WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contrôle de gestion et performances des partis politiques

( Télécharger le fichier original )
par Augustin GNENATY
Université internationale d'Agadir - Master en finance contrôle de gestion 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. Les idéaux et du FPI : Une vision, le projet de société

Le projet de société n'est pas un terme nouveau dans le jargon politique ivoirien, c'est au Front Populaire Ivoirien que revient le mérite d'en avoir fait un concept important en Côte d'Ivoire dans les années 90.

Il s'agit, comme l'a écrit le Professeur Harris Memel-Fotê qui a été chargé de diriger les travaux de rédaction du projet de société du FPI, de présenter « le profil de la société humaine dans laquelle un individu ou une collectivité rêve de vivre ». C'est une entreprise de conscience, un essai de maîtrise du destin collectif « qui fait participer l'image du futur à la construction du présent. »

Dans ce sens, le projet de société est un projet de modernisation de l'action politique. Il indique, par écrit, les motivations de l'engagement et les raisons du combat. Les membres du FPI luttent depuis plusieurs années pour une société meilleure. Le projet de société donne donc une lueur d'espoir.

La première implication c'est le souci de dépersonnaliser l'engagement politique. Celui qui s'engage dans le parti ne vient pas suivre une personnalité, fût-elle charismatique, fût-elle de la même ethnie ou de la même religion que lui. Il s'engage, en toute connaissance de cause, pour un but noble, pour un idéal, précisément l'idéal décrit dans le projet de société.

Le FPI présente cet idéal de trois manières. Dans un premier temps il dresse, l'état du monde au moment où le parti décide de donner sa vision du monde : « Un monde plein à la fois de promesses et de menaces pour la vie et la liberté des peuples et des individus. »

La situation dans laquelle le FPI engage la lutte pour la démocratie dans les années 90 est héritière de deux guerres mondiales dont la dernière, s'est terminée sur le partage du monde en deux blocs : un bloc de l'Est, conduit par l'Union des Républiques Soviétiques Socialistes (URSS) et un bloc occidental conduit par les Etats Unis d'Amérique.

Un an avant la proclamation du multipartisme en Côte d'Ivoire, le 20 novembre 1989, le mur de Berlin, représentation concrète de la division du monde en deux, s'est écroulé. Le monde ancien disparaissait et un autre monde était en formation. C'est une opportunité historique pour tous les enfants de la terre en quête de liberté, de contribuer à l'émergence d'un monde où ils pourraient vivre mieux. « Aussi, écrit Laurent Gbagbo, ces moments, où le destin semble hésiter à prendre forme, invitent-ils d'abord à la réflexion avant d'engager à l'action, car nous avons un héritage à assumer, si nous voulons réellement incarner une nouvelle espérance ».

Le deuxième temps dans le projet de société est précisément celui de la réflexion sur les choix fondamentaux du FPI.

- Le choix du socialisme démocratique contre « le libéralisme autoritaire de la Côte d'Ivoire sous le PDCI-RDA de Félix Houphouët-Boigny de 1960 à 1993 » et contre « le socialisme autoritaire de la Guinée-Conakry sous le PDG-RDA de Ahmed Sékou Touré de 1958 à 1984 », deux systèmes politiques différents en apparence mais qui se rejoignent dans leur haine de la démocratie.

- Le choix de l'économie sociale de marché, contre l'économie dirigée. « Dans l'économie sociale de marché, la richesse à créer, selon l'esprit d'équité dans toutes les régions du territoire national, deviendra, en vertu du même esprit, un moyen permanent de lutte contre la pauvreté des classes sociales défavorisées et un moyen permanent de promotion de la qualité de la vie pour tout le peuple. »

- Le choix de construire une société libre. C'est-à-dire, en premier lieu une « société libérée. Car, la société ivoirienne n'a pas encore acquis sa réelle indépendance. » Mais il s'agit aussi d'une société libératrice : les luttes des citoyens doivent libérer l'Etat de ses servitudes partisanes telles que le tribalisme, le régionalisme et autres chauvinismes. Enfin une société de libertés, c'est-à-dire une société capable de promouvoir les droits de l'homme voire d'en inventer de nouveaux en fonction de l'évolution de la culture.

Ces choix fondamentaux donnent les sillons de la lutte démocratique. De plus ces choix forment l'enchaînement des différents « programmes de gouvernement » que le Front Populaire Ivoirien a publiés en 1987, date de parution du premier Programme, sous le titre de Propositions pour gouverner la Côte d'Ivoire, et en 2000 avec la publication de Gouverner autrement, le programme qui a servi de base à la campagne électorale victorieuse de cette année.

Ainsi, du point de vue de la méthode, de l'organisation et de la vision, le FPI a montré toute une cohérence dans son approche démocratique des questions du pouvoir et du développement dont très peu de partis ou de mouvements d'action politique ont été capables en Afrique6(*).

* 6 Fpibaltimore.org/.../fpi-ideaux.htm

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore