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La marginalisation des jeunes dans l'aire métropolitaine de Port- au- Prince de 2010 à  2012

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par CENANFILS Junior
Université d'état d'Haà¯ti - Licence en anthropologie et sociologie 2007
  

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1.13. Naissance d'une sociologie de la jeunesse aux Etats-Unis

De manière progressive la sociologie de la jeunesse aux Etats-Unis postule que cette étape du cycle de vie constitue un moment différencié de socialisation en fonction des groupes sociaux. L'Anthropologue américaine Margaret Mead peut etre considérée comme l'une des pionnières des recherches sur la jeunesse, alors qu'elle s'intéressait déjà, à ce que devint l'un des termes centraux de l'école culturaliste : l'analyse de la personnalité sociale de l'adolescent dans des sous-groupes culturels donné avec une différenciation selon le sexe.

C'est autour de la question de la délinquance juvénile que se produit l'ouvrage le plus significatif de la sociologie de la jeunesse. C'est ce qui fait que les concepts de sous- culture délinquante, de personnalité ont pu s'imposer d'un cadre d'élargissement, notion à laquelle furent attribuées des définitions diverses. Selon le sociologue Américain Talcott Parson, la youth culture combine des éléments appartenant à l'adolescence et d'autres appartenant à l'adulte et que ce serait dans

l'incertitude découlant de la confrontation avec les adultes et la société que les jeunes adopteraient une culture relativement différenciée comprenant un système distinct de relations sociales et de comportements.

Les hypothèses analytiques de S.N. Eisenstadt, sur la sociologie de la Jeunesse, sur la place de ce groupe dans la société, dépendent de deux facteurs de base :

· L'organisation de la division du travail (plus elle est simple, plus l'age sera un critère influent dans l'allocation des rôles) ;

· Et la qualité sociale valorisée (sagesse, expérience, force, vigueur, etc.), incarnée symboliquement par un âge ;

En fait, il pense que les groupes d'age se développent quand la famille ou les groupe de parenté ne constituent pas l'unité de base de la division du travail et ne garantissent pas l'accès à un statut social de plein exercice10.

1.14. La France en matière de la sociologie de la Jeunesse

Méme si, c'est aux Américains que l'on doit, le développement du courant de la sociologie de la jeunesse. Il fallait faire un coup de pied en France pour saisir le sens de son développement bien que tardivement.

Le premier qui a défini l'éducation comme processus de socialisation de la jeunesse est le célèbre Emile Durkheim, à partir des années 1922. Tout en ignorant la réalité juvénile. Puis il a a donné à la psychologie le droit de comprendre la nature infantile ou juvénile de ce phénomène.11 Les auteurs français ont eu une telle attitude, il faut dire que c'est qu'ils ont été formés à l'école de psychologie et peu enclins à développer des approches sociologiques, la sociologie Américaine de la jeunesse les dépasse dans ce domaine. Pour Jean-Claude Chamboderon (1966 :51), il faut dénoncer les deux illusions qui entourent la question juvénile en contribuant à alimenter la spéculation autour de la question des jeunes :

· D'abord, l'illusion de la nouveauté qui veut faire croire à l'avènement d'une nouvelle génération et de nouveau comportements ;


· Ensuite l'illusion culturaliste qui veut faire croire au caractère extensif et homogène de la culture juvénile ;

Pour Jean-Claude, cette culture jeune n'est qu'un conformisme adopté pour vivre une indétermination statuaire alors que pour les culturalistes il s'agit de l'expression symbolique d'un système de valeurs et d'une échelle de prestige en rupture avec les normes et les rôles adultes. L'auteur précurseur d'un ensemble de thèmes de la culture ou de la sous-culture juvénile, avança l'idée que la culture juvénile pouvait orienter la culture de masse et surtout l'infiltrer en rajeunissant les modèles dominants (EDGARD Morin 1962 :52). Selon le sociologue Français E. Morin, la promotion de la culture juvénile constituerait donc une réorientation du système de valeurs vers les thèmes de changement culturel et de la modernité. Les approches de Chamboderon et de Morin semblent soulever la question de la pertinence sociologique de la catégorie des jeunes en se demandant s'il s'agit réellement d'un groupe social doté d'une certaine unité de représentation et d'attitudes directement liées à l'age. Ne déniant pas sa valeur d'analyse sociologique des questions d'age mais limitant celle-ci à une étude des luttes de classement. Pierre Bourdieu (1984 :277) semble vouloir répondre par sa célèbre formule : « la jeunesse n'est qu'un mot ». Plus loin, à partir des années 80, c'est le sociologue Français Olivier Galland qui a posé les problématiques de la jeunesse les plus novatrices en vue de comprendre cette catégorie sociologique de fond en comble. Le modèle traditionnel entre dans la vie d'adulte à la rupture de celle-ci, la désynchronisation de l'étape classique du cycle de vie, le problème de l'allongement de la jeunesse découlant de l'instabilité professionnelle (chômage, l'allongement de la durée des études, précarisation économique, etc.) l'instabilité personnelle ( retardement de l'age du mariage, augmentation du concubinage, difficulté d'accès à l'autonomie personnelle, etc.) et parallèlement selon Olivier se sont le développement des activités culturelles et sportives, des réseaux de sociabilités qui occupent une place propre à cette phase dans le cycle de vie des individus.

I. Conclusion

Les points de départ que nous venons de passer en revue constituent le socle théorique de la position d'un problème à étudier. Nous essayerons d'énumérer toute une typologie de réalités, tout en soulevant un ensemble de problèmes que confrontent les jeunes dans les quartiers populaires.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci