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La prohibition des punitions corporelles et ses difficultés d'application dans les écoles publiques au Togo. Cas des écoles primaires publiques de l'Inspection pédagogique de Lomé- ouest

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par Kokougan Mawoussé SODJAGO
Université de Lomé Togo - Maà®trise 2011
  

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3.2- Les écoles primaires et leur environnement institutionnel

Le Togo, à l'instar des autres pays, a un système scolaire structuré en divers degrés. Au Togo, le système est subdivisé en quatre (4) degrés :

- Le premier degré

- Le deuxième degré

- Le troisième degré

- Le quatrième degré

Mais notre attention se focalisera sur le premier degré puisque c'est lui qui a servi de cadre de recherche à cette étude. Il est aussi important de souligner que le premier degré comprend deux niveaux : les jardins d'enfants et l'école primaire.

C'est précisément à ce deuxième niveau que nous concentrerons l'essentiel de notre description.

L'école primaire au Togo accueille les enfants des deux sexes âgés de cinq ans révolus. Comme objectif, elle assure une éducation de base visant le développement de la personnalité de l'enfant et son éveil sur le milieu, l'acquisition de bonnes habitudes et de connaissances instrumentales permettant d'aborder plus tard un enseignement général ou professionnel. Rappelons que, quels qu'en soient les objectifs, ils doivent aboutir (finalité) à la formation d'un citoyen sain, équilibré et épanoui dans toutes les dimensions. L'école « doit permettre la formation de l'esprit critique [...]. Toutes les idéologies pourront s'y exprimer librement sans recherche de prosélytisme. » (République togolaise, 1975 : 9).

L'école primaire accueille les enfants pour une période de 6 ans. Ainsi, dans sa structure, comporte-t-il trois paliers, chaque palier comprenant deux (2) niveaux :

- Le cours préparatoire (CP), CP1+CP2

- Le cours élémentaire (CE), CE1+CE2

- Le cours moyen (CM), CM1+CM2

La fin du cycle primaire est sanctionnée par le Certificat d'Etude du Premier Degré (CEPD).

Sur le plan administratif, l'école primaire est dirigée par le Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et de l'Alphabétisation (MEPSA) qui dispose d'un cabinet et de deux services centraux notamment le secrétariat et les directions centrales. Les directions centrales du MEPSA sont au nombre de onze (11) :

- DEPP : Direction des Enseignements Préscolaires et Primaires

- DESG : Direction de l'Enseignement Secondaire Général

- DAENF : Direction de l'Alphabétisation et de l'Education Non Formelle

- DRH : Direction des Ressources Humaines

- DAF : Direction des Affaires Financières

- DPEE : Direction de la Planification de l'Education et de l'Evaluation

- DEX-CC : Direction des Examens, Concours et Certification

- DF : Direction des Formations

- DPIP : Direction des Programmes et Innovations Pédagogiques

- CNIOSP : Centre National d'Information et d'Orientation Scolaires et Professionnelles

- CNDP-TICE : Centre National de Documentation Pédagogique et des Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Education.

Ensuite viennent les Directions Régionales de l'Education qui entretiennent des relations fonctionnelles entre elles et avec les directions centrales du ministère. On a six DRE au Togo. Celles-ci ont autorité sur les Inspections de l'Enseignement du Premier Degré (IEPP) qui sont dirigées par les chefs d'inspection (inspecteur) et qui entretiennent des liens directs avec les établissements primaires.

Nous ne manquerons pas de signaler qu'il y a trois institutions rattachées directement au MEPSA dont :

- La LIMUSCO : Librairie des Mutuelles Scolaires

- Le CSEF : Conseil Supérieur de l'Education et de la Formation

- L'IGE : Inspection Général de l'Education

Voici en schéma l'organigramme de l'enseignement primaire au Togo :

LIMUSCO

MINISTRE

(MEPSA)

CSEF

CABINET

IGE

SECRETARIAT GENERAL

DIRECTIONS CENTRALES

DRE

IEPP

ETABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

Concernant le volet de l'organisation juridique, le système éducatif togolais est régi et structuré par l'Ordonnance n°16 du 6 Mai 1975 portant Réforme de l'Enseignement.

Si nous partons de cette réforme de 1975, il est consigné que les méthodes actives y sont préconisées, et que le maître doit devenir un animateur. Les pratiques punitives y sont réglementées. Et même avant la réforme de 1975, il a été adopté, dès 1973 au colloque des inspecteurs du premier degré de l'éducation nationale (1973 : 22) « la suppression pure et simple du châtiment corporel ». Au cours du même colloque, le terme « maître » fut refusé d'usage, surtout dans les textes. Les inspecteurs ont préféré le terme « enseignant ».

En clair, selon la législation scolaire au Togo, certains types de punitions sont interdites alors que d'autres sont autorisées. Les punitions autorisées sont :

« - La réprimande en privé ou devant les élèves

- La retenue après la classe sous la surveillance du maître

- Les mauvais points

- La privation partielle de récréation

- L'exclusion temporaire » (République togolaise, 1983 : 31).

Les punitions prohibées sont constituées par les châtiments corporels (fessées, coups dans la main, gifles, les coups de poing sur la tête, etc.). Il est écrit : « le châtiment corporel est interdit » (id. : 22).

En 1980, un arrêté du Ministère de l'éducation et de la recherche interdit les châtiments corporels à l'école. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques ont la charge de sensibiliser en permanence les enseignants sur les conséquences néfastes de ces châtiments et ont le pouvoir de les faire sanctionner le cas échéant.

Dans la même dynamique, en 2000, un arrêté ministériel a interdit l'usage des punitions corporelles en milieu scolaire au Togo.

Les conditions de l'usage des punitions sont aussi réglementées depuis la réforme :

« Les punitions doivent êtres rares, occasionnelles, modérées, infligées avec calme et dignité, proportionnelles à l'âge et à la sensibilité de l'enfant, à la gravité de la faute.

(...), la punition collective doit être bannie » (ibid. : 32).

Les diagnostics opérés révèlent que l'enseignement primaire au Togo souffre d'un déficit notoire de qualité. Ce déficit provient de l'état des infrastructures, des effectifs trop élevés dans les classes du manque de formation professionnelle des enseignants, de l'insuffisance de manuels scolaires et de matériels didactiques.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery