V- Présence des banques étrangères
et impact sur les performances et la
qualité de la gestion:
Les opérations de privatisation, bien que
critiquées, ont largement influencé la structure du secteur
bancaire tunisien. En effet, ce dernier comporte de plus en plus de banques
privées. Plusieurs de celles-ci sont des filiales de banques
étrangères.
En 2004, on comptait cinq banques privées et filiales
de banques étrangères. Aujourd'hui, elles sont au nombre de sept
et pour la plupart d'entre elles, ce sont des filiales de banques francaises.
Il s'agit des banques suivantes : UBCI (50% BNP P aribas), Attijari Bank (34%
AttijariWafa Bank, Maroc), UIB (filiale de de la société
Générale, 53%) , BTK ( 60%, Caisse d'Epargne, France), Arab
Tunisian Bank (ATB), filiale de l'Arab Bank Plc (Jordanie), la Citibank Tunisie
qui est une filiale appartenant en totalité au groupe américain:
Citigroup, l'Arab Banking Corporation (ABC) installée en Tunisie avec
ses deux branches on-shore et off-shore, le CIC de Paris et Proparco (filiale
de l'Agence Française de Développement) dans le capital de la
Banque de Tunisi e (BT), ainsi que la Société Marseillaise de
Crédit et Natixis Banques Populaires dans celui de la Banque
Internationale Arabe de Tunisie (BIAT).
La présence des banques étrangères a un
impact positif sur l'offre de crédit aux entreprises et sur la
performance du système financier dans sa globalité. Ainsi, gr%oce
à l'apport en expertise et en savoir faire international les prises de
participation par des banques étrangères contribue à
améliorer l'efficience des banques et leur capacité à
mieux répondre aux besoins des entreprises Tunisiennes. En outre, gr%oce
à un réseau international développé, ces banques
sont plus à méme d'accompagner les entreprises tunisiennes
à l'international et d'aider les banques tunisiennes à
s'internationaliser.
L'analyse des réponses au questionnaire laisse
apparaitre que 91% des répondants portent un jugement positif concernant
les banques étrangères et réclament méme leur
présence à l'intérieur du pays.
Le tableau 11 compare les poids respectifs des banques
on-shore et des banques off-shore. Il ne comporte pas de mesures directes de la
présence des banques étrangères en Tunisie. Celles- ci
étant largement présentes dans le secteur off-shore il est
possible d'en tirer quelques enseignements.
Tableau 11.b. Dépôts des banques off-shore
/ Dépôts des banques résidentes
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2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
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Moyenne
|
Egypte
|
12,2%
|
13,2%
|
13,4%
|
13,6%
|
13,2%
|
12,7%
|
12,2%
|
12,5%
|
Jordanie
|
27,1%
|
23,7%
|
26,3%
|
29,7%
|
26,8%
|
23,6%
|
20,7%
|
28,0%
|
Malaisie
|
3,6%
|
3,8%
|
3,0%
|
3,2%
|
3,5%
|
3,8%
|
4,2%
|
3,4%
|
Maroc
|
8,7%
|
7,9%
|
6,8%
|
6,8%
|
7,1%
|
7,5%
|
7,9%
|
8,0%
|
Tunisie
|
7,5%
|
7,5%
|
6,9%
|
8,1%
|
8,5%
|
8,9%
|
9,3%
|
7,8%
|
Turquie
|
11,3%
|
11,0%
|
10,0%
|
12,9%
|
11,5%
|
10,2%
|
9,0%
|
10,8%
|
Il apparait ainsi que le poids du secteur off-shore a
été en moyenne égal à 7,8% du secteur on - shore en
termes de dépôts. Ce rapport a été égal
à 9,3% en 2009 ce qui place la Tunisie dans la moyenne des pays retenus.
Seule la Jordanie émerge du groupe avec un rapport égal à
20,7% pour l'année en question et 28% pour l'ensemble de la
période. Signalons enfin que ces banques off-shore recoivent
essentiellement les dépôts des entreprises totalement
exportatrices et qui sont approximativement au nombre de 3000.
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