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La marginalisation des jeunes dans l'aire métropolitaine de Port- au- Prince de 2010 à  2012

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par CENANFILS Junior
Université d'état d'Haà¯ti - Licence en anthropologie et sociologie 2007
  

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PREMIÈRE PARTIE: CADRE THÉORIQUE

ET CONCEPTUEL DE L'ÉTUDE

CHAPITRE I: LE CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE

Introduction

Dans ce premier chapitre, nous allons essayer de poser le problème de la marginalité juvénile en fonction de ces différents paramètres présentés dans un mémoire de recherche qui rentre dans le cadre d'un travail académique. Les idées développées sont les suivantes : la problématique de la marginalisation des jeunes, les objectifs de la recherche, la justification du sujet, les hypothèses de la recherche, les délimitations, les intérêts de ce travail, ainsi une analyse théorique.

1. Problématique de la marginalisation des jeunes

1.1. L'ampleur du phénomène

En Haïti, les conditions de vie de la majorité de la population se sont grandement détériorées et l'élément fondamental composant cette majorité s'appelle : « la jeunesse », issue de toute part, victime de la grossesse précoce qui accélère la croissance démographique. En effet, l'étroitesse du marché du travail, la faiblesse du revenu et les difficultés d'accès aux services sociaux de base tels que : le logement, l'éducation, la santé posent de façon aiguë le problème de la satisfaction des besoins essentiels d'une population de jeune toujours dans l'attente.

1.2. Les dimensions du phénomène

Par définition, la problématique de la marginalisation de la jeunesse peut s'entendre comme une sorte de pauvreté à double volet : culturel et économique. Ce qui la met, dans une condition de soumission et de dépendance, plus conventionnellement par rapport à une certaine systématisation de l'incapacité dans les sphères sociales ou d'immaturité comme préjugé.

Voilà pourquoi, avec la responsabilité de la nouvelle génération d'homme et de femme sur le plan politique, depuis les vingt dernières années, la jeunesse devant une réalité autre que la soumission ou la dépendance envers ses prédécesseurs opte pour la mission de la libération nationale, en pleine économie libérale. L'essence de cette jeunesse est caractérisée par l'exclusion, le chômage et un dégout du patriotisme sous forme de conflit de génération. Le rapport de (L'IHSI/RGPH, 2003) nous dit que la jeunesse représente plus de 50% de la

population haïtienne, dont 2/3 d'entre eux n'ont pas d'accès à l'éducation et la formation professionnelle.1

Cette situation marginale renvoie à une certaine méconnaissance de soi, ou même à un dépaysement, quand bon nombre de jeunes se migrent vers l'étranger. Cet état de fait est dü à un problème interne de l'emploi, ou familial. C'est pourquoi en Guyane française le rapport au flux migratoire des jeunes haïtiens nous permet de saisir, « comment les jeunes migrants à la croisée du familial et du générationnel se recompose en combinant identité et appartenance ».2

En fait, sur une population urbaine des Jeunes, 1.795.267 individus à Port-au-Prince (2003), soit 21%, du département de l'Ouest, plus de 50% des 15 à 34 ans sont dans le chômage, leur pouvoir d'achat est très faible, sans compter la moitié des jeunes filles qui sont tombées dans la prostitution et dans le plaçage précoce. Un fort taux de séroprévalence au VIH/ SIDA est enregistré chez les jeunes de 15 à 34 ans, puisque les 59% dès, premières naissances sont enregistrées dans la catégorie des jeunes filles/ femmes de 14 à 34 ans (ECVH-2001). Sans oublier, les cas récurrents d'avortement dans les hôpitaux ou du moins des cas de bébés innocemment jetés dans les trous égouts de la capitale.

Ces difficultés nous rappellent que toutes sociétés ont leurs problèmes et ils ne datent pas d'hier. Le phénomène de la marginalité juvénile est une pathologie sociale qui a ses racines au sein même de la structure et de l'organisation de la société. Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a profondément saccagé le département de l'Ouest, des nouveaux territoires de sans-abris ont été créés. Le niveau de consommation de drogues, d'alcool et autres accoutumances chimiques augmente de plus en plus dans cette catégorie sociale.

Les quartiers font la une des journaux, envahis par les ONG et les autres organismes tant publics que privés. Les plus vulnérables sont accusés de tous les maux du monde, dès fois appelés « zone de non droit ». La question de « la marginalisation des jeunes dans les camps » devient une nouvelle catégorie d'analyse centrale des problèmes sociaux en Haïti. A cet effet, l'on peut se demander: Les jeunes ont-ils consciences qu'ils sont exclus de l'organisation du pouvoir politique ? Leurs trajectoires sociales les rendent-ils marginaux ? Et quel est le sens de ce

1 Voir IHSI, Caractéristiques socioéconomiques des jeunes en Haïti, Port-au-Prince, 2009 P10-30

2 Calmont, André, Trajet socio-identitaire chez les jeunes issus de la migration haïtienne en Guyane, Cuadernos interculturales, ano 5no 9 2007, P9

concept ? Pourquoi y a-t-il des jeunes qui sont tantôt d'un endroit, soit en province ou en ville, ou tantôt dans un autre ? Pourquoi cet état de chose? Quels peuvent être les facteurs explicatifs d'un tel phénomène? Est-ce que la cause de ce phénomène est à rechercher dans les représentations sociales de ces jeunes, dans leurs discourä leurs façons de parler, de vivre ou dans les conditions de vie ? En somme, il s'avère méthodique de nous situer en fonction d'une interrogation cruciale de recherche : Comment expliquer la marginalité des jeunes dans l'Aire Métropolitaine de Port-au-Prince, particulièrement dans les quartiers défavorisés ?

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault