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L'abandon dans le programme de l'éducation non formelle au Maroc

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par Hassane Lahkim
Centre d'orientation et de la planification de l'éducation - Inspecteur en planfication de l'éducation 2005
  

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Résumé

· Les garçons ont tendance à abandonner le programme plus que les filles ;

· Les déscolarisés sont prédisposés à abandonner le programme plus que les non-scolarisés.

· L'antécédent scolaire de l'élève n'a pas d'influence sur l'abandon ;

· Le niveau scolaire atteint n'a pas d'influence sur l'abandon;

· Le phénomène de l'abandon touche le groupe d'âge 12-16 ans plus que le groupe d'âge 9-11 ans.  Il semble que la décision de quitter le programme se structure au-fur et à mesure que l'élève avance dans l'âge;

IV.2.2 Les facteurs socioéconomiques et démographiques

L'intérêt porté aux facteurs sociaux pour expliquer l'abandon est aussi important que celui des facteurs individuels. En effet, la sociologie, la psychologie et la pédagogie réaffirment le rôle déterminant du milieu dans lequel l'enfant a évolué. La recherche sociologique dans le domaine éducatif a largement contribué à la détection des facteurs et des manifestations de l'échec scolaire et de son corollaire l'abandon, faisant apparaître un taux élevé de difficultés chez des enfants issus de milieux "distants" du milieu scolaire.

P. Bourdieu résume l'influence du statut socioéconomique de la famille sur la carrière scolaire de l'élève par : [De tous les déterminants, le seul qui étende son influence à tous les domaines et à tous les niveaux de l'expérience des étudiants, et en premier lieu aux conditions d'existence.]146(*) Les conditions d'existence renvoient aux conditions sociaux-économiques. Elles recouvrent principalement les possibilités financières de la famille. Celles-ci conditionnent le type de l'habitat, conditions d'hygiènes, l'espace vital, les relations de voisinage et le niveau de l'alimentation.

Le niveau socio-économique est évalué aussi par la profession du père et de la mère. Un niveau socio-économique bas est souvent associé à un emploi instable, au chômage. Le croisement de ces variables avec la variable situation des élèves bénéficiaires a donné le tableau (voire annexe 6).

IV.2.2.1 Type d'habitat

La comparaison des pourcentages à l'intérieur de la variable indépendante "type d'habitat" permet de dégager les renseignements suivants : Une relation" réelle" entre le phénomène de l'abandon et le type de l'habitat. Cette relation trouvée dans l'échantillon est statistiquement significative, le test de Khi-deux affiche une valeur de 9.405 avec un seuil de 0.009.

Donc nous pouvons affirmer avec une marge d'erreur de moins de 1%, que :

les élèves qui habitent une maison sont moins exposés au phénomène de l'abandon que leurs camarades qui habitent une chambre parmi les voisins. D'autres variables comme l'utilisation de l'électricité et particulièrement l'eau potable ont abouti aux mêmes résultats.

A travers ces variables, nous tentons de nous rendre compte le mieux que possible de la réalité des conditions de vie des élèves enquêtés.

En somme nous pouvons conclure que : les conditions de vie à l'intérieur des familles des E.A sont des facteurs participants à l'explication de l'abandon.

* 146 - P. Bourdieu et J.C Passeron : les héritiers ; éditions de Minuit ; Paris ; 1964 ; p23. Cité par K.Tber ; ibidem p ; 31.

Au Maroc, Les études ont montré l'influence des facteurs socioéconomiques et culturels sur la carrière scolaire des élèves. Parmi les études celle de Derrij.M : Le retard scolaire au Maroc, étude psychologique de certains de ses facteurs ; Thèse de 3éme cycle ; Université de Bruxelles ; 1979-198. Cité par Jabbari.O et al ; ibidem ; p28. L'enquête a aboutit aux résultats suivants :

1)le niveau socioéconomique des familles des élèves promus est très élevé par rapport à celui des familles des élèves redoublants.2) Le niveau socioculturel des familles des familles des élèves qui n'ont jamais redoublé est plus élevé que celui des familles en retards.3)Les familles des meilleurs élèves assistent leurs enfants de façon permanente et venaient à leur aide plus que celles des élèves en retard. 4) 34% des lycéens dont les familles étaient pauvres ou très pauvres ont connu une vie scolaire perturbée tandis que les enfants des familles riches et moyenne n'étaient que légèrement affectés par ce facteur de perturbation émotionnelle à 7%.

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