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Les ONG locales de développement et la question de pérennisation de leurs acquis dans la préfecture de Kankan ( Guinée).

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par Mamadou Sounoussy DIALLO
Université de Kankan ( Guinée) - Master II recherche en sociologie 2012
  

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2.5. Théorie de la modernisation et de la diffusion 

Dans les années 1950 et suite à la décolonisation, beaucoup de grands organismes de développement comme l'United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), la FAO, le PNUD ou encore l'Agence américaine pour le développement international (USAID), ont lancé de grands projets reposant sur l'utilisation des médias de masse en vue de faciliter le développement des pays du sud.

Alors que la guerre froide s'annonçait, Etats-Unis et Union Soviétique projetaient de faciliter le développement de ces pays pour accentuer leur influence et imposer leur modèle de société à ces Etats ayant récemment acquis leur indépendance. C'est dans ce contexte que les travaux de Lerner se sont effectués.

Pour lui, seules les attitudes modernes (modèle occidental) sont capables de sortir un pays du sous développement et les moyens de diffusion de l'information de masse sont les plus appropriés pour faciliter ce développement. Cette approche qui constitue le paradigme de la modernisation (Lerner, The Passing of Traditional Society, 1958), est basé sur un transfert de technologie des pays industrialisés vers les pays pauvres, l'acquisition de ces nouvelles techniques se faisant par l'intermédiaire des médias de masse (Lerner, 1958).

Dans ce modèle, on considère que le processus de communication se fonde sur des messages allant d'un émetteur vers un récepteur. On se limite à informer la population sur les projets, à illustrer les avantages de ces projets et on incite à les soutenir. Il s'agit d'un schéma classique de communication verticale, allant de l'émetteur vers le récepteur.

En 1962, Everett Rogers introduit la théorie de la diffusion dans le contexte de développement. Il considère la modernisation comme un processus de diffusion qui permet aux individus de passer d'un mode de vie traditionnel à un mode de vie différent, plus développé sur le plan technologique et plus adapté aux changements rapides. Cette théorie prenait en compte trois éléments principaux : le public cible de l'innovation, l'innovation même à transmettre et les sources et canaux de communication. Ses travaux étaient principalement axés sur la transmission de techniques agricoles vers les pays en développement par l'intermédiaire d'une personne ressource. Rogers a insisté sur le processus d'adoption et de diffusion des innovations culturelles (Everett Rogers, 1962).

Dans cette théorie, les médias de masse jouent un rôle important pour sensibiliser le public sur les nouvelles possibilités et pratiques, mais c'est la communication interpersonnelle qui est considérée comme la plus efficace. Ce modèle a vite été critiqué car trop simpliste, ne prenant pas en compte les types de public cible. Il ignorait également le pouvoir de l'influence des structures politiques et économiques, de la culture, bref du contexte sur l'adoption d'une innovation. Parallèlement à cette prise de conscience des lacunes du modèle diffusionniste, sont apparus deux paradigmes de développement dont ont découlé de nouveaux modèles de communication.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand