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Dynamique des réseaux et des systèmes de communication des migrants sénégalais en France

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par Moda GUEYE
Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 - Doctorat de géographie 2010
  

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5.1.1.4 Une participation tous azimuts aux programmes de coopération internationaux mais aussi régionaux

Tout ce qui vient d'être évoqué montre bien que les institutions internationales sont effectivement des acteurs clefs dans le processus d'insertion et de démocratisation des TIC et plus particulièrement de l'Internet au Sénégal. Parmi les nombreuses initiatives internationales prises en faveur du développement de l'accès à Internet au Sénégal, on peut citer l'initiative Leland mis en place par le gouvernement américain en 1996. Ce projet, qui est en fait sous la responsabilité de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), visait précisément la connexion à Internet de façon rapide et à faible coût d'une vingtaine de pays de l'Afrique sub-saharienne dont le Sénégal et aussi à promouvoir éventuellement leur développement durable. Cette initiative avait pour ambition de faire en sorte que ces pays puissent réellement bénéficier de tous les avantages procurés par la société de l'information, dans une logique de partenariat entre le secteur public et le secteur privé.

Le Sénégal a participé également à des programmes canadiens pour le développement des NTIC en Afrique. Il s'agit des programmes Acacia et Connectivité Afrique. Mise en oeuvre en 1996 et pilotée par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) qui est une société d'État créée par le parlement canadien en 1970 dans le but d'appuyer les scientifiques dans la recherche de solutions aux problèmes vitaux auxquels sont confrontés les pays en voie de développement, l'initiative Acacia était destinée à favoriser, via les NTIC, un développement social et économique durable et équitable des pays bénéficiaires de l'Afrique subsaharienne en soutenant globalement les politiques mises en oeuvre et déployées par les différentes communautés locales. En juin 2002, les huit pays supposés les plus riches du monde (États-Unis, Japon, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Russie), qui cherchent à imposer leurs points de vue et gouverner directement ou indirectement la planète, s'étaient réunis au sommet de Kananaskis au Japon, où ils avaient pris ensemble la décision de concevoir un projet dénommé « Connectivité Afrique ». Cette initiative, lancée officiellement en avril 2003 à Kwa Maritane en Afrique du Sud, était dirigée aussi par le CRDI en partenariat avec la Commission Économique pour l'Afrique (CEA). Selon son coordinateur Steve Song, « Connectivité Afrique » avait principalement pour objectif « d'utiliser toute la palette disponible des nouvelles technologies pour améliorer la

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connectivité de l'Afrique et surtout la rendre moins chère »103. Cette initiative visait donc à combler le fossé numérique entre les pays riches et les pays pauvres dans le cadre plus global de la Dot Force (Digital Opportunity Task Force que l'on peut traduire en français par groupe d'experts pour l'accès aux nouvelles technologies) créée par les pays du G8 en juillet 2000 lors du sommet organisé à Okinawa au Japon.

Il serait fastidieux de vouloir analyser toute la panoplie de projets développés dans le cadre de la coopération internationale en faveur de l'émergence de l'Internet en Afrique de manière globale. On peut néanmoins en énumérer pêle-mêle certains comme le projet RASCOM (l'organisation régionale africaine de communications par satellite) qui a vu le jour en 1993, le réseau ANAÏS créé en octobre 1996 en faveur de la promotion des TIC en Afrique et de leur utilisation effective et efficace au profit du plus grand nombre, l'ISOC (l'Internet Society) créée en janvier 1992 et dont la mise en oeuvre dans une trentaine de pays africains devait permettre l'accès à « l'Internet pour tous », le réseau Recherche Éducation pour une meilleure circulation de l'information scientifique et technique avec l'émergence et la structuration d'une communauté scientifique africaine travaillant en étroite relation de partenariat avec celle des pays du Nord, le PADIS (le système panafricain d'information) créé en 1980, le réseau international d'information sur l'environnement, Infoterra, un programme initié par le PNUE (le Programme des Nations Unies pour l'Environnement) en 1975, le projet OICIS-Net du réseau d'information de l'OCI (Organisation de la Conférence Islamique) créé par la BID (Banque Islamique de Développement) en avril 2000, le RAPIDE (le Réseau Africain pour l'Intégration et le Développement) mis en place par la PANA (agence panafricaine d'information) en faveur de la promotion de contenus africains sur Internet... Cependant, pour Annie Chéneau-Loquay et Raphaël Ntambue-Tshimbulu (2003), « les années de coopération internationale, durant la période comprise entre 1989 et 2003, révèlent une évolution mitigée des visions et stratégies des intervenants, l'affirmation des organes internationaux de gestion globale des TIC, la multiplication des applications des TIC dans divers domaines de la coopération au développement ainsi qu'une adaptation difficile de tous ces instruments aux enjeux nouveaux de l'ère de l'information ».

103 COLY, A. J. « Connectivité Afrique », réponse canadienne aux besoins du continent. In Le Soleil du 24/01/2002.

Disponible sur : http://www.osiris.sn/article877.html. Consulté le 27/09/2005.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus