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Vers un dispositif de formation pour les consultants africains. Analyse critique, fondements théoriques, pédagogiques et pratiques

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par Abdourahmane THIAM
Université catholique de l'ouest - Master en ingénierie des ressources humaines 2006
  

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Section IV Le cas des experts consultants des pays ACP

Déjà en 1997, Daniel Assoumou Mba, Claude Uzureau et Claude Vache rot, trois experts très au fait de la Convention de Lomé (signée entre l'Union Européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique), signaient dans la revue « le Courrier » un article fort intéressant sur la nécessité de renforcer le potentiel des consultants Africains.11 Dans cet article, qui est toujours d'actualité, les auteurs soulignent le nombre insuffisant de consultants Africains à la hauteur des enjeux du développement économique du continent. Le manque de professionnalisme et la prolifération des structures, souvent conséquences de la faiblesse des moyens financiers et du chômage, devrai ent inciter les décideurs à favoriser les actions spécifiques qui puissent renforcer la capacité de la consultance locale. L'idée d'accroître le transfert de savoir faire dans ce domaine n'est pas nouvelle et elle est partagée par certaines organisations internationales et autres institutions axées sur la coopération Nord-Sud. C'est ainsi que la Banque Mondiale et les autres banques de développement, dont la Banque Africaine de Développement reconnaissent la nécessité d'impliquer les consultants locaux dans les projets qu'elles contribuent à financer. Pour sa part, l'Union Européenne et les pays ACP développent la même idée et cherchent à l'appliquer dans la mise en oeuvre conjointe de la convention de Lomé IV, c'est -à-dire dans les projets financés par le Fonds Européen de Développement. L'article souligne qu'à part les cabinets d'experts comptables qui suivent des règles professionnelles très strictes et dont la compétence n'est généralement pas contestée, il convient de s'intéresser à deux catégories : a) les bureaux d'études techniques d'aménagement qui rassemblent des compétences techniques très variées et

11 Daniel Amoussou MBA, Claude UZUREAU et Claude VACHERAU. - Experts consultants des pays ACP (un potentiel à renforcer) - Le courrier ACP-UE, septembre octobre 1997, Numéro 165, p. 5-6

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parfois très pointues, en fonction de la taille du cabinet et de ses domaines d'intervention. La notoriété de ces bureaux est fonction de l'expérience professionnelle de ses membres. b) les cabinets conseils de promotion et de développement qui regroupent le plus grand nombre de consultants et qui s'intéressent à toutes les actions de promotion et d'assistance générale.

Les auteurs soulignent que les facteurs locaux qui contribuent aux faiblesses rencontrées dans beaucoup de pays sont essentiellement dus au nombre relativement élevé de cabinet au regard du marché solvable de la consultance. En effet, si les besoins d'études, de conseil et de formation sont énormes, les bénéficiaires de la consultance sont en revanche généralement dans l'impossibilité d'en assurer le financement. À l'exception de quelques gr andes entreprises, la quasi-totalité de la consultance est financée par les bailleurs de fonds. S'ajoute à cela une grande disparité de taille - à coté de cabinets structurés et parfois importants, on trouve toute une gamme d'entreprises de consultance, allant jusqu'aux consultants individuels - et aussi, un manque de professionnalisme dans certains cas. Les causes en sont multiples et tiennent notamment à une formation insuffisante, voire inexistant, à une expérience insuffisante vis-à-vis des domaines d'études, à une trop grande diversification des cabinets, tant dans les prestations offertes que dans les domaines d'activité couverts, sans que ceci corresponde à une qualification des prestataires et à la contrainte financière des clients locaux.

Le manque d'organisation de ce secteur professionnel constitue également une de ses faiblesses. La certification d'un cabinet pour un domaine de consultance donné suppose en effet l'existence d'une structure professionnelle appropriée. En l'absence de certification, un niveau de prestation satisfaisant ne peut pas toujours être garanti. Pour terminer leur article, les auteurs suggèrent la mise en place d'une structure d'assistance pour développer le professionnalisme des consultants Africains, qui suppose la formati on des dirigeants à la gestion d'un bureau d'ingénieurs conseils par des séminaires sur le métier de consultants, la stratégie de développement, la prospection, la prestation, la gestion des contrats et la formation au métier de formateur.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo