WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de retombées des projets de développement des agences du système de Nations Unies dans la réduction de la pauvreté en territoire de Masisi en RDC: cas du PNUD / PLCP dans la collectivité chefferie des Bahunde 2007- 2012

( Télécharger le fichier original )
par Phidias MUFANZARA
Université catholique de Lyon - Master en développement 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2DISCUSSION ET ANALYSE DE RESULTATS.

Eliminer l'extrême pauvreté et la faim reste le premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD). Le PNUD dans son plan d'action prioritaire 2007-2009 s'est fixé 5 composantes stratégiques notamment le relèvement communautaire, environnement et changement climatique, promotion des OMD et suivi du DSCRP PASMIF, VIH sida et autres pandémies.

Au cours de l'analyse de résultats obtenus sur terrain, on constate que dans le tableau N°3, le seul secteur du relèvement communautaire du PNUD-PLCP a été opérationnel sur le terrain.

Le résultat de l'analyse dans ce tableau N°2 montre que, 2 micros projets ont été réalisés avec 21% de sujets enquêtés qui ont seulement bénéficié

Dans ce même tableau, le résultat de l'enquête prouve que 65% des sujets enquêtés ont tiré du bénéfice dans ce secteur. Le secteur de la micro finance qui constitue un pilier dans la réduction de la pauvreté à travers les projets de relance économique de la population occupe 0% en terme de réalisations. Quelques avancées significatives se sont observées avec 17,40% dans le secteur du VIH/Sida et autres pandémies.

Le nombre des projets qui devraient être mis en oeuvre par le PNUD-PLCP n'ont pas été réalisé et se justifie par de multiple raisons, notamment les contraintes de la guerre.

En interprétant le tableau N°4, un constat se dégage que le nombre des projets réalisés dans le programme de lutte contre la pauvreté n'ont pas satisfait aux besoins réels de la population de la collectivité de Bahunde. Pour pallier à cette insuffisance de la non satisfaction des besoins essentiels de base, ( tableau N°4).

C'est ainsi que dans les déclarations du PNUD ce dernier prévoie dans son plan d'action prioritaire 2013-2014 mettre en oeuvre dans le programme de lutte contre la pauvreté notamment le relèvement communautaire et cohésions sociales dans la collectivité/chefferie de Bahunde.

La mise en oeuvre des OMD rentre dans les priorités du PNUD. Selon le résultat, les enquêtés dans le tableau N°3 ; 32,60% soit 57 sujets enquêtés ont bénéficié des projets dans le cadre de la mise en oeuvre des OMD notamment dans l'élimination de l'extrême pauvreté et la faim.

En rapport avec l'information et la participation de la population bénéficiaire dans l'analyse des besoins, sur 184 sujets enquêtés, 16,3% soit 30 personnes participent à l'analyse des besoins prioritaires. De l'analyse des besoins jusqu'à l'évaluation il se remarque que la population est souvent exclue à toutes les décisions possibles notamment dans la mise en

36

oeuvre de projet dont seulement 41,3% ont été concernés par la mise en oeuvre et 30,43% participent au suivi et évaluation de projets appuyés par le PNUD.

Cette population est constituée des autorités locales, quelques représentants des bénéficiaires et les animateurs de projet. Selon les analyses dans le tableau N°4, l'effectif participant à l'étude de marché par le PNUD et d'autres ONG sont très réduites. Nous avons été informés que certains projets sont imposés à la population sans connaitre leurs problèmes réels qui les affectent. Tel est le cas des ex combattants qui reçoivent des AGR, à travers l'ONG CARITAS appuyé par le PNUD dans le territoire de Masisi. Ces interventions sont dites hors besoins de la population par rapport aux potentialités économiques existantes.

Selon le résultat de l'enquêté, le tableau N° 5 indique le niveau de communication avec PNUD programme pauvreté et les bénéficiaires est faible et inefficace.

Dans les villages de Sake-Shasha, Bweremana et Rubaya, les résultats de l'enquête nous ont montré que la population dans ces villages ne maitrise pas les différents programmes développés par le PNUD dans la lutte contre la pauvreté. Sur un effectif de 184 sujets enquêtés 51,63% ont déclaré inefficace la communication entre les bénéficiaires et le bureau du PNUD pauvreté, 32% ont déclaré insuffisance et 16,3% ont déclaré qu'il existe une bonne communication entre les bénéficiaires et le PNUD. Après l'analyse de ce tableau, un constat s'est dégagé selon lequel que l'insuffisance de cette communication constitue l'un des facteurs de l'émergence de la pauvreté pour la population.

S'agissant de l'appréciation de l'impact des projets de développement du PNUD dans la réduction de la pauvreté, sur un effectif de 184 sujets enquêtés, 25,54% ont déclaré insuffisant l'appui du PNUD à la population dans la collectivité de Bahunde ; 41,9% les déclarent l'appui inefficace et 12,47% de sujets enquêtés disent être satisfaits par le programme du PNUD.

Ce résultat prouve que l'impact du programme de lutte contre la pauvreté à travers de différentes composantes est moins visible sur les conditions socio-économiques de la population dans la collectivité des Bahunde.

Cet état se justifie par une faible visibilité des interventions du PNUD dans le relèvement communautaires et relance économiques en faveur de la population, dans laquelle la durabilité des résultats a été mise en cause.

Pour réduire la pauvreté, la population dans la collectivité des Bahunde en territoire de Masisi a identifié 5 besoins fondamentaux selon les potentialités de leurs milieux.

37

L'analyse du tableau N°7 nous a montré les cinq besoins fondamentaux des populations justifiées par la relance dont 38% de sujets enquêtés ont identifiés l'agriculture et l'élevage comme source de revenu familial en première priorité.

Dans ce même tableau, le secteur de l'artisanat et la formation des jeunes sans occupation à l'emploi a été jugé en seconde priorité par 28,80% de sujets enquêtés ; 14,13% ont exprimé leurs besoins en eau potable pour réduire le taux de mortalité lié aux maladies hydriques.

Ce tableau nous a permis de déduire que, la relance agro pastorale, la promotion de l'entrepreneuriat pour les jeunes et le renforcement des moyens de substances constituent des facteurs de revenu et contribuent à la réduction de la pauvreté. (Tableau N°7).

L'analyse du tableau N°8 nous présente un résultat sur les indicateurs socio économiques de la population, c'est-à-dire l'impact socio-économique des projets de développement du PNUD dans la réduction de la pauvreté.

Pour l'année 2007-2012, 25% de l'ensemble de la population de la collectivité des Bahunde dans le Masisi ont vu leur pouvoir d'achat s'améliorer par l'accès aux ressources locales, aux moyens de transport, à l'alimentation et aux soins médicaux.

Pour 2007-2012, la population de la collectivité a pu améliorer leur niveau socio éducatif caractérisé par l'accès aux soins, l'éducation de base et 16,84% pour 2007-2012 ont eu l'accès aux revenus familials caractérisés par le salaire obtenu dans différents services, de l'élevage, de la production agricole et d'autres activités lucratives.

Du point de vue augmentation du seuil de la pauvreté, le tableau N°9montre encore l'ampleur de la pauvreté avec un seuil de la pauvreté de 38% pour 2007 ; 11,95% pour 2008 ; 10,86% pour 2009 ; 9,23% pour 2010 ; 10,32% pour 2011 et 21,73% pour 2012 dans les ménages. Cette pauvreté est caractérisée par le mange de revenu, délestage alimentaire (pas de repas régulier et parfois constitués de patates douces sans sel ni huile et certains ménages dirigés par les personnes âgées vivent de la mendicité les jours de marché)41.

Selon une étude menée par le ministère du plan en 2005, 14,7% des familles prennent un repas par jour ; 72,1% consomment deux fois et 2,2% consomment moins d'un repas et souvent par délestage alimentaire.

Enfin pour 2007-2012 ; 40,22% vivent en dessous du seuil de la pauvreté dans la collectivité des Bahunde.

En rapport avec la source de revenu pour cette population, seulement 5,43% tirent leur revenu dans les projets de développement appuyés par le PNUD et 30% dans les ventes des produits agricoles et de l'élevage (Tableau N°9), 19,5% vient de bénéfices de transactions

41 Enquête sur les conditions de vie de ménages au Nord-Kivu, 2005 (DCRP), P.127.

38

commerciales caractérisées par la vente de denrées alimentaires à moindre coût, la vente de pétrole et produits cosmétiques par leur propres moyens et 16,30% vendent leur patrimoine foncier pour survivre et faire face à la pauvreté (tableau N°10).

Dans le tableau N°10 sur la répartition de dépenses annuelles de consommation, 3,15% de pauvres vivent de l'autoconsommation ; 22,83% de l'achat alimentaire chez les pauvres et 24,46% affectent leurs ressources dans l'habillement ; 19,57% dans l'achat alimentaire chez les non pauvres 22,83% chez les pauvres.

Ici, on constate que dans le tableau N°9, la population de la collectivité des Bahunde n'a pas une culture d'investissement, mais plutôt, elle travaille pour vivre le jour au jour.

Dans le tableau N°11, on constate que le ménage pauvre vit en dessous du seuil de la pauvreté avec 0,75$par jours et 1,05$ par jour chez les non pauvres, c'est-à-dire la pauvreté affectée toute la population à des dimensions différentes. Nous pouvons dire que les 6 ménages sur 10 n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires selon le profil de la pauvreté.

Dans l'analyse du tableau N° 14, le résultat de l'analyse nous a montré que 67,40% sont pauvres dans la collectivité de Bahunde et leur pauvreté les affectent sous plusieurs dimensions, c'est-à-dire la pauvreté alimentaire et non alimentaire et monétaire.

Dans l'analyse du tableau N°15, les ménages les plus touchés par la pauvreté sont les veuves avec 34,24% sont les plus touchées par la pauvreté ; suivi de mariés polygame avec 24,46% de sujets enquêtés ainsi que les mariés monogames soit 16,84%. Les célibataires avec 8,15% qui se justifient par l'insatisfaction de besoins essentiels de base (emploi, éducation, santé etc.).

Le développement d'une entité passe par un système éducatif adéquat et performant. Selon le résultat de nos enquêtes 67,40% (tableau N°14) des personnes sont pauvres. A priori, le taux élevé de pauvreté peut s'expliquer entre autre par la faiblesse du taux de scolarisation.

Le tableau N°16, de l'analyse montre que le taux d'analphabétisme est très élevé dans la collectivité des Bahunde avec 35,32%.

Cet analphabétisme est du au manque d'accès à l'école primaire et secondaire. Ainsi 4,34% ont l'accès aux études universitaires. Il faut aussi remarquer que la pauvreté varie selon le niveau d'instruction et au fur à mesure que le dernier augmente, la pauvreté diminue.

Ceci nous amène à mettre l'hypothèse selon laquelle le niveau d'instruction a une influence sur la pauvreté, c'est-à-dire plus le niveau d'instruction augmente, plus le niveau de la pauvreté baisse.

39

Autrement dit, une augmentation du taux de scolarisation où une diminution du taux d'analphabétisme aujourd'hui à 35,32% conduira sans nul doute à une réduction sensible de la pauvreté.

L'analyse du tableau N°17, indique que 24% des sujets enquêtés sont touchés par la pauvreté sont des personnes sans occupation ; 25% sont de travailleurs indépendants (propre compte) et 5,43% des apprentis non payé.

Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que ; dans la collectivité des Bahunde, les personnes indépendantes qui travaillent pour leur propre compte notamment les éleveurs et agriculteurs et ceux exerçant d'autres petits métiers du secteur informel (petit artisan, commerçant, ect...) sont plus pauvres que les chefs des ménages salariés ou employés. Les conditions de vie semblent être meilleurs (tableau N°17).

Parlant des autres services essentiels de base, de nos enquêtés 25% utilisent de l'eau potable ; 12,5% ont l'accès aux soins médicaux ; 6% au logement décent et 2,17% aux activités d'épargne et crédit.

Dans le domine de l'eau potable, des efforts ont été faits dans le milieu, puisque 46 personnes pauvres sur 184 consomment de l'eau propre. Pour la santé 12,5% soit 23 sujets enquêtés sont soignés dans de différents Centres de santé à l'hôpital de général référence de Kirotche. La santé est l'un des principaux facteurs du bien-être et est le 5ème objectif du millénaire pour le développement. C'est ainsi que l'accès pour toute la population a un centre de santé, aux moyens de transport, à l'épargne et crédit est considéré comme une priorité de l'action du gouvernement provincial du Nord-Kivu.

Dans le tableau N° 19, il s'observe une augmentation du taux de la pauvreté allant de 2004-2006 avec un taux de 0,7% chez le pauvre et d'une diminution de 0,7% chez le non pauvre. Il faut signaler que la population touchée par cette pauvreté est bénéficiaire des actions humanitaires du PNUD et d'autres ONG internationales depuis 2004.

40

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote