3.1.3. Réunions et résolution des
conflits
Pour maintenir un réseau efficace, l'asbl zinneke
organise de nombreuses réunions déjà décrites au
chapitre 1.2.1. Les réunions permettent de lier les zinnopôles
entre eux car chacun est conscient de ce qui se passe à
côté et peut donner son avis sur les problématiques des
autres. Dans l'idée d'un travail commun, les réunions
organisées au sein de l'équipe sont les seuls endroits où
les zinnopôles ont des relations entre eux. Elles sont donc primordiales.
Il est évident que les 120 associations de terrain n'ont pas toutes des
relations entre elles et que le travail commun ne se fait donc pas sur le
terrain mais par la définition de conduites et d'objectifs
idéalement communs. Cependant, des synergies se produisent dans les
petites collaborations de terrain qui sont assez nombreuses.
Les réunions de l'asbl, qui ne rassemblent
qu'exceptionnellement des représentants d'associations autres que
porteuses de zinnopôle51, aident également
l'équipe à avoir connaissance des avancées et
difficultés des zinnopôles eux-mêmes et des associations
regroupées en leur sein. De cette façon, ils peuvent donner des
conseils pour arranger les conflits et orienter les décisions dans le
sens qui leur semble le plus « zinneke ».
51 Pas les porteurs de zinnode et encore moins les
représentants des petites associations de base.
Si les conflits sont trop importants ou les situations trop
critiques, des réunions sont organisées avec tous les gens
concernés, parfois un peu trop tard d'ailleurs. Les membres de
l'équipe peuvent ainsi entendre les différentes versions de
l'histoire et tâcher de résoudre le conflit au mieux.
3.1.4. Bara
Depuis plusieurs années, le projet de trouver un grand
espace commun pour organiser une partie des ateliers zinnekes occupe les
esprits. Ce projet se concrétise dans le déménagement
prévu avant 2005 de l'équipe dans un grand bâtiment de la
rue Bara où de nombreuses pièces sont disponibles pour les
ateliers.
Les effets de ce genre d'endroit ont déjà pu se
sentir dans l'utilisation d'un bâtiment de la rue du Brochet à
Ixelles proposé par la commune au zinnopôle est en 2004. Ce
zinnopôle a alors ouvert ses portes à d'autres et des synergies se
sont créées notamment avec le zinnopôle nord car les
participants ont pu directement voir ce qui se passait dans d'autres ateliers
zinnekes. Des échanges de techniques, d'idées ont
émergés de ces rencontres ainsi qu'un sentiment beaucoup plus
fort chez les participants de faire partie d'un grand projet commun.
Les locaux de Bara, plus spacieux, devraient permettrent
à des zinnekes de tout bord de se rencontrer, renforçant de
manière significative les objectifs de rencontres entre personnes de
toutes cultures, générations, classes sociales alors que le
travail actuel « chacun dans son coin » ne permet ces rencontres
qu'au sein d'un même atelier.
Nick Honinckx (ancien organisateur de la zinneke parade avec
qui la fin de collaboration de s'est pas fait sans accro (Cf. chap. 4.4.) mais
qui était présent dès Bruxelles 2000) met lui en
évidence le fait qu'un endroit commun est contradictoire avec
l'idée d'un réseau décentralisé et qu'on
perçoit dans cette idée les volontés implicites de
centralisation et de pouvoir sur les projets par l'équipe de l'asbl. La
logique zinneke veut une forte implantation dans les quartiers et des
échanges où l'un va chez l'autre, et pas tous dans des locaux
centraux 52
Si ce point de vue n'est pas injustifié, les
intérêts qu'apporte un tel lieu commun répondent
à des objectifs plus importants que ceux qui justifient une
décentralisation.
52 Interview de Nick Honinckx du 18/02/04 en partie
confirmée par l'interview de Patrick Chaboud du 23/06/04. A la
différence près que Patrick Chaboud a toujours voulu un lieu de
rencontre commun mais pas sous la main mise de l'équipe.
En effet, sa présence serait sans doute des plus
bénéfiques à la conscience de projet commun des
participants qui fait actuellement partiellement défaut. (Cf. chap.
4.5), d'autant plus quand on voit les évolutions structurelles de
l'organisation qui tendent vers une centralisation. (cf. chap. 4.6.).
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