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Modes d'accès à  l'espace habité et insécurité foncière dans les quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem de la ville de Ngaoundéré ( Cameroun).

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par Simon Pierre PETNGA NYAMEN
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master 2 option : géographie et pratique du développement durable  2010
  

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2.2.2 Limites de la reforme foncière au Cameroun

Bien qu'en révisé les conditions d'obtention du titre foncier au Cameroun, la dernière réforme foncière, n'a pas évoqué la question de l'extension du domaine national dont l'importance n'est plus à démontrer. Ce domaine qui fait pourtant aujourd'hui objet d'une vive polémique, a été évité dans le décret du 16 décembre 2005, tout comme la question de la propriété traditionnelle aussi appelé le droit coutumier mais s'est montré très brutal dans la répression des contrevenants à la législation foncière et domaniale.

2.2.2.1 Méconnaissance du droit coutumier par la réforme

Le patrimoine collectif national, aujourd'hui appelé le domaine national camerounais, a toujours été la pomme de discorde entre l'Etat et les collectivités traditionnelles au sujet du contrôle et de la répartition des terres. Les collectivités revendiquent leur droit de regard sur ces terres qu'ils prétendent qu'elles font partie intégrante de leurs terroirs, alors que l'Etat en revendique l'administration, dans l'intérêt général de toutes les populations camerounaise ou étrangères, et dans le but de réaliser ses objectifs économiques et sociaux. La stratégie de l'Etat a consisté dans la réforme du 16 décembre 2005, à ignorer la question pour ne s'attaquer qu'aux autres aspects de la question foncière, tous aussi fondamentaux. Mais l'on ne saurait logiquement dissocier la question de la sécurisation des droits fonciers de celle relative à la propriété des terres du domaine nationale, puisque les communautés traditionnelles en revendiquent la garantie des droits. S'il est exact que le droit représente les aspirations d'une population donnée, il est dès lors surprenant que la place de la propriété coutumière soit ignorée de la récente réforme foncière.

En parcourant le décret du 16 décembre 2005, on est frappé par l'absence de toute référence au droit coutumier. Or, pour de nombreux camerounais, la terre n'est pas seulement source d'enrichissement des propriétaires et possesseurs, elle est aussi une source d'enracinement culturel et religieux. La terre des ancêtres est l'un des arguments invoqués par la collectivité Bakweri dans le conflit qui l'oppose à l'Etat du Cameroun, la Banque mondiale et le FMI, au sujet de la privatisation de la CDC, dans le cadre du programme d'ajustement structurel dans lequel est engagé l'Etat camerounais. Ce conflit, comme celui plus général qui oppose les collectivités traditionnelles à l'Etat, ne saurait être réglé de manière durable, en faisant fi de la « propriété coutumière ». D'ou la nécessité de beaucoup de réserve, dans la répression des agissements contraires à la réglementation foncière, qui pourraient traduire une autre vision de l'organisation foncière, différente de celle du gouvernement (Tchapmegni, 2007).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius