre et vous dire des médisances. « C?est pourquoi, je préfère être seule et ne rien raconter à quiconque. Si ce n?est pas pour une affaire plus ou moins objective comme ce que nous faisons-là. » Entre autres, elle a une seule amie fille, jusqu'à

preuve du contraire elle est sa vraie amie d'enfance et de camarade de classe, depuis à l'école en classe de neuvième secondaire. Sa vie a connue des chocs et des entre-balancements perpétuels, comme celui d'avec son ex-petit ami, qui l'a abandonnée comme un ennemi, pour des intérets égoïstes. Cette triste situation est due à la campagne électorale de Jude CELESTIN, où il a rencontré quelqu'un qui a de l'argent qui habite dans les hauteurs. Comme stratégie, il a dii etre jaloux d'elle, pour n'importe quoi (...), c'est le monde à l'envers. De cette simagrée, elle était obligée de prendre une décision par rapport à tout cela. Bien heureusement pour elle, elle n'avait pas eu d'enfant avec lui. « Comme cela, on se quitte ! » Cependant, selon elle :

« Je ne peux m?empêcher de reconnaitre que c?est grace à lui que je travaillais à l?USAID. En fait, le contrat a pris fin, je ne travaille pas pour l?instant. Je me consacre à l?étude universitaire. Toutefois, je suis à la recherche d?un boulot pouvant me permettre de reproduire ma vie. Je fais la communication

J?avais fait aussi un stage dans le temps à Télé-Timoun, qui n?a pas en effet, débouché sur de l?emploi. »

Manifestement nous devons comprendre que l'enquete par entretien exige beaucoup plus l'effet de parole du sujet avec la possibilité de diriger le travail vers ces différents objectifs choisis. Et lorsque nous avons demandé à Cassandre de nous exposer l'histoire de sa vie, son parcours individuel, elle nous a raconté ceci :

Quand j?étais enfant et jusqu?à l?age de l?adolescence, je jouais la pratique du jeu de « Marelle, Pinche et aussi j?aimais sauter à la corde », sorte de jeu d?enfance ou de loisir enfantine pour se distraire ou construire sa propre autonomie du sujet. J?ai vécu toute ma vie avec ma mère elle représente tout pour moi ! C?est elle qui m?a appris les notions élémentaires de la vie. La bienséance, la politesse, aimer les gens même s?ils ne vous aiment pas. Apprendre à dire bonjour et au revoir. A l?age de douze ans, un chagrin m?était tombé dessus, drôle explication, mais, il s?agit de la séparation scolaire entre les camarades de classe et les promotions. Ma première communion, est un geste noble et d?une très grande importance. C?était la première fois que l?on m?a fait une fête d?une telle envergure (.) En grandissant, il m?est arrivé une très grosse inquiétude de vie, en classe terminale. Je devrais trouver ma fiche d?examen du Baccalauréat à l?école là où

j?étais. Mais puisqu?il s?agit d?une école privée (..), alors que je n?avais pas encore payé le mois, j?ai failli rater mon examen de Baccalauréat.au Collège. A cette époque-là, c?était mon plus gros cauchemar. Très personnellement, je suis respectueuse et sage en meme temps. Je m?intéresse toujours à mes amies, à l?école surtout. Je conseille les rappelle souvent que j?ai grandi avec ma mère et non avec mon père. » Pour savoir si elle entretenait differentes relations avec des ONG, ou l?Etat, elle nous répondit :

« Particulièrement, j?ai développé une forte passion pour l?école dès ma toute petite enfance. Et je crois que c?est par là que doit commencer le changement de ce pays. Pour assurer ma survie, j?étais obligée de chercher un boulot, en meme temps j?allais à l?école. Je travaillais au Ministère condition féminine comme agent brigadière pour la sensibilisation des gens dans les camps des sans-abris. Quelques temps après la fin de ce contrat, j?ai travaillé comme « dispacher », dans une compagnie de sécurité, de distribution pour organiser la sécurité. Aujourd?hui, mon aspiration est de devenir une grande personnalité de ce pays, une grande juriste. Ce choix est déterminé par un ensemble de constat de maltraitance du sexe féminin. Je déteste énormément la manière dont on traite les femmes. Et le pire en Haïti, si on n?a pas d?argent on est rien du tout. Car, seul l?argent qui compte.

En fait, Je n?ai eu aucune relation particulière avec les grands commis de l?Etat, de l?ONG, peut-être dans le gouvernement précédent du Président René Préval. En termes de rapport externe, l?ancienne ministre de la condition féminine a eu une troupe de Danse, où je savais danser pour elle. Je dansais le folklore. Bien évidemment, cette relation est caractérisée par la danse rien que de la danse. Je souhaite trouver un travail stable dans une bonne institution me permettant de changer de quartier. Plus simplement, je n?aime pas mon quartier ; un dicton créole nous dit : « le quartier où n?élève, on n?évolue pas là-dedans ».

Si je dois faire un bilan de ma vie entre 15 ans à 25 ans, j?ai eu une expérience de travail vraiment instable. Le respect de ma personnalité dans le quartier que j?ai grandi. Je suis fière de ma mère, elle qui m?a donné les premiers rudiments de l?éducation. Elle a quatre enfants, deux filles et deux garçons. Moi, je ne suis pas de meme père qu?eux. Nous vivons à Poste-Marchand, c?est là se trouve notre Maison de famille. Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 est un

évènement majeur marquant tout le monde, surtout les couches les plus vulnérables de la société haïtienne. A ma connaissance, mes parents savent lire et écrire. Ma mère était à l?école de la République du Panama. Elle a eu le niveau de troisième secondaire. En fait, mes parents ont reçu une éducation familiale. La dernière enfant de ma mère est en élémentaire I. Ma Mère est commerçante, elle vend du petit commerce, un marchand détaillant. Notre famille est plus ou moins unie même si mon Père est pratiquement absent de la maison. Ma Mère a eu un autre mari. Dans le temps ma mère travaillait dans une compagnie privée et elle été révoquée en 1996. De la « factorie », elle ne travaille plus sous des rémunérations Mon Père m?envoie de l?argent que rarement, c?est juste pour dire que je ne l?entends presque plus Bref, ma famille a une maison, une grande maison. Certes notre maison est plus spacieuse que les autres de la même impasse. Là, je suis de la famille Placide. Notre maison est en toiture de tôle, elle est en mur, elle a une cuisine et des toilettes. Il y a trois barrières de la cour de la maison à trois endroits différents. Ce qui me plait bien évidemment, c?est que toute ma famille tant bien que mal me soutient, en tant jeune fille, et respecte aussi mon choix d?étudier le droit D?ailleurs, elle croit je serai la seule à pouvoir la défendre .

Ma première rentrée scolaire se faisait à l?~ge de trois ans, je suis allée à l?école de très tôt et je suis encore à l?école, à l?université, bien sr. Ma première classe contrairement aux autres était la Kindergaten à Saint Nicolas, et j?étais à l?école Nationale Horace et Théard avenue Pouplard. Après mon certificat j?étais aux brevets du Chili. Après quoi, je devais laisser cet endroit pour rentrer au Collège de la Renaissance. J?ai étudié la communication à la fondation Aristide pour la Démocratie. Je crois que j?apprécie ce métier de communication, puis j?ai trouvé la formation gratuite. Ma seule motivation dans la vie est que mes enfants, si j?en aurai, ne souffrent pas comme j?en ai souffert moi-mrme. Pour moi, rien n?est plus jolie qu?aller à l?école. L?école est une belle chose. Quand quelqu?un va à l?école, il a du respect, gr~ce à cela il est possible qu?il soit accédé à un poste de haut niveau social.

Ce qui m?intéresse particulièrement, c?est d?accéder à une classe sociale : la mobilité sociale. En tant que jeune, je peux dire que je suis l?avenir de mon pays Dans dix ans j?espère ltre l?une des plus grandes cheffes de ce pays L?une des plus grand-chose que j?ai reçu, c?est l?éducation que ma mère m?a donné : parler en français, qui me donne l?aspiration d?rtre parmi les grands L?école est le premier besoin de socialisation de tout individu dans la société La société

haïtienne est corrompue. Pour un simple boulot, on propose de d?entrer en rapport sexuel, ce que l?on appelle de l?immoralité des gens, à la jeunesse. Moi, je ne travaille pas, ce sont mes parents qui me donnent de l?argent On n?aime pas vraiment les gens dans cette société Ici, les gens détestent sans le savoir la question du progrès A mon sens, j?ai finalement compris que tous les jeunes du pays n?ont pas les mêmes facteurs de chance. Et je m?explique : certains n?ont pas d?encadrement ; d?autres se sont livré, à eux-mêmes ; Les gens qui ne vont pas à l?école verront leur échec, après au moins cinq (5) ans à dix (10) ans Il n?y a plus de confiance, de vrais amis Quelqu?un qui est jeune est à la fleur de l?~ge. Tout ce que l?on a à réaliser, on le fait pendant que l?on est jeune, au moment de la vieillesse, on n?y peut rien. Pour moi, c?est le facteur d?~ge qui différencie un jeune d?un vieux, ce n?est ni le discours, ni la somme d?argent que l?on possède. Certes, le discours des jeunes est différent du discours des vieux En fait la jeunesse dit : les vieux ont échoué et les vieux répondent que le temps s?en va sans possibilité de retour~ »

A cet effet, Cassandre propose tout simplement de construire des écoles professionnelles permettant aux jeunes d'accéder à l'emploi. Il faut encadrer les jeunes, les apprendre á penser á mieux réfléchir et l'État a un très grand rôle á jouer dans cela.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera