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Problématique des identités nationales dans la région des grands lacs: cas de la RDC et du Rwanda.

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par Charles-Augustin MUHINDO MUSONDOLI
Université de Bunia RDC - Licence 2010
  

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3. Assassinat de Juvénal HABYARIMANA et GENOCIDE

Général et Homme d'Etat, J, HABYARIMANA est arrivé au pouvoir à la suite coup d'Etat contre Grégoire KAYIBANDA en 1978. Il fut élu Président de la République en 1988. L'attentant aérien du 06 Avril 1994 provoqua sa mort et de son homologue Cyprien NTARYAMIRA. Cet assassinat déclencha un génocide aussi bien des Tutsis et de Hutus modérés. Le Front Patriotique du Rwanda de Paul KAGAME prendra progressivement le contrôle de l'ensemble du pays. En juillet 1994, l'armée de KAGAME s'empara de GISENYI. Ce fait déversa sur le territoire congolais des milliers de réfugiés Hutus y compris l'ex-FAR en débandade et les officiels de J.HABYARIMANA.

Le génocide au Rwanda eut lieu entre le 06 Avril et le 4 juillet 1994. Cet acte fut commis dans le cadre d'une guerre civile qui opposait le gouvernement HABYARIMANA en majorité Hutu au FPR de KAGAME. Rappelons que è1990, le FPR se trouvait en exil en Ouganda décida de revenir au pays en vue de prendre le pouvoir par les armes. Pour ce faire, le gouvernement devrait se défendre. Pour l'ONU entre 800000 et 100000 rwandais ont trouve la mort en 90 jours. Les Tutsis, les Hutus solidaires aux Tutsi succombèrent.

La discrimination entre Tutsi et Hutu a atteint le sommet en 1994 et s'est construite dans un processus historique complexe. Déjà en 1931, une carte d'identité ethnique fut mise en place par l'administration belge afin de distinguer les Hutus des Tutsis. En 1959. Les Tutsi se réfugièrent dans de pays voisins. En 1957, un manifeste des Bahutu fut rédigé par G.KAYIBANDA. Ce document est considère comme « le texte fondateur de la politique ethniste qui marquera les premières décennies du Rwanda indépendant » Dans ce document, les assassinats, les massacres sporadiques, des maisons sont incendiées sont signalés. En 1963, entre 800 et 12000 hommes, femmes et enfant sont massacres et la radio Vatican parle du pénible génocide jamais perpétré depuis celui des Juifs.

4. Guerres de Libération en République Démocratique du Congo et

   Question identitaire

La République Démocratique du Congo a connu entre 1996 et 1998 deux guerres dites de Libération. L'une était conduite par L.D.KABILA sous le drapeau de l'Alliance de Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL) soutenue par les pays tels que le Rwanda, l'Ouganda, l'Angola, le Burundi et avec la bénédiction de l'Occident. La seconde par les dissidents de l'AFDL réunis dans le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) soutenu par les alliés d'hier de L.D.KABILA exceptés le pays de la SADC (Communauté de Développement des Etats de l'Afrique Austral). Les objectifs de ces deux guerres étaient, d'une part mettre fin au régime de Mobutu et d'autre part de renverser le Président L D KABILA. Cette situation était favorisée par la crise de Légitimité, la culture de la violence pour conquérir le pouvoir, la mauvaise gouvernance le despotisme et le tribalisme comme dominantes de la vie politique au Congo.

Ces deux guerres de Libérations avaient toutes le même credo : La protection de la minorité, la question de la nationalité à conférer aux immigrés rwandais et aux Banyamulenge. La 1ère guerre de Libération atteindra son objectif c'est-à-dire la prise de Kinshasa le 17 mai 1997, la fuite de Mobutu et son exil au Maroc après plusieurs tentatives de négociation. La seconde n'atteindra pas son objectif. En mai 1999, le RCD se disloque. La rupture fut consommée entre Wamba-dia-Wamba et Lunda Bululu du fait que Wamba prônait le dialogue avec Kinshasa et Lunda Bululu était pour une victoire militaire sur Kinshasa. Wamba fut évincé au profit du Dr ILUNGA Emile. Wamba deviendra le chef de file du RCD Kisangani. La dislocation du RCD, le froid accueil de ce mouvement par la population autochtone, les multiples violations des droits des humains par le RCD figurent parmi les causes de son échec.

L'opinion se rappellera du non infligée au RCD par la population qui l'accusait « de conquérir les territoires au profit du Rwanda, de chasser les autochtones de leurs terres, de massacrer sous prétexte de représailles aux inciviques maï-maï, interahamwe, d'anéantir le pouvoir coutumier au profit des Tutsis, de piller de façon systématique les ressources naturelles du Congo, de faire taire toute voix qui pourrait s'élever contre le Tutsi et d' accorder la nationalité d'une façon collective à tous les Tutsis »38(*) .

4.1. Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL)

Vers la fin de l'année 1996, la partie orientale de l'ex-Zaïre devenait instable, la situation de plus en plus tendue des centaines des Hutus ayant traversé a frontière, vivant aux camps des réfugiés tirent profit et s'organisent autour d'un mouvement appelé "R.D.R"(Rassemblement pour le Retour et la Démocratie au Rwanda) en vue de déstabiliser le Rwanda à partir de l'ex-Zaïre. Les camps de déplacés deviennent ainsi les bases en arrière ou leurs milieux de prédilection afin de s'infiltrer pour tenter une nouvelle insurrection.

Au même moment, dans le Sud Kivu, la situation des Banyamulenges devenait plus précaire. La discrimination, les attaques de la part des extrémistes faisaient surface. Ainsi, les Banyamulenge se regroupèrent et obtirent la protection du Rwanda pour faire face à l'offensive des extrémistes.

L'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL, qui est une association de plusieurs mouvement se regroupèrent et se fixèrent un objectif : le départ de Mobutu, l'instauration d'un nouvel ordre politique, la relance de l'économie rongée par le prédateurs, l'instauration de la démocratie, ... L'AFDL était issue des partis politiques ci-après :

- ADP de Déogratias BUGERA : qui défendait les intérêts de Banyamulenge ;

- CNRD d'André KISASE NGANDU : leader du groupe ;

- ARLZ dirigé par MASASU NINDANGA, défenseur, comme Déogratias BUGERA,  des intérêts des Banyamulenge ;

- PRP dirigé par Laurent Désiré KABILA de son maquis d'HEWA BORA à FIZI.

A la création de l'AFDL, Laurent Désiré KABILA n'y était pas encore associé. Grâce à son éloquence, il va rejoindre l'Alliance comme porte parole, puis comme Chef de file jusqu'à son auto-proclamation comme Président de la République lors de la prise de Kinshasa le 17 mai 1997.

Le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda avaient assuré la logistique et l'appui des alliés du Nord pour la conquête des territoires. L'objectif de cette lutte ne fut autre que la protection de la minorité avec l'épineuse question de la nationalité à conférer aux ressortissants rwandais comme sous entendu.

Selon les observateurs, les premières actions de l'AFDL étaient de prendre les villes et les territoires frontalières, disperser les camps des réfugiés et empêcher ainsi les Hutus de s'organiser pour contre attaquer le Rwanda. Cette situation aggrava les problèmes sanitaires qu'humanitaires des réfugiés. Par centaines, ils s'éparpillèrent dans les forets congolaises, exposés à la famine, aux maladies, aux fauves et aux bandes armées.

Alors qu'elle progressait, l'AFDL buta au problème de dirigeant. KISASE NGANDU, Président de l'aile militaire trouvera la mort dans des circonstances non élucidées jusqu'à ce jour. L.D. KABILA se présenta comme responsable politique et porte parole du mouvement. La population laissée par le régime Mobutu, accueilla favorablement les rebelles jusqu'à Kinshasa. Et les troupes de l'AFDL furent transformées rapidement en une nouvelle Armée Nationale.

Il fallut quatorze mois pour que l'AFDL éclata. Elle ne survécut pas aux contradictions entre L.D. KABILA et ses anciens alliés : Ouganda et Rwanda. C'est ainsi que l'on assista au déclenchement de la seconde guerre du Congo le 02 Aout 1998.

* 38 Missionnaire d'Afrique, RDC 1999, La deuxième guerre de libération, la situation en zone occupée,

BUKAVU, Janvier-Juin 1999, p 31.

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